Western Machine : rencontre avec le groupe français le plus rock du moment
Publié le Mise à jour le Par Aurélia Baranes
À l’occasion de la sortie de leur nouvel album, Short Cuts, on a rencontré Seb Bison, chanteur et membre de Western Machine, le groupe français le plus rock’n’roll du moment. Du rock, genre mal aimé actuellement en France, en passant par leurs inspirations, Interview.
D’où vient l’histoire de Western Machine, quelle est la genèse du groupe ?
S.B : En fait, nous avions déjà travaillé ensemble avec François, notamment dans un Cabaret. Puis on a fait de la chanson française ensemble. Et à un moment, on a eu la forte envie de lancer un projet, qui se rapprochait des White Stripes : une sorte de duo ultime, guitare chant et batteur. Petit à petit on a trouvé un bassiste et le projet de fil en aiguille s’est monté, on a formé un groupe. C’était vraiment très fluide.
Pourquoi le nom Western Machine ?
S.B : C’est venu du style de musique déjà, qui est assez américaine. On voulait aussi que le nom marche dans plusieurs langues. On était content parce que pour le coup, Western Machine marche aussi bien en français qu’en anglais. C’était aussi une manière de dire qu’on regarde vers l’ouest, nos inspirations étant principalement américaines.
En parlant de ça justement, quels groupes ou chanteurs vous ont le plus inspirés ? On sent des vibes assez 70’s dans certaines de vos chansons…
S.B : On en a vraiment beaucoup, c’est vrai. Ça peut aller de Johnny Cash à Tom Petty, pour la touche 70’s. Mais on affectionne aussi beaucoup les Pixies ou Nirvana, des influences très 90’s. En fait, on ne se donne aucune limite. On a pas monté ce groupe en se disant “Tiens, on va rester dans le rock alternatif ou le punk”. On veut ratisser très large pour avoir une identité propre. Du coup les influences sont très variées.
Il faut avouer qu’on trouve très peu de groupes ou chanteurs rock aujourd’hui en France…
S.B : On est vraiment un des rares pays à avoir si peu de rock. Peut-être aussi en Asie, Chine ou Thaïlande. En Europe ou aux États-Unis, le rock est très présent et apprécié des jeunes mais en France on est un peu l’exception. J’ai souvent une phrase par rapport à ça qui est de dire “La France n’est pas un pays de musique, la France est un pays de chansons”. Tout est axé autour de la chanson.
Vous avez des looks assez déjantés dans vos clips, pourquoi ce style ?
S.B : J’ai fait beaucoup de cabarets et ma femme est directrice de cabaret, du coup c’est un plaisir, pour ne pas dire une nécessité de se costumer. Avant de monter sur scène aussi, j’ai besoin de donner du spectacle et le costume est toujours un bon accessoire pour rentrer dans un personnage. Je trouve ça dommage d’arriver sur scène avec un jean/ basket.
Il y a une chanson que vous affectionnez tout particulièrement dans l’album Short Cuts ?
S.B : Même si je les aime toutes, il y a une chanson qui est très différente, qui a été composée différemment aussi puisqu’au départ elle était en français, c’est la chanson “Bison”. C’est assez folk, on sort du registre de la guitare saturée, c’est une voie qui m’intéresse de plus en plus, je dois l’avouer.
Une série que vous avez aimé et que vous conseillez à nos lecteurs ?
S.B : La première série qui m’est retournée complètement c’est Six Feet Under. C’est vraiment excellent. J’aime beaucoup aussi les mini-séries, quand ça tient sur une seule saison. La première saison de True Detective par exemple est une énorme claque.
Short Cuts est disponible dès aujourd’hui à l’achat… Et rendez-vous prochainement pour retrouver Western Machine sur scène.
Aurelia Baranes
Co-fondatrice - Directrice de Publication