Vingt-Cinq : découvrez notre interview de Bryan Marciano pour la série OCS Signature

Vingt-Cinq : notre interview de Bryan Marciano pour la série OCS Signature

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Vingt-Cinq c'est la série événement qui arrive ce 25 octobre sur OCS Signature. Bryan Marciano, réalisateur, auteur, acteur de la série a livré 12 épisodes de 25 minutes sur la difficulté d'avoir 25 ans, entre divers choix de vie, l'argent, les potes, le travail et évidemment l'amour. Celui qui est derrière la genèse de la série, sa réalisation et aussi le personnage principal a répondu à Serieously.

Quelle a été la genèse de Vingt-Cinq ?

J’ai écrit ça pour m’occuper la journée. J’étais au chômage à 24 ans, je savais pas quoi faire de ma vie à ce moment-là. Je commençais à écrire des choses que j’entendais autour de moi, sur mes potes, dans ma vie, juste pour m’occuper et au bout d’un moment j’y passais la journée et après ça m’éclatait. Ça me donnait une raison de me lever le matin. J’ai écrit un truc innommable de 250 pages, j’ai pensé à la première scène de rupture parce que je vivais une rupture aussi… Je me suis dit qu’il y avait un départ à cette histoire et j’ai essayé de structurer tout ça.

Et comment le projet a vraiment démarré ?

Je suis allé voir Géraldine [Nakache] et je lui ai demandé si ça avait un intérêt. Elle m’a dit qu’il y avait un potentiel : c’est nouveau, un dialogue de mecs qui sont timides ou qui pleurent et elle a trouvé une originalité là-dedans. N’importe quel point de vue a nourri mon travail et c’est devenu important pour moi. J’ai la même bande de potes depuis maintenant 20 ans et c’est vrai que l’on parle de tout, on débriefe sur tout, pour moi ça me semblait tout à fait normal. Je n’ai pas conceptualisé tout ça, je ne voulais pas renverser la société, c’était plutôt fluide. Si on prend le rôle d’Esther Garrel qui joue la copine du personnage d’Adrien qui craque, je ne voulais pas que l’on se dise : « ah elle est castratrice », »ah elle est chiante », lui, il part en sucette pour lui et elle, elle avance tout droit. Je voulais des personnages féminins solides.

La série a une vraie esthétique comme la photographie, des codes précis, quelles ont été tes inspirations dans la construction de Vingt-Cinq ?

Je me suis interdit de voir plein de choses… Dès le moment où j’ai commencé à écrire, car je ne voulais pas devenir fou à prendre un crayon, regarder des films et des séries et me dire : « pourquoi ça marche« , « pourquoi çi, pourquoi ça« … Je suis très peu de séries du moment, même Girls, j’avais vu deux épisodes et je me suis arrêté, toujours pendant l’écriture. Je n’ai vu que des séries d’avant, comme Les Soprano ou Seinfeld, des séries que j’ai disséqué et que j’adore. Sinon j’ai commencé The Office hier ! [rires] Je commence à peine à voir des trucs…

Concernant la photographie, je voulais quelque chose de très dark, une nouvelle fois la référence c’était Les Soprano. Les conditions techniques étaient compliquées et on ne pouvait pas trop éclairer et de l’avoir fait avec ces contraintes, de nuit, ça racontait aussi quelque chose dans l’histoire.

C’est quoi cette peur de voir des séries quand on en écrit une ?

La peur de se comparer et on veut surtout comprendre comment ça marche. C’est compliqué d’écrire une fiction, on cherche à savoir ce qu’il y a derrière. J’avais aucune expérience de tournage, je cherchais à comprendre pourquoi tel acteur fait ça et pourquoi ça marche…

La série est foisonnante, beaucoup d’idées, de messages, comment on range autant de choses dans 12×25 minutes ?

J’ai pas tout mis dedans, mais j’ai mis beaucoup [rires] ! Toute la difficulté était là, j’ai écrit avec des contraintes de vouloir rentrer telle scène là-dedans et si ça ne rentre pas avec ce personnage là, je vais réécrire ce personnage pour que la scène rentre, d’où quatre ans d’écriture, j’ai dû écrire beaucoup plus de personnages. C’était par contrainte de vouloir mettre beaucoup, beaucoup d’idées dans chaque scène et c’est difficile d’écrire comme ça. Les thèmes sont des thèmes de la vraie vie, je voulais surtout créer une ambiance qui permette de s’attacher aux personnages. C’est la difficulté d’écrire les scènes comme ça.

J’avais envie de raconter ce que je voyais avec des vrais gens de la vraie vie, je pense que c’est là où on tire notre épingle du jeu. Je voulais que ce ne soit pas très sérieux mais aussi que mon personnage réalise qu’il ne sera pas forcément spécial, que tu ne seras pas unique que la vie est parfois plate et que la vie c’est aussi ça. Le propos de la série est normal, mais dedans il y a de la comédie. Je ne voulais pas que cette série soit snob ou élitiste, essayer d’être le plus universel possible, c’est ce que j’ai essayé de faire et j’ai eu exactement la possibilité de faire ce que je voulais faire… J’était rincé mais là, j’ai envie d’y retourner.

Pour découvrir notre interview « A 25 ans » du casting de Vingt-Cinq, c’est par ici :

Hannah Benayoun

hannah@serieously.com

Je suis la fille spirituelle de Leslie Knope (Parks and Recreation) & Thomas Shelby (Peaky Blinders).
En ce moment, mon Snack&Chill idéal c'est Bo Bun légumes devant Friends.

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