Validé sur CANAL + : 5 questions au casting de la série
Publié le Mise à jour le Par Amandine Rouhaud
Validé, c’est la nouvelle Création Originale de CANAL+. Menée d’une main de chef par Franck Gastambide, Serieously l’a rencontré aux côtés d’Hatik, Saïdou Camara et Brahim Bouhlel, les trois héros de la série.
Vendredi 20 mars, CANAL+ a accueilli une nouvelle série sur sa plateforme : Validé. Le pitch ? Clément, alias Apash, est un jeune rappeur mordu qui aimerait faire de sa passion, le rap, un vrai métier. Pour l’instant, il gagne sa vie en dealant à droite et à gauche. Un soir, alors qu’il livre de la drogue en bas des bureaux de Skyrock, où un très gros nom du rap, Mastar, est en train de se produire, il se retrouve miraculeusement derrière les micros à freestyler. Pour lui, c’est le début d’une folle aventure qui le propulse dans ce monde impitoyablement violent fait de guerre d’egos, de coups bas et, parfois, de réussite épaulé de ses deux amis, William et Brahim.
Brute, offrant une plongée sans ambages dans les dessous du monde du rap grâce (entre autres) à un beau nombre de guests, la série Validé est née de l’esprit de Franck Gastambide, que l’on connaît bien pour avoir donné vie aux Kaïras ou encore à des films comme Pattaya.
D’où vous est venue l’envie de faire cette série ?
Franck Gastambide : Ça fait longtemps que j’avais cette série en tête, en tout cas l’envie et l’évidence d’essayer de faire la première série française qui se passe dans le rap. C’est ça ma culture, c’est le rap. Tout est devenu très évident !
Vous avez été influencé par des séries pour donner vie à Validé ?
FG : Dans les séries qui m’ont vraiment inspiré, il y a Entourage, qui est une série américaine qui est le inside d’Hollywood et du parcours d’un jeune acteur à Hollywood; il y a Dix pour cent qui est notre Entourage. Aussi, Gomorra. Salvatore Esposito fait un cameo et par exemple (dans Validé, NDLR) la banlieue est éclairée en vert et ça, c’est les codes couleurs de Gomorra.
Est-ce qu’il y a des clichés, des idées reçues sur le monde du rap que vous avez essayé d’éviter ?
FG : Cette série s’adresse aussi aux gens qui ne connaissent pas le milieu du rap, l’idée c’est aussi de faire découvrir ça et vraiment, c’est très édulcoré car il y un moment où ça ne devient pas du tout fascinant voire pathétique. Là, j’ai même choisi des gens qui avaient des ressemblances physiques avec certains noms. On a même poussé jusqu’à aller tourner dans les vrais bureaux d’Universal. Les locaux de ce qu’on appelle Omega, nous, c’est vraiment Universal. Et le bureau que Mounir éclate à coups de bâton est le vrai bureau d’Olivier Nusse, le patron d’Universal. On ne pouvait pas faire plus réaliste que ça. Le personnage de Sabrina Ouazani est aussi inspiré d’une cheffe de projet très connue chez Polydor qui gère Nekfeu, Big Flo et Oli etc. Je ne pouvais pas faire plus réaliste que ça que d’aller chercher des comédiens et comédiennes qui ressemblent physiquement aux protagonistes; pour les autres, eh bien ils jouent leur propre rôle…
Justement, comment avez-vous rencontré Hatik ?
FG : Pour le casting, on a eu une complication énorme : ça a été de trouver des comédiens qui soient aussi bons acteurs que rappeurs. On a rapidement été confronté à la question doit-on trouver un acteur qui sait rapper ou un rappeur qui sait jouer ? On s’est vite rendus compte que ce n’était pas par la voie classique que l’on allait trouver nos héros. Puis un jour on me dit voilà, y a lui si tu veux. Puis je vois une première vidéo d’Hatik…
Hatik : Je n’aurais pas pu rêver mieux que de jouer un rappeur qui vient de la rue pour mon premier rôle, parce qu’en fait c’est moi. Tout n’est pas vrai, j’ai un cadre familial qui fait que mes parents sont dans une bonne situation; rien à voir avec la vie familiale de Clément qui est un peu plus tumultueuse dans la série mais en dehors de ça, la vie de famille de Clément c’est des vies qu’on connaît partout dans pleins de quartiers.
Comment avez-vous travaillé tous les trois pour donner ce bel esprit de bande ?
Hatik : Qui leur explique les répet’ au studio ? (rires)
Saidou Camara : Je pense que la cohésion des trois personnages s’est faite naturellement, dans le sens où on a peu près tous le même âge et on a tous kiffé ce qui nous arrivait et directement on avait grave envie de rester les uns avec les autres. C’est ce qu’il s’est passé pendant les répétitions et après je pense que ça s’est ressenti à la caméra qu’on s’aimait bien.
Une alchimie indéniable que le téléspectateur prend plaisir à découvrir à l’écran ! D’ailleurs, si la saison 1 de Validé vous a séduit, sachez que Franck Gastambide est d’ores et déjà « en train d’écrire » la saison 2 et qu’ils devraient même « bientôt la tourner ».
Amandine Rouhaud
Journaliste