Un Parfait Inconnu : l’obsession cinéma de la semaine

Après Dune 2, Timothée Chalamet est de retour sur le grand écran. Cette fois-ci, l’acteur prête ses traits à l’icône musicale Bob Dylan devant la caméra de James Mangold. Ce récit, qui revient sur les années 60 mouvementées de l’auteur-compositeur et interprète, est la sortie de la semaine à ne pas rater au cinéma, que vous soyez un fan ou non !

C’est quoi Un Parfait Inconnu ?

En 1961, un jeune homme mystérieux, énigmatique et solitaire âgé de 19 ans débarque à New York alors que la ville américaine est en pleine croissance et effervescence, et en proie à des changements culturels inouïs. Dans ce brouhaha qui le change du Minnesota, cet artiste, du nom de Bob Dylan, va essayer de se faire une place sur la scène musicale tout en gardant sa propre identité. Un Parfait Inconnu raconte donc comment la légende que nous connaissons aujourd’hui est montée en puissance dans les années 60 et nous amène à comprendre comment Bob Dylan, qui a toujours été à contre-courant, a réussi à se faire un nom dans cette industrie.

Y’a qui dans Un Parfait Inconnu ?

Pour mettre en scène son récit fulgurant et mélancolique, James Mangold s’est entouré d’un casting cinq étoiles. En tête d’affiche, on trouve Timothée Chalamet, qui, en plus de prêter ses traits à l’esseulé Bob Dylan, lui prête aussi sa voix. À ses côtés, on peut voir Monica Barbaro, révélée par Top Gun : Maverick en 2022, qui incarne Joan Baez, la « reine du folk ».

Les deux talents sont accompagnés par Edward Norton (Fight Club, Asteroid City, Glass Onion), qui joue Pete Seeger. Quant à Elle Fanning (Maléfique, The Great), elle campe Sylvie Russo, dont le nom a été changé dans le film, à la demande de Bob Dylan lui-même. Son personnage est inspiré de Suze Rotolo. Le reste de la distribution est composé de Boyd Holbrook, Dan Fogler et Scoot McNairy.

C’est un peu comme…

Avec Un Parfait Inconnu, James Mangold n’en est pas à son premier biopic. En effet, en 2005, le réalisateur avait déjà exploré ce genre lorsqu’il a retracé la vie de Johnny Cash dans Walk the Line. À cette époque, le cinéaste avait choisi Joaquin Phoenix et Reese Witherspoon pour incarner les personnages principaux.

Le style de réalisation et l’esthétique d’Un Parfait Inconnu peuvent être comparés à ceux utilisés dans Walk the line. Si Johnny Cash et Bob Dylan sont tous deux des figures célèbres, il se trouve qu’en réalité, on ne sait rien d’eux. Ces films permettent donc aux spectateurs de comprendre l’engouement autour de ces légendes, mais aussi de voir comment ils ont commencé. De plus, James Mangold priorise bel et bien le côté musical dans ces longs-métrages, mais est également le genre de cinéaste à s’attarder longuement sur les histoires d’amour et le comportement humain de ces stars. Et Un Parfait Inconnu ne déroge certainement pas à cette règle.

Ce qui rend Un Parfait Inconnu aussi unique, c’est la manière dont la carrière de Bob Dylan est retranscrite. Le metteur en scène n’est pas expérimental avec le montage, comme l’a été Baz Luhrmann avec Elvis ou encore Todd Haynes avec I’m Not There, mais reste original. Comment retracer sur grand écran la vie trépidante et atypique d’un personnage comme Bob Dylan, qui n’a fait que casser les codes ? Pour cela, James Mangold a choisi la subtilité.

A l’instar de Monsieur Aznavour, Un Parfait Inconnu est un biopic conventionnel qui dresse un portrait lisse mais profond de la carrière de Bob Dylan. Parfois trop délicat, le long-métrage de James Mangold sort tout de même du lot, parce qu’il ne parle pas simplement d’un chanteur, mais de Bob Dylan, une légende mondialement (re)connue.

Le détail qui change tout ?

Cinq ans. Timothée Chalamet s’est préparé pendant cinq ans pour incarner Bob Dylan à l’écran. Une préparation ressentie dans Un Parfait Inconnu puisque le franco-américain interprète lui-même les titres du musicien. Grâce à cet apprentissage de la part de l’acteur, le personnage qu’il campe dans ce biopic est totalement aux antipodes de ceux qu’il a déjà incarnés par le passé, comme Paul Atréides, Willy Wonka ou encore Elio Perlman de Call Me By Your Name. Timothée Chalamet en Bob Dylan ne ressemble pas à Cate Blanchett en Jude Quinn, la version de Bob Dylan des années 60 dans I’m Not There.

Grâce à ce film, Timothée Chalamet a décroché le 23 janvier dernier, sa deuxième nomination aux Oscars. Au total, Un Parfait Inconnu a récolté 8 nominations, dont Meilleur actrice dans un second rôle pour Monica Barbaro, Meilleur acteur dans un second rôle pour Edward Norton, Meilleure réalisation pour James Mangold et Meilleur film.

Découvrez Un Parfait Inconnu dès ce mercredi 29 janvier au cinéma.