10 films culte qui ont failli ne jamais exister
Publié le Par Laura Fritsch
Titanic, Forrest Gump, Les Visiteurs… Aujourd’hui, ces films sont devenus des classiques de la culture populaire. Pourtant… leur destin n’était dès le départ, pas certain du tout ! Retour sur 10 films qui ont bien failli ne jamais exister. On l’a échappé belle !
Sommaire
Le film Psychose
Personne ne peut prendre sa douche sereinement, le rideau fermé, après avoir vu Psychose. Une scène culte qui est aussitôt entrée dans notre mémoire collective. À l’époque, sortir ce film n’a pas été chose évidente pour son réalisateur. Hitchcock, le maître du suspense et de l’horreur, a dû ruser auprès des studios américains.
Surtout pour contourner la censure de l’époque, la nudité étant interdite à l’écran. Tourner une scène de douche n’était donc pas le plus évident. Pourtant, on n’imagine pas le film sans elle ! Le budget a été réduit quand la Paramount a décidé de prendre ses distances avec le projet. C’est donc pour cette raison que le film a été tourné en noir et blanc. Et avec un temps de tournage bien écourté !
Titanic
Le tournage de Titanic a été pour le moins… glacial ! Dans tous les sens du terme. James Cameron voulait quelque chose d’authentique. Pour cela, il n’a pas hésité à faire souffrir son équipe de tournage et ses acteurs. Kate Winslet se souvient encore d’à quel point l’eau pouvait être gelée. Le réalisateur étant bien connu pour son sens du détail obsessionnel (ce n’est pas pour rien qu’Avatar 2 sort environ une dizaine d’années après le premier opus, avec une durée de 3 heures…). Qui dit mauvaises conditions de tournage, dit aussi… moral des troupes au plus bas, et le film n’est pas passé loin de l’iceberg, lui non plus !
Le film Retour vers le Futur
Retour vers le Futur est le premier volet d’une trilogie devenue culte dans les années 80. Si sa thématique centrale est le voyage dans le temps, l’histoire semble en elle-même traverser l’épreuve des décennies. Mais saviez-vous qu’elle a pourtant failli ne jamais exister ? À l’époque, aucun studio hollywoodien ne voulait produire le scénario du film, imaginé par Bob Gale et Robert Zemeckis.
En effet, les studios trouvaient l’idée un peu lisse, et l’ont rejetée une quarantaine de fois… Disney y compris a rejeté l’idée de ce film, mais pour la raison inverse ! La firme aux grandes oreilles trouvait que la scène où la mère de Marty, adolescente, tombe amoureuse de son fils (sans savoir que c’est lui !) était très limite, voire choquante… Heureusement, Universal Pictures a finalement fait confiance à cette histoire, pour le plus grand bonheur de millions de fans. Ouf !
Star Wars
On peut dire que Star Wars a une bonne étoile… car à l’origine, la saga intergalactique a bien failli ne jamais exister ! George Lucas n’a pas du tout été aidé par les studios, c’est le moins que l’on puisse dire. La 20th Century Fox s’est montrée bien radine en terme de budget, puisqu’elle ne croyait tout bonnement pas en la valeur d’un tel projet…
George Lucas a dû lui-même remplir les fonds vides, en payant de sa poche plus de 400.000 dollars ! Le film, Star Wars Episode IV, a été produit avec un minuscule budget de 11,5 millions de dollars (autant dire une miette de pain quand on connaît l’ampleur de l’univers, aujourd’hui). Le tournage fut donc chaotique, très loin d’être facile. Malgré tout, Lucas a continué de croire en son imagination, et il a eu bien raison ! En voilà une bonne leçon !
Rocky
Saviez-vous que Rocky avait été réalisé… sans autorisation de tournage ? Et oui ! Ce qui donne aussi lieu à de nombreuses scènes culte et authentiques, car improvisées. Par exemple, quand Rocky court en plein cœur d’un supermarché et qu’un marchand lui jette une orange ! Après le tournage, le film a reçu de nombreux éloges, dont la récompense du meilleur film et du meilleur réalisateur aux Oscars, en 1977. Comme sur un ring, il faut donc savoir prendre des risques ! Derrière chaque coup, peut se cacher une belle victoire.
Les Visiteurs
Les Visiteurs, c’était pas « OKAAAY » au début ! Derrière la création du 1er film de la trilogie, les scénaristes Christian Clavier et Jean-Marie Poiré se sont heurtés à la réticence du producteur Alain Terzian. Ce qui lui faisait peur ? Le langage des personnages, qui parlent une sorte de vieux français, inventé pour le film.
Dans le documentaire intitulé Les Visiteurs revisités, Christian Clavier a révélé quelques propos tenus par le producteur : « Comment voulez-vous que les jeunes des banlieues aillent voir un film qui s’exprime dans cette langue-là ? Le Moyen-Âge, c’est ce qui coûte le plus cher, ce n’est pas ce qu’il y a de plus drôle, c’est un langage qui ne va pas être compréhensible, supprimez tout ça, ça sera beaucoup plus simple pour faire le film ! ».
Un défi de taille donc, quand on sait que ce vocabulaire, ce phrasé si particulier dont font preuve Godefroy de Montmirail et Jacquouille La Fripouille constitue l’essence même de leurs personnages, et rajoute pourtant beaucoup au comique de cette histoire. Il a fallu faire pas mal de recherches pour que les mots en vieux français soient tout de même compréhensibles pour le public.
Comme les mots « la souplette » ou « la merdasse »… Mais ensuite, Terzian voulait couper les scènes se déroulant au Moyen-Âge, ce que les scénaristes trouvaient absolument absurde ! Après de longues discussions, Gaumont a choisi de faire confiance aux deux scénaristes en disant : « C’est OKAAAY » (non, ça c’est faux, ils ne l’ont sûrement pas dit comme ça…) et le budget était posé sur la table !
Le film d’horreur Saw
En quelques années, Saw est devenu un vrai pilier de la culture horrifique, mêlant habilement le gore et l’enquête policière. À l’origine ce projet n’a pas été facile à produire, malgré un budget peu coûteux. Le film est d’emblée proposé par les réalisateurs James Wan et Leigh Whannell, comme un huis-clos. Après de nombreux refus, ils trouvent finalement preneurs à Hollywood, grâce à un court-métrage de présentation, réalisé par James Wan avec Leigh Whannell dans le rôle principal ! Et là, le tour est joué. Ils ont su se montrer efficaces et convaincants en décrochant un budget de 1,2 million de dollars pour tourner la version longue. Le film a été un véritable carton au box-office mondial, rapportant plus de 100 millions de dollars !
Maman, j’ai raté l’avion !
C’est une indémodable comédie de Noël, chaque hiver, on aime la retrouver. Pourtant… ça a bien failli ne jamais exister. Mais il semblerait que la magie ait opéré, car le film a été sauvé… et de justesse, lorsque la Warner Bros s’est retirée au dernier moment du projet. Projet qui a finalement été repris par la 20th Century Fox ! Un beau cadeau pour l’équipe de tournage très investie et attachée à l’histoire et au petit Kevin McCallister (Macaulay Culkin) et pour nous, spectateurs !
Le Seigneur des Anneaux
Peter Jackson a failli ne jamais réaliser… Le Seigneur des Anneaux ! Vous imaginez ? Et pour cause, la vision du réalisateur ne collait absolument pas à celle d’Harvey Weinstein (de la société de production Miramax), qui ne voulait pas d’une trilogie. Il a même pensé à confier le projet à Quentin Tarantino, ce qui aurait forcément donné quelque chose de très différent de la grande saga épique, pleine d’aventure et d’émotions qu’on connaît aujourd’hui. Harvey aurait même menacé Peter Jackson, afin qu’il s’en aille du projet, lui disant de façon grossière : « Tu fais ça ou tu dégages ! ».
Weinstein voulait que le film n’excède pas deux heures, et pour ça, retirer beaucoup d’éléments à l’intrigue. Saroumane par exemple, n’aurait potentiellement pas fait partie du projet ! Incroyable quand on sait que c’est un grand antagoniste de Gandalf, et l’allié de taille du mal absolu, Sauron. Peter Jackson s’est dit qu’il allait forcément décevoir les fans des livres, avec cette vision écorchée et surtout incomplète de l’œuvre originale. Heureusement, Weinstein a été convaincu d’abandonner ce projet. Il l’a laissé à une autre société de production : New Line Cinema (qu’on embrasse très fort), et la trilogie a ainsi pu voir le jour !
Le film Forrest Gump
Forrest Gump aurait pu ne jamais exister tel qu’on le connaît aujourd’hui ! Encore une fois, il est question d’un problème de budget lors du tournage. Certaines scènes étant jugées trop coûteuses, Tom Hanks n’a pas hésité à les financer lui-même. Sans ces scènes, le film risquait d’être grandement endommagé, voire dénaturé selon son réalisateur, Robert Zemeckis (Encore une fois, lui ! Comme pour Retour vers le Futur, il a dû se battre pour son projet…). Heureusement pour nous, Tom Hanks était là, à la ville, comme à l’écran donc !
Laura Fritsch