The Umbrella Academy : en quoi les comics sont-ils différents de la série ?
Publié le Mise à jour le Par Alexia Malige
Série de super-héros loufoque acclamée par les abonnés de la plateforme Netflix, The Umbrella Academy est l’adaptation des comics de Gerard Way et Gabriel Bá. Alors forcément, en passant du dessin à l’écran, de nombreux éléments de l’histoire ont dû être transformés. Des changements notables auxquels Serieously a choisi de vous parler.
1er octobre 1989. 43 femmes donnent subitement naissance à un enfant, alors qu’elles n’étaient pas enceintes. En résulte 43 nouveaux-nés extraordinaires, aussi mystérieux que prometteurs. Un milliardaire du nom de Sir Reginald Hargreeves décide alors d’en adopter sept d’entre eux afin de former sa propre équipe de super-héros : La Umbrella Academy. Dès lors, Sapceboy, Rumeur, Séance, Cinq, Kraken, Horreur et Vanya grandissent ensemble et sont élevés dans le but unique de devenir les protecteurs du monde. Une dynamique étrange, qui va engendrer de sérieuses névroses dans cette famille particulièrement dysfonctionnelle.
Sommaire
C’est de qui ?
Les comics The Umbrella Academy sont nés de la collaboration entre le scénariste Gerard Way et le dessinateur Gabriel Bá. Le premier, musicien américain connu pour avoir fondé le groupe My Chemical Romance, a également travaillé sur l’univers de Doom Patrol. Le second, est un créateur de bandes-dessinées brésilien, célèbre pour Daytripper et Casanova.
Ensemble, les deux hommes sont parvenus à donner vie à un monde singulier à l’humour noir et peuplé de personnages relativement déjantés. Le tout saupoudré d’une ambiance apocalyptique, où les super-héros ne sont pas exactement tels qu’on les avait imaginés. Au programme : beaucoup de désillusions, énormément de mensonges, mais aussi et surtout des liens familiaux uniques, qui valent tout l’or du monde.
Ca se présente comment ?
Pour le moment, The Umbrella Academy est une trilogie de comics, narrant les folles péripéties de la famille Hargreeves. Le premier volume, intitulé La suite apocalyptique, est principalement centré sur Vanya et sa quête d’identité, le second, Dallas, raconte les différentes aventures des Hargreeves, dont les chemins se sont séparés, tandis que le dernier, Hôtel Oblivion, plonge la bande de super-héros dans un périlleux combat contre tous les vilains qui ont été vaincus dans le passé.
Y a-t-il des histoires dérivées ?
En 2021, Gerard Way s’est associé à Shaun Simon et I.N.J. (Ian) Culbard pour écrire le premier tome de la série Les Contes de la Umbrella Academy : Tu pues la mort ! Dédié au personnage de Séance (Klaus), ce nouveau chapitre s’intéresse de plus près aux problèmes du numéro 4 de la famille Hargreeves, mais aussi et surtout à son pouvoir de communication avec les personnes décédées. De quoi séduire les fans de ce protagoniste déluré, aussi touchant que décalé.
Le personnage qui fait la différence
Bien que chacun des personnages ait ses spécificités dans les comics par rapport à la série, Vanya est sûrement l’héroïne ayant subi le plus de transformations d’un support à l’autre. Pour cause, après sa prise de conscience à l’issue du premier volume et la révélation de ses pouvoirs, Vanya se change en une viole blanche. C’est à dire que son corps se métamorphose en violon et sa peau prend une teinte de craie. Cette nouvelle apparence reste ensuite la sienne pour toujours et elle ne retrouve jamais son physique humain d’origine.
Par ailleurs, afin d’éviter l’apocalypse engendrée par cette dernière, Cinq n’entraîne pas ses frères et soeurs dans une autre temporalité, mais tire simplement une balle dans la tête de Vanya. Après quoi, la jeune femme se retrouve hospitalisée pendant de très longs mois et reste paralysée un certain temps. Du fait, elle est absente de toutes les intrigues impliquant de l’action dans le volume 2 et ne recouvre ses facultés que dans le troisième tome.
Enfin, son personnage ne réalise pas de transition telle qu’expliqué dans la saison 3 de la série Netflix et ne prend pas le nom de Viktor. Cette histoire-là a été imaginée par les scénaristes de la fiction Netflix afin de pouvoir adapter la narration à l’évolution personnelle de l’acteur Elliot Page, en pleine transition de genre pendant le tournage.
Les changements le plus criants
Si la structure de la série n’a rien à voir avec celle des comics, étant plus linéaire et suivant une véritable intrigue principale liant tous les personnages entre eux, les bandes-dessinées consacrent plus de temps aux histoires individuelles des protagonistes. Pour cause, les Hargreeves sont en réalité très peu ensemble et ne voyagent pas en groupe dans les différentes temporalités grâce au pouvoir de Cinq. A travers les pages, les lecteurs peuvent ainsi découvrir davantage de combats et d’actions menés de manière individuelle par les membres de la Umbrella Academy, mais beaucoup moins de romances que ne le propose le programme Netflix.
Et si les saisons 1 et 2 suivaient plutôt fidèlement le cours de l’histoire, la troisième saison s’est énormément éloignée de l’oeuvre de Gerard Way et Gabriel Bá en introduisant la Sparrow Academy. Les membres de cette équipe n’apparaissent ainsi que dans les toutes dernières pages du dernier tome et ne sont donc jamais vraiment mis en lumière dans les comics. Les péripéties autour du nouveau Ben, de Sloane, Marcus, Alphonso, Fei, Jayme et Christopher ont alors été totalement inventées pour la série et ne sont pas tirées du travail des deux artistes de bandes-dessinées.
Lire The Umbrella Acdemy après avoir vu la série ne gâche donc pas vraiment le suspense, puisque les aventures vécues par les personnages des comics sont très différentes de celles contées à l’écran. Cela donne plutôt l’occasion de faire de nouvelles connaissances et d’en apprendre plus au sujet des sept enfants de la fratrie Hargreeves.
Retrouvez les trois premières saisons de The Umbrella Academy sur Netflix.
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction