The Fall Guy : l’obsession cinéma de la semaine

Deux ans après avoir embarqué Brad Pitt dans son Bullet Train, David Leitch revient au cinéma avec The Fall Guy, une nouvelle comédie d’action riche en adrénaline. Cette fois-ci, Ryan Gosling se glisse dans la peau d’un intrépide cascadeur, capable de toutes les folies pour protéger l’amour de sa vie.

C’est quoi ?

Après avoir été victime d’un grave accident, Colt Seavers a changé radicalement de vie. Fini les cascades, fini les plateaux de tournage, il s’est coupé du monde, laissant sa carrière hollywoodienne derrière lui. Mais quand une productrice le contacte et lui demande de venir lui sauver la mise sur le tournage du film de Jody, son ancienne petite-amie, Colt décide de faire son grand retour.

En plus de devoir risquer sa vie tous les jours sur le plateau, ce dernier va également devoir chercher l’acteur star, Tom Ryder, disparu depuis plusieurs jours, mais aussi composer avec son ex, qui n’est pas particulièrement ravie de devoir collaborer avec lui… Face à tant de complications, Colt va donc devoir encaisser les coups et s’assurer d’y survivre. 

Y’a qui ?

Derrière la caméra, on retrouve l’ancien cascadeur David Leitch, qui nous a habitués depuis plusieurs années maintenant à des films pop et rythmés, comme Atomic Blonde, Deadpool 2 et Bullet Train. De l’action bien vitaminée, qu’il accompagne toujours d’une bonne dose de comédie pour un cocktail des plus réjouissants. C’est pourquoi il s’est entouré pour The Fall Guy de comédiens à l’aise dans ces deux genres, à l’image de Ryan Gosling (Barbie), Emily Blunt (Oppenheimer), Aaron Taylor-Johnson (Bullet Train), Hannah Waddingham (Ted Lasso) ou encore Winston Duke (Black Panther). Des acteurs capables d’être tranchants dans l’action, comme dans l’humour. 

C’est un peu comme…

En confirmant son style de cinéaste pop et décalé, David Leitch reprend dans The Fall Guy les mêmes codes qui ont fait le succès de Bullet Train et de ses précédents films, à savoir un ton léger, des personnages attachants et un poil perché, et surtout des cascades folles à l’esthétique léchée.

Il faut dire aussi qu’ayant travaillé plus de 20 ans comme cascadeur, ce dernier a une très grande expérience de l’action et un rapport très personnel à ce film, qui vise à mettre en lumière ces hommes de l’ombre. The Fall Guy n’est donc pas un film explosif, où le sang gicle partout pendant que les immeubles s’effondrent, mais un long-métrage parsemé de scènes de combat originales aux chorégraphies très bien pensées. 

Dans un monde où les blockbusters s’enchaînent et se ressemblent, c’est d’ailleurs bien ce qui fait la force du réalisateur américain. Il sait s’entourer des meilleures équipes de cascadeurs et élaborer des situations improbables, où l’action est sublimée par l’excentricité et le déjanté.

Ce qu’il avait réussi à mettre en place dans Bullet Train avec une scène de combat dans un wagon silence, par exemple, ou encore une bagarre dans le wagon bar, se retrouve à nouveau dans The Fall Guy avec de nouvelles trouvailles réjouissantes, qui surprennent à chaque instant. Le pari est donc réussi du côté de l’action, le film arrivant à nous faire frémir et frissonner au fil des péripéties chaotiques de Colt Seavers, qui flirte avec le danger à chaque seconde de sa vie.

Egalement plein d’humour, avec un gentil héros, aussi dur à l’extérieur que fondant à l’intérieur, The Fall Guy se transforme par moments en pure comédie, alliant les gags à l’absurde. Comme dans The Nice Guys, Ryan Gosling campe ainsi une sorte de looser magnifique, qui a perdu de son prestige dans les aléas de la vie, mais qui n’en reste pas moins exceptionnel. Un rôle qu’il endosse avec une authenticité touchante et un rythme comique toujours bien senti. 

Le détail qui change tout ?

Que serait un film d’hommage aux cascadeurs sans cascadeurs ? Pour The Fall Guy, David Leitch a, une nouvelle fois, réuni les meilleurs de la profession afin de réaliser des scènes d’action démentielles, capables de retranscrire toute la beauté du métier. Un mélange d’art et d’adrénaline à l’état pur, pour lequel de gros dispositifs ont dû être mis en place.

Pour un tel film, le cinéaste a naturellement souhaité éviter au maximum l’utilisation de la VXF afin de laisser la place aux performers et a donc opté pour de véritables cascades mécaniques. Et si certaines d’entre elles ont pu être réalisées par les acteurs, la plupart ont nécessité l’intervention de professionnels.

Cela a notamment été le cas pour la scène de tonneaux sur la plage, pour laquelle le cascadeur Logan Holladay a même battu un record du monde. Avec 8,5 tonneaux réalisés à une vitesse de 130 km/h, ce dernier a dépassé le record de 7 qui était jusque-là détenu par Adam Kirley pour Casino Royale. Il en va de même pour l’incroyable saut en voiture de 68 mètres de long, ainsi que la chute de l’hélicoptère, qui font partie des joyaux visuels du film.

Véritable déclaration d’amour aux cascadeurs, The Fall Guy permet donc de pénétrer le monde de Hollywood et ses coulisses, en mettant en avant ceux que l’on voit sans regarder. Une belle façon de souligner leur importance dans l’industrie, qui ne pourrait pas offrir les mêmes sensations aux spectateurs sans leurs incroyables prestations. A chacune de leurs scènes, ces derniers ne risquent pas simplement leur carrière, mais bel et bien leur vie et ce don de soi, n’est finalement guère plus récompensé que par un pouce levé.

Découvrez The Fall Guy au cinéma dès le mercredi 1er mai 2024.