The Brutalist : l’obsession cinéma de la semaine

Ce mercredi 12 février sort The Brutalist au cinéma, le troisième long-métrage de Brady Corbet. Ce récit sur le rêve américain parlera sans aucun doute aux spectateurs, puisqu’il explore des thèmes universels tout en étant visionnaire et moderne à la fois.

C’est quoi, The Brutalist ?

Un éminent architecte du nom de László Tóth fuit l’Europe d’après-guerre pour essayer de se (re)construire aux États-Unis. Son rêve de transposer son talent dans un autre continent semble à portée de main lorsqu’il décroche un job qui pourrait bien changer sa vie et lui faire gagner beaucoup d’argent. Toutefois, László va rapidement être livré à lui-même dans ce terrain inconnu, sans sa femme Erzsébet à ses côtés, laissée au pays en raison des troubles politiques.

Harrison Lee Van Buren, un industriel fortuné va reconnaître les talents de cet architecte et lui proposera un projet que personne ne pourrait refuser. Mais László sera-t-il à la hauteur des attentes de son confrère américain ? L’architecte va alors redoubler d’efforts et de détermination pour vivre enfin son rêve américain, sans se soucier du fait que tout cela pourrait disparaître en un claquement de doigts, surtout dans un pays où il n’est visiblement pas le bienvenu en raison de sa religion.

Y’a qui dans The Brutalist ?

Pour porter son récit transcendant et grandiose, Brady Corbet, ancien acteur devenu réalisateur, s’est entouré d’un casting prestigieux.

En tête d’affiche, on trouve Adrien Brody, révélé au public par son rôle dans Le Pianiste, qui lui avait par ailleurs valu l’Oscar du meilleur acteur en 2003. Dans The Brutalist, le comédien campe le torturé et ambitieux László Tóth. Brody est accompagné par Guy Pearce, inoubliable Leonard Shelby dans Memento de Christopher Nolan. Ici, l’artiste prête ses traits à Harrison Lee Van Buren, l’impitoyable homme d’affaires. À leurs côtés, Felicity Jones (Une merveilleuse histoire du temps) incarne Erzsébet, la femme de Làszló.

The Brutalist met également en vedettes Joe Alwyn (La Favorite, Conversations with Friends), Raffey Cassidy (Blanche-Neige et le Chasseur), Alessandro Nivola (Kraven the Hunter), Isaach de Bankolé (Black Panther) et d’autres.

C’est un peu comme…

Le rêve américain a autrefois été mis en scène et mis en lumière dans Le Parrain 2. En faisant du deuxième volet un récit qui revient sur les origines de Vito Corleone, Francis Ford Coppola avait ainsi expliqué aux spectateurs pourquoi et comment le chef de famille est devenu l’homme redoutable que nous avons rencontré dans le premier opus sous les traits de Marlon Brando. Dans un sens, László Tóth suit le même parcours que Vito Corleone. Lui aussi est époustouflé par la grandeur du pays, par la beauté de la statue de la Liberté et tout ce qu’elle représente, en oubliant que le rêve peut aussi tourner au cauchemar.

Dans le même registre, The Brutalist pourrait être comparé à Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino. Brady Corbet représente sur le grand écran une fresque dantesque, menée par un personnage qui descend peu à peu dans les ruines des enfers. A l’instar de Michael Vronsky (Robert de Niro), László Tóth (Adrien Brody) est un homme en proie à la folie, surtout après avoir vu les horreurs de la guerre, et après avoir été témoin des changements psychiques et physiques d’un peuple en détresse.

Le détail qui change tout ?

The Brutalist a été filmé en VistaVision, une technologie inutilisée dans le cinéma depuis 1961. Grâce à ce procédé, Brady Corbet rend son long-métrage captivant et immersif comme aucun avant lui. Le cinéaste revient aux sources et s’inspire des grands films qui ont bâti le septième art d’aujourd’hui : Il était une fois en Amérique, Le Pianiste ou encore Un après-midi de chien, en plus du Parrain 2 et Voyage au bout de l’enfer.

Retrouvez The Brutalist dès ce 12 février au cinéma.