Second Tour : l’obsession ciné de la semaine
Publié le Mise à jour le Par Alexia Malige
Après Adieu les cons, Albert Dupontel revient au cinéma avec Second Tour, sa nouvelle comédie dramatique centrée sur le monde politique. Un film qui explore les coulisses d’un entre-deux tours, où journalistes et politiques se livrent un combat acharné.
Sommaire
C’est quoi ?
Tombée en disgrâce après une série de mauvaises décisions, la journaliste politique Mademoiselle Pove a été reléguée à la rubrique consacrée au football. Alors, quand elle se voit sollicitée pour s’occuper de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, cette dernière saute sur l’occasion pour montrer de quoi elle est capable. Surprise par la campagne lisse du candidat Pierre-Henry Mercier, héritier d’une puissante famille française et novice en politique, la reporter va se plonger corps et âme dans une enquête approfondie sur ce dernier.
Y’a qui ?
S’il est ici réalisateur de Second Tour, Albert Dupontel en tient également le premier rôle, aux côtés de la pétillante Cécile de France (Salade Grecque). Ce duo de choc est accompagné par Nicolas Marié (Adieu les cons), Uri Gavriel (The Baker and the Beauty), Phillipe Uchan (Tapie), Catherine Schaub-Abkarian (Les témoins), Gilles Gaston-Dreyfus (The French Dispatch) ou encore Scali Delpeyrat (Engrenages).
C’est un peu comme…
Une campagne présidentielle, ce n’est pas de tout repos, loin de là ! Et celle de Pierre-Henry Mercier dans Second Tour ne fait pas exception. Entre les interviews, les conférences de presse, les meetings, les débats, les déplacements et autres visites, le candidat mène une vie à 100 à l’heure, sans jamais pouvoir se reposer. Puis, il y a ce que l’on voit, mais également ce que l’on ne voit pas. La campagne de façade semble épuisante physiquement, tandis que ce qui se joue en coulisses est exigeant d’un point de vue psychologique. Manipulation, mensonges, menaces et alliances secrètes, c’est tout un monde obscur qu’Albert Dupontel essaie d’explorer avec humour à travers Second Tour. Un univers impitoyable, dans lequel l’ascension se fait dans la douleur et dans l’angoisse.
En 2011, Xavier Durringer s’était d’ailleurs intéressé à la montée en puissance de Nicolas Sarkozy avec La Conquête, mettant en scène Denis Podalydès dans le rôle du célèbre homme politique français. Et c’est dans cette même idée d’immersion au coeur des plus hautes sphères du pouvoir qu’Albert Dupontel nous invite à découvrir l’envers du décor. Intense, stressante cette campagne est ainsi couverte par de nombreux journalistes, dont l’implication peut parfois avoir des conséquences importantes sur le résultat final.
Un peu comme Léa Seydoux dans France, Cécile de France campe dans Second Tour une reporter sans gêne ni tabou, qui n’hésite pas à user de méthodes peu conventionnelles pour obtenir les réponses à ses questions. Cette personnalité haute en couleur a donc tendance à détonner dans le paysage froid et codifié de la politique française. Parfait pour donner un bon coup de pied dans la fourmilière !
Le détail qui change tout ?
Grand habitué des films d’Albert Dupontel, Nicolas Marié décroche dans Second Tour le rôle du cameraman de Mademoiselle Pove, multipliant les scènes drôles et décalées. Alors qu’il a accompagné la journaliste dans sa descente aux enfers et sa relégation à la rubrique football, ce dernier a développé d’étonnantes compétences, qui font désormais de lui un atout de choix dans la course à l’information.
Capable de décoder les échanges en lisant sur les lèvres, le fameux Gus s’impose comme un collaborateur précieux pour la reporter dans la couverture de cette campagne présidentielle. Plus qu’un bon collègue, le personnage en devient un élément essentiel du film, apportant toute sa candeur, son humour et sa singularité à l’histoire et permet à la fois de donner du rythme, mais également d’attendrir les spectateurs.
Découvrez le film Second Tour au cinéma dès ce mercredi 25 octobre 2023.
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction