Ruby, l’ado Kraken : pourquoi l’héroïne n’a-t-elle que trois tentacules ?

Sorti au cinéma le 28 juin dernier, Ruby, l’ado Kraken propose une histoire entre terre et mer, où une adolescente pas comme les autres doit apprendre à dompter son côté kraken. Mais alors que cette somptueuse et terrifiante créature marine a souvent été représentée avec de nombreux tentacules, la jeune fille n’en possède ici que trois. Pour quelle raison ? Le réalisateur Kirk DeMicco nous a répondu.

Créature marine imaginaire, le Kraken a pris diverses formes dans les différents films et séries qui l’ont mis en avant au fil de l’Histoire. Que ce soit dans Pirates des Caraïbes ou Hôtel Transylvania 3, cet animal légendaire apparaît généralement doté de huit tentacules ou plus. Une forme majestueuse qui tient à imposer un certain respect, mais aussi et surtout à faire planer une grande menace.

Pourtant, dans le nouveau film d’animation des studios DreamWorks, Ruby, l’ado Kraken, la jeune héroïne n’en a que trois. Ce choix visuel a donc pu surprendre certains spectateurs, qui voyaient, jusqu’à présent, les Krakens comme des monstres des mers munis de multiples bras et les sirènes comme d’adorables créatures, curieuses et bienveillantes.

Les tentacules comme marques de vieillesse…

Venu au Festival du Film d’Animation d’Annecy pour présenter Ruby, l’ado Kraken au public, le réalisateur Kirk DeMicco s’est exprimé sur la silhouette de son personnage principal, qui peut sembler un peu frêle pour un impressionnant monstre marin. « Je pense que c’est comme les veines d’un arbre », a-t-il expliqué à Serieously. « Vous gagnez des tentacules en gagnant de l’âge. C’est un véritable processus. Et lorsque Ruby se transforme pour la première fois, elle n’en a que trois ».

Etant adolescente, Ruby Gillman n’a en effet aucune expérience en tant que Kraken. Elle commence seulement à comprendre le fonctionnement de sa vie sous l’océan et à appréhender cet autre corps. Elle n’est donc qu’aux prémisses de sa métamorphose, d’où le fait qu’elle ne possède que trois tentacules, contrairement à sa mère et sa grand-mère qui en ont plus. 

Par ailleurs, ce choix a également été fait dans un souci d’esthétique et de compréhension visuelle. « On s’est dit qu’avec les céphalopodes, les tentacules nous permettaient d’offrir une distinction entre les différents personnages ». Une manière de leur donner un look et un caractère singuliers, faciles à reconnaître en un coup d’œil.

« Grand-Mama, par exemple, est la plus élégante des trois et il lui fallait ces cinq tentacules pour pouvoir lui donner cette silhouette, cette forme, cette façon de se mouvoir. Et c’est également une marque de pouvoir. Ce pouvoir qu’elle a gagné au fil des années et qui fait désormais d’elle le Kraken le plus puissant de la mer ». 

…ou comme cicatrices de guerre ?

De son côté, la productrice du film Kelly Coony voit plutôt le nombre de tentacules comme des stigmates d’anciens combats : « J’aime penser que ce sont des cicatrices de guerre. Quand une pieuvre se voit couper l’un de ses tentacules, ce dernier se régénère. Alors, peut-être qu’il est possible qu’il en repousse plusieurs d’un coup ». Quoi qu’il en soit, selon l’équipe du film, Ruby pourrait bien évoluer physiquement au fil du temps et gagner quelques tentacules supplémentaires. De quoi lui donner encore plus de caractère et de tempérament !

Le film d’animation Ruby, l’ado Kraken est actuellement au cinéma.