Presence : 5 bonnes raisons de voir le film évènement de Steven Soderbergh avec Lucy Liu
Publié le Par Mathilde Fontaine
Ce 5 février, Steven Soderbergh vous donne rendez-vous au cinéma pour sa nouvelle réalisation, Presence. Au programme, une entité mystérieuse qui hante la maison d’une famille américaine, le tout filmé du point de vue de ce fantôme, pour un film marquant, passionnant et définitivement inoubliable. On vous explique pourquoi il ne faut pas le rater !
Sommaire :
Pour son intrigue pleine d’esprit
Au cinéma dès ce 5 février, Presence est la toute nouvelle réalisation de Steven Soderbergh. Après les films culte que sont Erin Brockovich, seule contre tous, la trilogie Ocean’s, Contagion, Magic Mike, ou encore Paranoïa, le cinéaste – plus jeune réalisateur à avoir obtenu la Palme d’or, pour Sexe, Mensonges et Vidéo – prouve une fois encore qu’il aime se renouveler et ne jamais être là où l’on peut l’attendre avec cette nouvelle pépite.
Présenté en avant-première au festival du film de Sundance 2024, le long-métrage nous transporte auprès d’une famille de quatre personnes – la mère Rebecca, le père Chris, le frère Tyler et la benjamine Chloé. Tous emménagent dans une grande maison de banlieue, rêvant de mettre derrière eux les quelques secrets et soucis qui les rongent. Mais le rêve tourne rapidement au cauchemar lorsque la cadette prend conscience que cette demeure est habitée par un esprit, une présence, qui ne peut pas quitter l’habitation pour une très bonne raison…
Parce que le film casse tous les genres
Si l’on parle de fantômes dans l’univers du cinéma, on pense tout de suite aux films d’horreur. Et si l’on imagine un long-métrage se déroulant dans le même décor, faisant se succéder des longs plans-séquences dans des scènes seulement rythmées par les dialogues des personnages, et l’atmosphère matérialisée par la mise en scène, on imagine d’emblée un film d’auteur.
Ajoutez à cela une famille américaine avec ce que cela comporte, un couple qui s’aime, mais ne se parle pas réellement, des dissonances entre les enfants et la manière de les éduquer, et un discours psychologique palpitant… On obtient Presence, un film qui casse tous les codes des genres, inclassable et s’affirmant dès les premiers instants comme un projet singulier, novateur et ne ressemblant à nul autre œuvre. En bref, une expérience inédite du point de vue cinématographique, et à côté de laquelle il serait dommage de passer.
Pour sa mise en scène qui hante
La grande originalité de Presence, et son parti pris de génie, est de nous faire vivre le film à travers l’œil de l’esprit qui hante la maison des Payne. Ainsi, le long-métrage est filmé avec une caméra subjective, offrant au spectateur le point de vue de cette entité mystérieuse, donnant l’impression de toiser, surveiller, regarder et parfois tenter de communiquer avec les membres de cette famille.
En plus de s’avérer sublimement immersif et de nous happer dès le premier plan, ce dispositif permet de mieux nous focaliser sur les personnages, leurs regards, leurs secrets et leur psyché. On distingue alors assez rapidement et graduellement les dysfonctionnements de ce quatuor tout en réussissant au fur et à mesure à percer les mystères de cette présence. Aussi passionnant qu’impactant, et incontestablement inoubliable.
Pour son casting fantastique
Si Presence appuie son originalité dans sa mise en scène et ses idées cinématographiques, le film se veut épuré et est un huis-clos quasiment seulement porté par les quatre personnes qui incarnent les Payne. Et pour former cette famille, Steven Soderbergh a misé sur un casting de premier choix. Impressionnante de force, de réserve et bouleversante dans une scène finale à couper le souffle, Lucy Liu campe Rebecca, une mère calme en apparence, cachant ses sentiments les plus profonds.
Du côté du père, c’est Chris Sullivan, révélé pour son rôle de Toby dans This is Us, qui offre toute sa tendresse, sa générosité et son côté magnanime à Chris Payne. Enfin, les enfants sont interprétés par Eddy Maday pour le frère, et Callina Liang, véritable révélation sous les traits de Chloé, jeune fille en plein deuil, partagée entre ses troubles, son envie de les surmonter, le désir de plaire à ses parents et les peurs qui la rongent.
Parce que le film est inspiré d’une histoire personnelle
Incroyable, mais vrai, Presence est issu de l’imaginaire de Steven Soderbergh puisque lui-même a vécu une expérience d’entité mystérieuse hantant sa maison. « Presence est né d’un événement survenu dans notre maison de Los Angeles, à Jules – ma femme – et moi, a raconté le réalisateur et scénariste dans le communiqué de presse du film. Quelqu’un est mort dans cette maison avant notre emménagement. La rumeur veut que la personne décédée dans cette maison soit une mère, tuée par sa fille. Nous étions au courant de cette rumeur lorsque nous l’avons achetée avec Jules.«
La graine était ainsi plantée dans l’esprit de Soderbergh, qui a vite été inspiré par cette expérience : « J’ai commencé à penser à l’histoire d’une présence dans une maison, et à une nouvelle personne ou aux nouvelles personnes qui entreraient dans cette maison. Comment la présence se sentirait-elle ? J’ai rédigé cette idée, en gros, et je l’ai envoyée à David (Koepp, le scénariste). »
Mathilde Fontaine
Rédactrice en chef - Journaliste
Rédactrice en chef de Serieously, Mathilde est toujours à l'affut d'une sortie cinéma ou d'une nouveauté séries, sans oublier de regarder en boucle des classiques du grand et du petit écran.