Pourquoi Susan Mayer est le meilleur personnage de Desperate Housewives
Publié le Par Eliott Azoulai
S’il y a un personnage de Desperate Housewives qui divise les fans, c’est bien Susan Mayer. La femme au foyer interprétée par Teri Hatcher agace bon nombre de téléspectateurs, qui considèrent alors qu’elle est la « pire » du quatuor central voire de toute la série… Et si c’était le contraire ? C’est l’unpopular opinion du jour sur Serieously.
Dans Desperate Housewives, il y en a pour tous les goûts. Certains fans préfèrent Lynette Scavo car ils se retrouvent plus en elle qu’en une Gabrielle Solis ; d’autres en revanche sont fascinés par l’iconique personnage que joue Eva Longoria ; tandis que d’autres encore vouent un amour inconditionnel à Bree Van de Kamp. Mais, s’il y a une héroïne de la série qui ne fait clairement pas l’unanimité auprès des téléspectateurs, c’est Susan Mayer. Pourtant, la housewife campée à l’écran par Teri Hatcher est incontestablement le personnage auquel il est le plus facile de s’identifier au premier abord…
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Susan, la bonne copine de Desperate Housewives
Quand commence la série, on voit tout de suite les spécificités de chacune des quatre héroïnes : Bree est la parfaite femme au foyer, maniaque et control freak ; Gaby est l’ex-mannequin très glamour et sans scrupule, n’hésitant pas à tromper son mari – qui n’a, certes, que ce qu’il mérite – ; et Lynette est la mère de famille nombreuse ultra débordée et au bord de la crise de nerfs. Susan, quant à elle, est présentée comme la femme divorcée qui élève seule sa fille adolescente. Elle a tout de la bonne copine, que ce soit pour les autres protagonistes ou pour les téléspectateurs, qui peuvent très vite s’identifier et s’attacher à elle là où il est peut-être plus compliqué de se sentir proche d’une Bree ou d’une Gaby dès le début.
Ce qui caractérise Susan dans Desperate Housewives est, bien sûr, sa maladresse légendaire. Or, il faut bien avouer que cela permet à la série de nous offrir dès ses premiers épisodes des scènes absolument géniales, à commencer par celle où elle se retrouve nue dans son jardin. Et, cerise sur le gâteau, Mike – le voisin d’en face pour lequel elle a un faible – débarque à ce moment-là. Sans pour autant avoir vécu exactement la même chose qu’elle, tout le monde s’est déjà retrouvé dans des situations embarrassantes comme ça, ce qui provoque alors l’humour du téléspectateur mais aussi son empathie, renforçant alors le sentiment d’identification à son personnage et donc l’attachement.
Susan et Mike, l’histoire d’amour qui passionne les fans de Desperate Housewives
L’autre aspect important de la personnalité de Susan, qui saute aux yeux dès les premiers épisodes de Desperate Housewives, est son côté fleur bleue. Malgré l’échec de son mariage avec Karl Mayer, et surtout les tromperies qu’elle a vécues, la mère de famille continue de croire en l’amour avec un grand A. Elle n’est pas insensible au charme de Mike mais doit faire face à une rivale de taille en la personne d’Edie Britt. Si certains fans se disent exaspérés par le romantisme permanent de Susan, il faut pourtant admettre que cela fait partie de son charme et même du charme de la série. Car, qu’on se le dise, Desperate Housewives n’aurait clairement pas été la même sans l’histoire d’amour « je t’aime, moi non plus » entre Susan et Mike…
Tout au long des huit saisons, nous, téléspectateurs, sommes tellement investis dans leur relation que nous avons l’impression de la vivre d’une certaine façon. Peut-être car il est « facile » de se reconnaître là-dedans ? Après tout, qui n’a jamais eu un crush pour un voisin, un camarade, un collègue ou autre ?
En grande romantique, Susan va connaître d’autres idylles au fil de la série, mais son histoire avec Mike restera le point central de Desperate Housewives. Là où les autres couples (Lynette et Tom, Gaby et Carlos) sont pour la plupart présents du début à la fin, malgré des hauts et des bas, la relation entre Susan et Mike s’installe progressivement dès l’épisode 1 et devient un véritable feuilleton à elle toute seule.
Susan, l’âme de la série Desperate Housewives ?
Plus les épisodes avancent, plus les personnages évoluent et dévoilent de nouvelles facettes d’eux-mêmes. Il devient alors clair pour le téléspectateur que Bree n’est pas juste une parfaite ménagère, que Gaby n’est pas juste une ex-top modèle superficielle et que Lynette n’est pas juste une mère au foyer légèrement hystérique… Chaque héroïne est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît, au même titre que Susan n’est pas juste la reine des gaffes.
Si le personnage joué par Teri Hatcher continue d’offrir à Desperate Housewives une bonne dose de comédie tout au long des huit saisons, elle apporte également de la fantaisie, de la couleur, de la joie, du romantisme, de l’émotion… Or, quand la série prend un tournant parfois sombre, il faut admettre que la légèreté apportée par Susan fait vraiment du bien. Il n’y a qu’à voir la huitième et dernière saison, nettement plus dark que les précédentes à cause de l’intrigue autour de la mort d’Alejandro. Là encore, Susan parvient à nous faire rire, à nous offrir des scènes géniales et à nous toucher, car on voit qu’elle vit très mal cette situation contrairement à ses amies – et honnêtement, peut-on la blâmer ?.
Alors oui Susan n’est pas parfaite, mais elle représente vraiment l’âme de Desperate Housewives. C’est avec elle que s’ouvre la série et avec elle qu’elle s’achève. Il n’y a aucun doute que, sans elle et tout ce qu’apporte son personnage, le show de Marc Cherry ne serait clairement pas le même. Vous n’êtes pas d’accord ?
Eliott Azoulai
Journaliste