Parents d'élévès : Noémie Saglio, 'ce qui compte c'est de montrer que tout le monde peut aimer et être ce qu'il veut' - Serieously

Parents d’élévès : Noémie Saglio, ‘ce qui compte c’est de montrer que tout le monde peut aimer et être ce qu’il veut’

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A l'occasion de la sortie en salles de cinéma de la comédie Parents d'élèves, la rédac de Serieously a eu la chance de rencontrer Noémie Saglio, la réalisatrice de ce long-métrage qui va presque vous donner envie de retourner à l'école !

Noémie Saglio est la réalisatrice d’une nouvelle comédie romantique, avec Camélia Jordana et Vincent Dedienne dans les rôles principaux, qui vous ramène tout droit à l’école, intitulée Parents d’élèves. Rencontre.

Quelle était votre volonté de départ avec ce film ?

Noémie Saglio : Ma volonté c’était de faire un film qui fasse sourire les parents et les enfants et en fait je suis hyper contente parce que les gens ressortent hyper gais du film et je pense qu’en ce moment on a besoin de ça. Tout le monde peut y aller ensemble, il y a un truc très bon enfant avec ce film.

Pourquoi les parents d’élèves ?

Noémie Saglio : Le film ce n’est pas moi qui l’ai écrit ce sont Alice Girard et Marinette Lévy, et elles sont venues me voir et moi ça me parle trop [ce sujet, ndlr]. J’ai une fille de 11 ans et du coup j’ai tellement vécu ça les réunions de parents. C’est comme une petite société qui se recrée où il y a tout. L’école n’est jamais vu sous cet angle-là mais, les parents, leur seul but c’est de rentrer dans l’école et aujourd’hui encore plus. Avant, il y avait une certaine confiance dans l’éducation nationale mais maintenant comme on est une génération de consommateurs, on considère un peu l’école comme un produit. Les parents ont toujours leur petit mot à dire et c’est assez marrant pour ça.

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© Stéphanie Branchu

Quelles ont été vos inspirations pour ce film ?

Noémie Saglio : Les réunions de parents d’élèves et tout ce que j’ai vécu depuis que ma fille va à l’école. Comme on est toutes les trois [Alice Girard et Marinette Lévy, ndlr] mères et parents d’élèves, on avait vraiment mille histoires à raconter. C’est très inspiré de nos vies, très proches de nous comme histoire et ça, ça marche toujours. C’est un peu mon truc, de regarder tous les petits travers humains que je vais pouvoir exploiter, souvent les miens aussi d’ailleurs. Mais c’est toujours fait avec vachement d’amour parce que finalement on a tous des travers dégueulasses (rires).

Le film tourne beaucoup autour de l’idée de s’accepter comme on est, est-ce un thème qui vous tient particulièrement à cœur ?

Noémie Saglio : Mon truc c’est de dire, “on peut être aimé avec nos défauts et on peut aimer les gens avec leurs défauts ce qui compte c’est de faire au mieux”. Et j’ai ce truc de mes personnages féminins qui ne sont jamais parfaits, avec Connasse c’était pareil. Mais, je leur donne beaucoup d’amour aussi. Je dis aux comédiens : “J’aime ce personnage, donc aime-le, joue-le avec amour”. On peut toujours changer, on peut toujours évoluer, mais la vie n’est pas un truc tout parfait d’Instagram et je pense que c’est un peu mon rôle de dire ça à toutes les jeunes filles qui regardent ce que je fais. […] Y en a marre de ces espèces d’images qu’on pense qu’on doit suivre et c’est vraiment ce que j’essaye de montrer avec les filles de Plan Cœur, ou là dans ce film… Mais même avec les mecs. Là j’ai voulu montrer un mec différent, c’est pas un adulescent, c’est un mec qui se pose des questions et c’est génial. Mes personnages j’essaye de leur donner ça, plein d’amour et plein de défauts.

J’ai l’impression que ce qui compte c’est de montrer une diversité d’opinions et de personnages et de montrer que tout le monde peut aimer et a le droit d’être exactement ce qu’il veut.

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© Stéphanie Branchu

Quel est, pour vous, l’ingrédient nécessaire pour faire une bonne comédie romantique ?

Noémie Saglio : Pour moi c’était vachement important que les deux personnages soient autre chose que les clichés de ce qu’on aime chez un homme ou chez une femme. Après j’ai beaucoup joué là-dessus dans tous mes films et toutes mes séries mais là c’était vraiment important parce que je ne voulais pas que Vincent tombe amoureux d’une meuf un peu éthéré, maîtresse un peu intello, très douce avec les enfants, ça me saoulait, je voulais qu’il tombe amoureux d’une meuf un peu rock, qui a ses problèmes qui n’est pas la maîtresse parfaite qu’on peut attendre, qui de temps en temps a des coups de gueule. Pour moi, là, l’ingrédient c’était un couple moderne, dans le sens où chacun s’aime alors qu’il n’est pas un clicheton de prince charmant et princesse.

Comment et pourquoi avoir choisi Vincent Dedienne et Camélia Jordana pour ces rôles ?

Noémie Saglio : Vincent je l’avais vu en casting il y a un moment et je voulais trop travailler avec lui. On a une gémellité de personnalité super forte avec exactement le même niveau d’être toujours au bord de larmes mais au bord de faire une vanne aussi. Très sensibles tous les deux mais à faire tout le temps des blagues […] c’est génial d’être avec lui. Et Camélia pareil, c’est un casting idéal pour faire cette meuf qui n’est pas justement cette espèce de jolie…elle est sublime hein, mais “pas que”, moi je voulais montrer quelqu’un de “pas que”. Ils sont très beaux mais quand même différents de “prince et princesse charmants”.


Découvrez Parents d’élèves à partir du 7 octobre au cinéma.
Marion Le Coq

Marion Le Coq

Journaliste

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