On ira : l’obsession cinéma de la semaine

On ira : l’obsession cinéma de la semaine

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On ira, premier film de la réalisatrice Enya Baroux, sort en salles ce mercredi 12 mars 2025. Un road movie émouvant, que l’on vous invite à ne surtout pas manquer. Zoom sur notre obsession cinéma de la semaine.

C’est quoi, On ira ?

Hélène Vincent et Pierre Lottin dans le film On ira.
© Zinc

Marie, 80 ans, en a ras le bol de sa maladie. Elle a un plan : partir en Suisse pour mettre fin à ses jours. Mais au moment de l’annoncer à Bruno, son fils irresponsable, et Anna, sa petite-fille en crise d’ado, elle panique et invente un énorme mensonge. Prétextant un mystérieux héritage à aller chercher dans une banque suisse, elle leur propose de faire un voyage tous ensemble. Complice involontaire de cette mascarade, Rudy, un aide-soignant tout juste rencontré la veille, va prendre le volant du vieux camping-car familial, et conduire cette famille dans un voyage inattendu.

Y’a qui au casting de On ira ?

Les acteurs du film On ira.
© Zinc

Réalisé par Enya Baroux – fille du comédien et réalisateur Olivier Baroux – qui signe ici son premier film, On ira met en scène Hélène Vincent dans le rôle de Marie. Elle s’est fait connaître du grand public en interprétant Mme Le Quesnoy dans La Vie est un Long Fleuve Tranquille, sorti en 1988. Récemment, elle s’est fait remarquer pour sa prestation dans le long-métrage Quand vient l’automne, qui lui a valu d’être nommée pour le César de la meilleure actrice en 2025.

Pierre Lottin (Les Tuche, En fanfare) prête ses traits à Rudy, l’auxiliaire de vie qui accompagne Marie, tandis que David Ayala (D’argent et de sang, Miséricorde) joue le rôle de Bruno, le fils de Marie. Juliette Gasquet (Le Consentement, Antigang : La Relève) complète la distribution du film, elle qui interprète Anna, la petite-fille de Marie.

À noter que On ira a obtenu un double prix d’interprétation féminine, pour les prestations de Hélène Vincent et Juliette Gasquet, au Festival du Film de Comédie de l’Alpe d’Huez 2025.

C’est un peu comme…

Les films Little Miss Sunshine et Quelques Heures de Printemps.
© Fox Searchlight Pictures / Diaphana

On ira n’est évidemment pas sans rappeler la comédie dramatique américaine Little Miss Sunshine, sortie en 2006, et dans laquelle une famille – les Hoover – partent pour un road-trip quand la jeune Olive est amenée à participer à un concours de beauté en Californie. Un film devenu culte et qui a été une véritable source d’inspiration pour Enya Baroux, comme elle l’a confié au micro d’Allociné.

« Little Miss Sunshine, quand on le voit, paraît simple, mais il y a un énorme travail sur le scénario, de création des personnages, de problématiques entre eux… On est embarqué avec eux, on n’est pas dans un truc trop léché. Il y a un côté un peu brut au niveau de l’image et je voulais ça. Je voulais que ce soit beau mais qu’on se croit avec eux, qu’on ne pense pas à la mise en scène » reconnaît la réalisatrice d’On ira.

On peut également faire un parallèle avec le film Quelques Heures de Printemps, sorti en 2012, et dans lequel Hélène Vincent donne la réplique à Vincent Lindon. Ce drame, signé Stéphane Brizé, traite de l’euthanasie à travers le personnage d’Yvette Evrard qui, face à la maladie, a décidé de choisir l’heure de sa mort. Elle doit alors en informer son fils qui, vient tout juste de sortir de prison et est contraint de retourner vivre chez sa mère. 

Cependant, là où Quelques Heures de Printemps est un drame, On ira se présente comme une comédie dramatique. Pour cause, le film d’Enya Baroux se veut à la fois drôle et émouvant, capable de faire passer les spectateurs du rire aux larmes. Malgré la gravité de son sujet, le long-métrage parvient à conserver une certaine légèreté qui fait tout son charme.

Le détail qui change tout ?

Hélène Vincent et Juliette Gasquet dans le film On ira.
© Zinc

On ira est un film partiellement inspiré d’une histoire vraie. En effet, Enya Baroux en a eu l’idée peu après la mort de sa grand-mère, sur laquelle est basé le personnage joué par Hélène Vincent à l’écran. Interrogé au micro d’Ici Provence, la réalisatrice confie : « C’est un film que j’ai écrit pour rendre hommage à ma grand-mère. J’étais très très proche d’elle et elle a eu une longue maladie, exactement comme Marie dans le film ».

Enya Baroux poursuit : « (Ma grand-mère) a eu une fin de vie assez classique, plutôt triste, qui m’a beaucoup beaucoup marquée. Elle a eu beaucoup besoin d’aide, elle était très diminuée, et quand elle est partie, j’ai voulu écrire une fiction qui corrige ce moment qu’on avait vécu et qui lui offre une fin de vie plus à son image, c’est à dire plus joyeuse, plus indépendante. Je me suis imaginé ce qui se serait passé si elle avait eu le choix de sa fin de vie ».

Les quatre personnages principaux mis en scène dans On ira sont ainsi inspirés de membres de la propre famille d’Enya Baroux – voire d’elle-même dans le cas d’Anna – ou de personnes qu’elle a croisées au fil de sa vie, même si elle admet avoir parfois exagéré leurs traits de caractère pour les besoins du film. 

Retrouvez On ira au cinéma dès ce mercredi 12 mars 2025.

Eliott Azoulai

Eliott Azoulai

Journaliste

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