Nobody : l’incroyable histoire derrière le film avec Bob Odenkirk
Publié le Mise à jour le Par Alexia Malige
Porté par l’acteur américain Bob Odenkirk, Nobody se démarque des blockbusters d’action habituels grâce à une genèse singulière. Un processus de création et de développement particulier, qui font du long-métrage de Ilya Naishuller un ovni du genre. Focus sur la folle histoire derrière le film.
Bagarres rugueuses, corps-à-corps féroces et coups de feu à tire-larigot, Nobody ne fait pas dans la dentelle. C’est du brutal, de l’action qui tâche ! Cependant, derrière ses airs de films violents sans foi ni loi, le long-métrage du réalisateur russe Ilya Naishuller cache une aventure passionnante, tant devant que derrière la caméra.
Inspiré de faits réels
Héros du film, comme de son développement, Bob Odenkirk s’est impliqué corps et âme dans le projet. Et pour cause, le comédien de 58 ans est à l’origine même de Nobody. L’interprète de Hutch Mansell a en réalité eu l’idée de cette histoire après avoir subi deux cambriolages dans sa maison de Los Angeles. Des expériences traumatisantes pour l’acteur et sa famille, qui ont été bouleversés par ces événements.
Tout comme Hutch Mansell dans le film, Bob Odenkirk avait alors tenté de limiter la violence et les dommages et s’en était surtout remis à la police. Un comportement prudent et réfléchi, qui lui a tout de même laissé un sentiment de frustration et de colère. Face à de telles situations, difficile de ne pas se dire que l’on aurait pu ou dû mieux faire. La scène se rejoue en boucle dans la tête avec différents scénarios qui s’enchaînent sans jamais se ressembler.
Hanté par ces moments effrayants de sa vie, la star de Better Call Saul en est alors venue à imaginer un personnage de film d’action, dont les instincts les plus primaires se réveilleraient après que des intrus soient entrés par effraction chez lui. Le point de départ de l’aventure Nobody, qui s’est ensuite étoffée sous la plume du scénariste de la saga John Wick, Derek Kolstad.
Un personnage héroïque, mais humain
Si l’histoire a ensuite été complètement romancée pour répondre aux besoins du cinéma d’action, le film Nobody reste basé sur l’expérience personnelle de Bob Odenkirk. L’acteur s’est donc beaucoup impliqué dans tout le processus de création et a souhaité maintenir une certaine vision du protagoniste. Pour lui, il ne s’agissait pas de raconter la vie d’un héros extraordinaire et infaillible, mais bien d’un homme sujet à des faiblesses. Un homme auquel les spectateurs puissent s’identifier.
Ancien agent spécial d’une organisation de renseignements, Hutch Mansell a ainsi un lourd passé de crimes et de violences, mais a depuis longtemps abandonné ce pan de sa vie. Il n’est plus le redoutable exterminateur qu’il était et reçoit lui aussi de nombreux coups. Cette vulnérabilité était essentielle pour l’équipe du film, qui voulait vraiment conserver un côté très humain chez le personnage. Une fragilité touchante, qui ne l’empêche pas pour autant de distribuer les taloches et de dynamiter la mafia russe.
Un entraînement de champion pour Bob Odenkirk
Passer de la comédie à l’action en un claquement de doigts, c’est possible, mais cela demande tout de même de gros efforts. Afin d’incarner Hutch Mansell avec crédibilité, Bob Odenkirk s’est donc astreint à un sérieux entrainement physique pendant deux ans et demi. L’acteur se rendait à la salle de sport 2 à 3 jours par semaines et suivait des séances avec des professionnels du combat et des cascades le reste du temps. Entouré par des stars hollywoodiennes telles que Keanu Reeves, Halle Berry ou Jason Statham qui s’entrainaient au même endroit, le comédien de Breaking Bad a confié s’être senti un peu mal à l’aise par moment.
Loin d’être habitué aux scènes d’action, le comédien a eu besoin d’un certain temps pour apprendre les techniques et les chorégraphies de combat, mais s’est montré particulièrement exemplaire. Désireux de ne pas utiliser de doublure et de réaliser toutes ses scènes lui-même, Bob Odenkirk a vraiment redoublé de courage et de détermination pour arriver au niveau espéré.
Grâce à sa préparation physique et à son travail avec le cascadeur Daniel Bernhardt, le film Nobody a pu s’offrir de longue séquences de combat sans la moindre coupure, dans le style un peu old school des œuvres du genre. Et pour compléter ce tableau de durs à cuire, l’iconique Christopher Lloyd (Retour vers le futur), a fait preuve de la même énergie pour les parties de grabuge. Hors de question pour lui de se servir d’armes factices, spécialement allégées à sa convenance ! L’acteur de 82 ans a tout fait dans les règles du réalisme, comme un véritable guerrier. Une sacrée équipe de consciencieux, qui a donc donné le meilleur d’elle-même pour produire un film hors du commun.
Bob Odenkirk débarque dans les salles et ça va faire mal ! Nobody, le 2 juin au cinéma.
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction