Napoléon : l’obsession ciné de la semaine
Publié le Mise à jour le Par Marion Le Coq
Le réalisateur britannique Ridley Scott est de retour avec un biopic épique centré sur l’une des plus grandes figures de l’Histoire de France : Napoléon. Focus sur un film aussi féroce sur le champ de bataille que dans l’intimité de l’Empereur.
Sommaire
C’est quoi ?
Toulon, 1793, un jeune capitaine d’artillerie corse se démarque en échafaudant un plan qui permet de faire rebrousser chemin à la flotte anglaise. Une première victoire qui permet à Napoléon Bonaparte de se faire un nom et de se voir nommer général de brigade. C’est alors que commence l’ascension du futur empereur de France vers le pouvoir, un chemin semé d’embûches, pavé de victoires et couronné d’un amour passionnel et destructeur avec une certaine Joséphine.
Le nouveau film de Ridley Scott, intitulé Napoléon, retrace une partie de la vie de la figure historique emblématique qu’était l’Empereur, depuis cette fameuse victoire à Toulon jusqu’à sa mort à Sainte-Hélène, île sur laquelle il a été exilé après son échec fatal à Waterloo. Le biopic du réalisateur britannique s’intéresse avant tout aux conquêtes du chef militaire, le tout via le prisme de sa relation tumultueuse avec son épouse Joséphine de Beauharnais.
Y’a qui ?
Pour interpréter l’impitoyable Napoléon Bonaparte, Ridley Scott a choisi de renouer avec Joaquin Phoenix, avec lequel il a travaillé pour Gladiator, tandis que c’est la captivante Vanessa Kirby (The Crown, Mission Impossible) qui a hérité du rôle de l’impératrice Joséphine. A leurs côtés, on retrouve d’autres grands noms du cinéma français, américain et britannique avec Tahar Rahim (Un Prophète, Le Serpent), Matthew Needham (House of The Dragons), Rupert Everett (Le Mariage de mon meilleur ami), Ben Miles (The Crown) ou encore Ludivine Sagnier (Lupin) dans le rôle de Madame Tallien.
C’est un peu comme…
Difficile de comparer une oeuvre entièrement dédiée à un personnage historique à d’autres longs-métrages, d’autant plus dans ce cas précis où le film s’approprie en quelque sorte la personnalité de son sujet, à savoir Napoléon. Cependant, on retrouve dans le dernier film de Ridley Scott des thèmes et similitudes avec l’une de ses précédentes réalisations : Gladiator. Dans l’un comme dans l’autre, Joaquin Phoenix campe un empereur marqué par sa soif de pouvoir. Si les tendances psychopathiques de Commodus sont bien plus marquées et moins subtiles que celles de Napoléon, ce dernier reste un personnage violent motivé par un désir de conquête, autant sur le plan militaire que humain.
Le point sur lequel tout le monde peut s’accorder à propos de Napoléon est que le film jouit de séquences de batailles épiques, immersives et ultra-réalistes, un point auquel Ridley Scott nous a habitués avec des films comme Kingdom of Heaven. Le film Napoléon montre l’intelligence stratégique et le génie militaire dont l’empereur français a fait preuve au cours de son règne, tout en mettant en exergue sa personnalité suffisante et égocentrique via quelques touches d’humour.
Le détail qui change tout
Il n’est jamais facile de se lancer dans l’exercice du biopic mais c’est cependant un challenge que Ridley Scott aime relever et c’est ainsi qu’il a choisi de se plonger dans la vie de Napoléon. Cependant, plutôt que d’axer l’intrigue du film sur tous les accomplissements et la politique menée par celui qui devient en 1804 empereur de France, Ridley Scott a choisi sa passion tumultueuse avec Joséphine de Beauharnais. On assiste alors à un parallèle entre leur vie de couple et les succès militaires de Napoléon, le tout rythmé par les lettres enflammées que ce dernier écrit à celle qu’il n’a jamais pu totalement conquérir.
Et si jamais vous sortez quelque peu frustré de cette version abrégée de la vie du monarque, sachez qu’une version longue de Napoléon verra le jour sur AppleTV+ et devrait durer environ 4 heures !
Marion Le Coq
Journaliste