Mystère à Venise : l’obsession ciné de la semaine
Publié le Par Alexia Malige
Après Le Crime de l’Orient Express et Mort sur le Nil, Hercule Poirot revient pour une nouvelle enquête dans Mystère à Venise. L’occasion pour Kenneth Brannagh de faire découvrir aux spectateurs une autre histoire à suspense d’Agatha Christie tout en leur faisant visiter la Cité des Doges dans une ambiance des plus angoissantes.
C’est quoi ?
Après la Seconde Guerre mondiale, Hercule Poirot a décidé de prendre sa retraite et de se retirer dans la paisible ville de Venise, où il coule désormais des jours tranquilles. Toutefois, s’il évite désormais les affaires de meurtres, le célèbre détective belge semble les attirer malgré lui. Lorsque l’une de ses vieilles amies, la romancière Ariadne Oliver, lui demande de l’accompagner à une séance de spiritisme afin qu’il démontre l’imposture, l’enquêteur à la moustache accepte à contre-coeur. Il se retrouve alors dans le palais délabré et soi-disant hanté de la cantatrice Rowena Drake, où la médium Joyce Reynolds mène sa séance avec beaucoup d’intensité.
Mais, quand l’un des participants est sauvagement assassiné, Hercule Poirot doit renouer avec son ancien métier afin de faire la lumière sur ce qu’il s’est réellement passé. Pour cela, il va devoir faire face à ses démons et s’immerger dans un univers plus sombre que jamais.
Y’a qui ?
Déjà aux commandes des deux précédents films de la franchise, Kenneth Branagh (Belfast) reprend ici la double-casquette d’acteur-réalisateur. Le comédien irlandais endosse donc à nouveau le rôle de Hercule Poirot aux côtés d’une farandole de stars hollywoodiennes. On retrouve ainsi au casting Tina Fey (Only Murders in the building), Camille Cottin (Stillwater), Kelly Reilly (Salade Grecque), Jamie Dornan (Cinquante nuances de Grey), Michelle Yeoh (Shang-Chi et la légende des dix anneaux) ou encore Riccardo Scarmacio (Caravage).
C’est un peu comme…
Toujours basé sur un roman d’Agatha Christie et adapté pour le grand écran par Michael Green, Mystère à Venise reste dans la même veine que les deux premiers volets de la saga, à savoir Le Crime de L’Orient Express et Mort sur le Nil. Ce nouvel opus reprend les mêmes codes du genre en mettant en scène un meurtre dans un espace clos, dans lequel s’illustre alors une jolie brochette de suspects tous aussi différents et énigmatiques les uns que les autres. De quoi se prendre au jeu de l’enquête en tentant de deviner qui se cache derrière le crime en question.
Si Hercule Poirot tente ici d’élucider un nouveau meurtre, le film diffère aussi des précédents en raison de l’ambiance horrifique qui entoure l’histoire. A l’image du Manoir Hanté, le palais vénitien dans lequel se trouvent les personnages est vétuste et se prête parfaitement aux jeux de fantômes et de malédiction. Ne reste plus qu’à savoir s’il s’agit véritablement de situations surnaturelles ou si la supercherie est de grande qualité…
Le détail qui change tout
Si Kenneth Branagh a cette fois-ci choisi de porter à l’écran le livre d’Agatha Christie intitulé Le Crime de Halloween – d’abord connu sous le titre La fête du potiron lors de sa première édition en 1969 – le cinéaste a fait le choix de beaucoup s’éloigner de l’histoire originale. De cette manière, les fidèles lecteurs de l’autrice britannique peuvent tout de même goûter au suspense de cette enquête revisitée, puisque de nombreux éléments ont été modifiés, offrant des directions différentes à la narration.
Avoir lu le roman ne gâche donc rien au plaisir, au contraire. Mystère à Venise tient davantage de l’inspiration que de l’adaptation fidèle et donne alors naissance à de nombreux rebondissements capables de surprendre tous les spectateurs.
Retrouvez Mystère à Venise au cinéma dès ce mercredi 13 septembre.
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction