Michel Blanc était-il en conflit avec le Splendid durant le tournage de Viens chez moi, j’habite chez une copine ?

Peu de temps après la sortie du film Les Bronzés font du Ski, Michel Blanc a de nouveau tourné avec Patrice Leconte, mais sans la troupe du Splendid. Viens chez moi, j’habite chez une copine a alors marqué un tournant dans sa carrière et surtout son envol en solitaire, loin de ses amis d’enfance.

Ils étaient amis pour la vie, mais leur relation a connu des hauts et des bas. Alors qu’ils s’étaient, pour la plupart, rencontrés sur les bancs du lycée, les membres de la troupe du Splendid se sont éloignés à certains moments de leur vie, pour mieux se retrouver plus tard. Cela a notamment été le cas pour Michel Blanc qui, après le succès des Bronzés désirait explorer une carrière en solitaire et aspirait à d’autres projets, loin de ses amis.

Des tensions sur le tournage des Bronzés font du ski

Bien qu’il ait un rôle iconique dans le film Les Bronzés font du ski, Michel Blanc n’a jamais vraiment aimé l’idée de ce film, comme le reste de l’équipe d’ailleurs. Le long-métrage leur a été commandé à la suite du triomphe du premier volet et les comédiens du Splendid ont donc imaginé, dans un premier temps, un scénario complètement farfelu, inspiré par les Monty-Python. Beaucoup trop décalé au goût de la production, le script a été refusé et la bande d’amis a donc dû partir dans une autre direction. Un changement de cap qui n’a pas plu à Josiane Balasko et Michel Blanc, qui ont décidé de se dissocier de l’équipe créative et d’opérer seulement en tant qu’acteurs sur ce deuxième opus. 

Cette décision a alors eu un impact important sur la dynamique du groupe, qui a ensuite eu du mal à passer au-dessus de ce schisme. « Je trouvais ça vulgaire d’écrire une suite aux Bronzés. Donc je n’ai pas participé à ce qui se révèlera être le meilleur des deux films ! (rires) Et, sur le plateau, l’ambiance n’était pas si bonne entre nous, comme si quelque chose s’était cassé », avait-il déclaré à Première en 2019. Après cela, le groupe d’amis a connu une période compliquée, ayant du mal à retrouver sa bonne entente d’antan. « On m’en voulait forcément un peu et logiquement d’ailleurs d’avoir un peu d’avoir brisé la cohésion du groupe. Les copains ont pu croire que j’avais pris la grosse tête. C’est d’ailleurs le seul moment de tension qu’on a connu. »

Conscient que les choses ne redeviendraient pas comme avant et qu’il était temps pour lui de se lancer seul, Michel Blanc a choisi de quitter la bande pour voler de ses propres ailes. « C’est cette situation qui m’a alors poussé à aller travailler comme acteur ailleurs. En l’occurrence donc sous la direction de Patrice Leconte, avec qui on a fait Viens chez moi, j’habite chez une copine, Ma femme s’appelle reviens et Circulez y’a rien à voir ! ». 

Viens chez moi, j’habite chez une copine, l’occasion pour Michel Blanc de s’exprimer comme auteur

En plus de tenir le premier rôle du film Viens chez moi, j’habite chez une copine, aux côtés de Bernard Giraudeau et Thérèse Liotard, Michel Blanc en a également co-écrit le scénario avec Patrice Leconte. Et cette fois-ci, le fait d’être libéré de la troupe du Splendid lui a permis d’exprimer plus facilement ses idées. Un besoin qu’il avait depuis longtemps et qu’il n’arrivait pas à combler, entouré de ses fidèles compères. « Il y avait quelque chose de distendu. (…) Quand nous avons commencé à écrire Le Père Noël, je me suis rendu compte que ça allait être la lutte pour imposer ses idées », racontait-il dans sa biographie Michel Blanc – Sur un malentendu.

S’il a préféré se détacher de ses camarades pour prendre une voie différente, Michel Blanc est néanmoins resté très proche de Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Marie-Anne Chazel, Josiane Balasko et Christian Clavier. Il a d’ailleurs accepté de les retrouver en 2006 pour le troisième volet des Bronzés. Preuve que les six comédiens seront bel et bien restés amis pour la vie.