Marinette : l’obsession ciné de la semaine

Avis aux fans de ballon rond ! Cette semaine, les cinémas déroulent la pelouse pour l’arrivée de Marinette dans les salles obscures. Un film féministe et poignant, qui prouve bien que le football n’est pas qu’un sport de garçons.

C’est quoi ?

Véritable prodige du foot, Marinette Pichon grandit avec un ballon dans les pieds. A la maison, ce n’est pas toujours facile, son père est alcoolique et source de violence quotidienne, mais sa mère se montre forte et l’accompagne dans la réalisation de ses rêves. Elle mène alors sa vie sportive en parallèle de ses petits boulots, jusqu’au jour où elle est sélectionnée en équipe de France, puis remarquée par un grand club américain. Dès lors, son existence va complètement changer, ouvrant la voie aux autres filles passionnées de football.

Y’a qui ?

Réalisé par Virginie Verrier (A deux heures de Paris), Marinette est porté par l’actrice Garance Marillier, révélée par le film Grave de Julia Ducournau (Titane) en 2016. A ses côtés, on retrouve ensuite Emilie Dequenne (Au revoir là-haut), Alban Lenoir (Balle Perdue), Fred Testot (Je verrai toujours vos visages), Sylvie Testud (Simone, le voyage du siècle) et Caroline Proust (Notre-Dame, la part du feu).

C’est un peu comme…

Si le football fait partie de la vie de millions de Français depuis des dizaines d’années, il n’en va pas de même pour les Françaises, exclues de ce sport pendant très longtemps. Et alors que les équipes féminines gagnent peu à peu en importance, elles ne sont, aujourd’hui encore, pas aussi bien accueillies que leurs homologues masculines. Dans la même lignée que le film Joue-la comme Beckham de Gurinder Chadha, sorti en 2002, Marinette montre ainsi les difficultés de se faire une place en tant que femme dans ce milieu, mais également l’image parfois négative que peut avoir le football féminin dans notre société. Comme Jess, le personnage de Garance Marillier doit donc redoubler de rage et de détermination pour parvenir à ses fins, tout en composant avec une vie privée et familiale difficile à gérer.

Bien que le parcours soit difficile, le feu en vaut la chandelle. La cohésion, l’amitié, les défaites, les victoires, la fierté et la gloire, ce sont toutes ces émotions qui font la beauté du sport. Une intensité que Virginie Verrier a bien saisie et retranscrit dans son film avec beaucoup de sincérité. On pense alors au long-métrage Comme des garçons, de Jullien Hallard, qui racontait en 2018 la naissance de la première équipe de football féminine. Une belle aventure humaine, balle au pied, où les clichés et les stéréotypes étaient piétinés avec style.

Le détail qui change tout

Si le film raconte la naissance d’une étoile, il retrace avant tout la carrière exceptionnelle de Marinette Pichon, devenue la toute première joueuse de football française professionnelle. Le scénario est ainsi basé sur la biographie de cette dernière, publiée en 2018 et intitulée Ne jamais rien lâcher. Il ne s’agit donc pas d’une fiction fantasmée imaginant le succès d’une virtuose du ballon, mais bien la véritable histoire d’une attaquante en or.

Virginie Verrier offre donc ici l’occasion au public de découvrir l’aventure d’une femme singulière, qui a su faire des étincelles à une époque où le feu était réservé aux hommes. Ceux qui ont raté ses performances incroyables dans les années 2000 peuvent alors se rattraper en allant applaudir sa réussite dans les salles obscures.

Découvrez Marinette, dès ce mercredi 7 juin au cinéma.