M3GAN, interview du réalisateur Gerard Johnstone : "l’intelligence artificielle fait peur parce que c’est réel"

M3GAN, interview du réalisateur Gerard Johnstone : « l’intelligence artificielle fait peur parce que c’est réel »

Partage
Lien copié !

À l’occasion de la sortie de M3GAN, porté par l’actrice Allison Williams, Serieously a rencontré Gerard Johnstone, le réalisateur. Il nous a révélé la recette d’un film d’horreur parfait et pourquoi le sien réussit aussi bien à nous faire peur. Interview.

Pourquoi l’intelligence artificielle fait-elle si peur ?

Gerard Johnstone : Parce que c’est réel, c’est ancré dans notre époque. Tout le monde est en compétition pour être le premier à construire l’intelligence artificielle parfaite, mais pour autant, personne ne semble penser aux conséquences et aux répercussions que cela peut avoir. Et c’est vraiment terrifiant, parce qu’on voit comment la technologie change notre société et à quel point on ne peut parfois pas suivre. C’est comme si l’horreur était tout autour de nous.

M3GAN est seulement votre deuxième film, ressentez-vous une pression particulière ? 

G.J : Plus maintenant que le film est terminé, mais quand on l’a commencé, oui, j’ai senti une certaine pression, notamment parce que c’est seulement mon deuxième film et qu’il sort 3 ou 4 ans après le premier. En tant que réalisateur, tu n’es pas sur un plateau de tournage si tu ne mets pas en scène un film, et c’est un environnement très particulier quand j’y suis parce que je suis habitué à être derrière un bureau pendant un long moment, à développer le projet. Et d’un coup tout ce que tu as imaginé ou écrit se passe devant tes yeux, à un rythme effreiné, donc ce n’est pas toujours facile, il faut s’y habituer et ça prend un peu de temps.

gerard-johnstone-m3gan-interview

Qu’aimez-vous le plus dans l’horreur ?

G.J : Ce que j’aime faire c’est lier l’horreur à la comédie parce que j’adore voir les réactions des gens dans une salle de cinéma. Que ce soit pour l’horreur ou la comédie, il y a une vraie réaction physique de la part du public. Il rigolen quand c’est drôle et sursaute devant les scènes effrayantes. Donc, on sait si son film est réussi ou non, et je ressens beaucoup de joie à cette idée.

Quels sont les trois ingrédients indispensables pour réussir son film d’horreur ?

G.J : Vous avez besoin d’un concept très fort, qui arrive à capter l’imagination. Vous devez avoir un excellent casting, des personnes pour qui on doit avoir de l’empathie. Et avoir une vraie fluidité dans la caméra, qui aide à raconter l’histoire et qui aide à mettre en avant l’artisanat.

Utilisez-vous vos propres peurs dans vos films ?

G.J : Oui, et particulièrement dans M3GAN. Il s’agit de ma propre peur, notamment dans l’éducation de mes enfants. Beaucoup de parents donnent bien trop facilement des téléphones, des tablettes ou des ordinateurs à leurs enfants, sans qu’il n’y ait de vraies discussions au préalable. Donc pour moi, c’est une vraie situation d’horreur que l’on peut expérimenter chez nous et donc, montrer ce film est vraiment satisfaisant parce qu’il témoigne de ce problème.

Découvrez notre interview « Tu Préfères » spécial horreur avec Allison Williams, star du film M3GAN : cliquez ici.

Romain Cheyron

Romain Cheyron

Journaliste

Suivez nous !

Lire aussi 👀