Lovecraft Country : 5 détails qu’il fallait repérer en regardant la série

À l'occasion de la sortie en DVD et Blu-Ray de la saison 1 de Lovecraft Country, Serieously vous ouvre les yeux sur 5 détails importants qu'il fallait repérer au cours de la série.

La série de Misha Green et Jordan Peele, Lovecraft Country est un concentré d’horreur et de message politique. Si vous avez déjà dévoré les 10 épisodes que contient la première saison, il y a peut-être de nombreux détails auxquels vous n’avez pas véritablement prêté attention. On lève le voile sur 5 d’entre eux.

L’importance de la symbolique des dents dans Lovecraft Country

On le sait, Lovecraft Country joue sur un genre hybride qui mêle sujet politique fort et surnaturel. La série aborde la question du racisme à travers le prisme du surnaturel, notamment avec la présence de monstres. Et si vous avez remarqué, ces monstres ont souvent beaucoup, beaucoup, beaucoup de dents. Une façon pour l’équipe créative de symboliser le danger et le racisme.

« Ça symbolise qu’ils sont complètement englouti par le racisme« , a rapporté Kalina Ivanov, l’une des décoratrices de la série. « Ils vivent sous une menace constante. Il y a toujours une bouche ouverte, quelque part, prête à vous dévorer si vous êtes une personne noire qui vit en Amérique en 1955″, a-t-elle précisé au magazine NME. « J’ai ajouté des dents dans le design des arches d’Ardham Lodge, puis quand ils vont au musée à Boston j’ai ajouté des dents à la statue de Titus. Puis j’en ai ajouté dans les crocodiles. Je me rappelle de Misha (Green, la showrunneuse, NDLR) me demandant « Pourquoi les crocodiles ? » et je voulais vraiment qu’ils aient des dents. Plus tard encore, les dents de crocodiles sont devenues un indice. On voit bien comment le symbolisme se tisse à travers la narration visuelle de l’histoire« , a ajouté Kalina Ivanov.

Les références à l’époque Jim Crow

Les lois Jim Crow ont profondément marqué l’histoire des Etats-Unis. Lois restreignant fortement les libertés des noirs en Amérique, elles ont été une entrave à l’humanité. Ces easter eggs sont certainement les plus difficiles à apercevoir dans la série, et pourtant, ils sont évidents. En effet, certains plans entiers de Lovecraft Country sont des reconstitutions de célèbres photos, vestige de cette terrible époque où la population noire aux Etats-Unis ne bénéficiait pas des mêmes accès aux choses élémentaires que les blancs : des entrées différentes au cinéma, des toilettes réservées, des fontaines à eau pour les noirs… Certaines photos sont reprises au millimètre près et ces références sont aussi bluffantes que très puissantes.

Le caméo de Shangela dans Lovecraft Country

Il n’aura probablement pas échappé aux fans de RuPaul’s Drag Race que la star du populaire programme de Drag Queen a piqué une petite tête dans l’épisode 5 de Lovecraft Country. Les fans ont en effet pu apercevoir Shangela au milieu de l’intrigue angoissante de la série sous les traits de la chanteuse Lena Horne. « C’est un rêve qui s’est réalisé », a confié Shangela au micro de Entertainement Tonight. Les yeux les plus entraînés auront également repéré une petite apparition d’une autre star de RuPaul, Monét X Change.

La référence à Candyman

Dans les années 90, le film d’horreur Candyman a su se forger une belle notoriété dans le genre. Aviez-vous remarqué que Lovecraft Country lui offre une jolie référence ? Tout se passe dans l’épisode 5 de la série de Jordan Peele, quand Montrose (joué par Michael K. Williams) va rendre visite à son amoureux secret Sammy (incarné à l’écran par Jon Hudson Odom). Seulement, Sammy vit à Cabini Green, un quartier bien connu de Chicago. Si le quartier a principalement été habité par la population noire chicagoane, il est aussi connu pour être le lieu d’errance d’une légende urbaine : Candyman, qui assassinerait de sang froid les habitants du quartier.

Que Lovecraft Country utilise l’image de Cabini Green n’est pas innocent : le populaire quartier de Windy City (surnom donné à Chicago en raison de ses nombreux vents) rappelle fortement l’époque de la ségrégation et est très vite devenu un ghetto de la population noire américaine.

La subtile inspiration de La cage aux folles

Dans le cinéma français, La cage aux folles est une référence. Film franco-italien iconique de la fin des années 70, il a notamment été source d’inspiration pour l’équipe de maquilleurs et de designers pour Lovecraft Country pour le personnage d’Aunjanue Ellis, Hippolyta. « Hippolyta est une femme au foyer, donc au départ nous ne voulions pas lui offrir trop de glamour », a confié Bryan Badie, l’un des coiffeurs de la série à Allure.com. « Elle a une belle intrigue donc on a mis l’accent sur son évolution. Pour la première partie de la série, elle se cherche et elle n’a pas une voix affirmée, ce qui est typique des ménagères des années 50. Pourtant, son histoire la fait passer d’une femme au foyer à un monde plus futuriste où elle expérimente ses premiers pas de liberté », a ajouté le coiffeur. Et si Hippolyta glow up jusqu’au point d’avoir un style plus années 20, c’est vers La Cage aux folles, notamment, que s’est tournée l’équipe créative pour lui donner un nouveau souffle. « On avait un milliard de possibilités », a précisé Bryan Badie, mais c’est vers un carré digne de La cage aux folles que l’équipe créative est allée.

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