Love Actually : découvrez les scènes coupées qui auraient complètement changé le film
Publié le Par Alexia Malige
Considéré par beaucoup comme l’un des films de Noël les plus emblématiques du cinéma, Love Actually a également essuyé des critiques pour son manque de diversité et d’inclusivité. Toutefois, parmi les scènes coupées figuraient en réalité une intrigue mettant en lumière deux personnages homosexuels, ainsi qu’une petite histoire tournée en Afrique.
Vous le sentez dans vos doigts ? Vous le sentez dans vos orteils ? L’amour est tout autour. C’est ce message plein d’émotion que Richard Curtis a souhaité faire passer avec Love Actually, son iconique film de Noël sorti en 2003. Porté par un casting britannique cinq étoiles, comprenant Hugh Grant, Keira Knightley, Colin Firth, Liam Neeson ou encore Emma Thompson, ce long-métrage choral a connu un vif succès, avant de devenir le monument de la comédie romantique que l’on connaît aujourd’hui. Un triomphe en partie dû à ses intrigues tout aussi drôles et bouleversantes les unes que les autres, imaginées comme une folle exploration du sentiment amoureux.
Mêlant et entremêlant les histoires de nombreux personnages, Love Actually met ainsi en lumière des romances naissantes, des amours secrets, des relations sur le déclin et même des ruptures. Le tout avec une bonne dose d’humour et de bienveillance, qui en fait un film feel good par excellence. Pour autant, certains spectateurs ont regretté le manque de diversité du casting, mais aussi des intrigues, principalement centrées sur des couples hétérosexuels. Des critiques que le réalisateur comprend parfaitement, d’autant plus qu’il avait pensé intégrer des scènes tournées en Afrique, ainsi qu’un petit chapitre consacré à un couple homosexuel. Des idées qui ne sont pas allées jusqu’au montage final.
Love Actually devait comporter une excursion en Afrique
Dans un clip diffusé par Vudu, Richard Curtis confie que des scènes coupées de Love Actually se situaient en Afrique. L’équipe s’est même rendue au Kenya pour les tourner, impliquant des actrices et acteurs locaux. Cependant, le cinéaste a jugé après-coup, qu’elles ne s’intégraient pas très bien au reste du film et a préféré ne pas les retenir au montage. « L’idée était que l’amour était littéralement tout autour de nous. Il y a une idée préconçue selon laquelle l’amour n’est pas au centre des préoccupations dans les endroits où la vie est difficile, mais d’après mon expérience en Afrique, c’est totalement faux », explique-t-il. « Quand je suis allé en Ethiopie pendant la famine et que je parlais avec des gens, ils s’intéressaient à leurs femmes, leurs enfants, leurs petites amies, ce genre de choses, comme tout le monde ».
Richard Curtis avait donc prévu deux courtes scènes prenant place sur le continent africain, pour montrer que peu importe le contexte, la culture ou les conditions de vie, l’amour était vraiment au centre de tout. « L’idée était que derrière le bureau de Sarah se trouvait une affiche sur laquelle on voyait deux vieilles femmes en train de porter des fagots de bois sur le dos. On pouvait alors penser qu’elles avaient besoin d’aide, notamment pour l’agriculture, mais lorsque l’on entrait dans l’image, elles ne parlaient pas des problèmes liés à la terre, mais de maris, enfants et petits amis, ce genre de choses ». Par manque de fluidité et de connexion avec le reste de l’histoire, cette partie du film n’a finalement pas été conservée dans le montage et le public n’a donc jamais pu découvrir cette petite parenthèse d’amour au Kenya.
Un couple de femmes aurait dû faire partie de Love Actually
Alors que seuls des couples hétérosexuels sont présentés dans Love Actually, le réalisateur et scénariste britanico-néo-zélandais avait pourtant écrit à l’origine une intrigue centrée sur un couple de femmes. Il s’agissait ainsi de suivre la directrice de l’école, campée par Anne Reid (Coronation Street), et sa femme, jouée par Frances de la Tour (Harry Potter).
Dans l’une de leurs scènes, on voyait notamment la première rentrer à la maison, puis discuter avec sa partenaire, alitée et souffrant visiblement d’un cancer avancé. Bien que légère et amusante, impliquant notamment la drôle de rédaction de Bernard sur les pets, leur conversation avait quelque chose de très simple et touchant. Un échange attendrissant entre deux amoureuses traversant une situation difficile avec la maladie de l’une d’entre elles.
Plus tard dans le film, Karen (Emma Thompson) devait ensuite prononcer un discours à l’occasion de la soirée de Noël de l’école, au cours duquel elle rendait hommage à Géraldine, la femme de la directrice, décédée peu avant les fêtes. Vous l’aurez donc compris, cette histoire de Love Actually n’avait pas de fin heureuse, mais devait simplement illustrer le fait que tout le monde se retrouve confronté à l’amour, dans la joie comme le chagrin.
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction