Les Noces des Lucioles : le shojo qui a conquis le Japon et va séduire la France
Publié le Par Lea Goeb
Nouveau shojo signé Oreco Tachibana, Les Noces des Lucioles explore les tropes traditionnelles du shojo, tout en parsemant le récit d’éléments et de thématiques profonds, ancrant cette romance dans une atmosphère plus sombre. Succès fulgurant au Japon, ce manga saura séduire les adeptes français de dark romance !
Sommaire
Le succès des Noces des Lucioles au Japon est fulgurant. Le manga a pu tant séduire les lecteurs japonais, qu’être reconnu par différents prix. On notera sa neuvième place au prestigieux prix Kono Manga des lectrices, mais aussi l’obtention du grand prix “Minna ga Erabu!! Denshi Comic Taisho 2024”. Avec plus d’un million d’exemplaires vendus au Japon en à peine trois volumes, ce manga a tout pour séduire les amoureux français de la dark romance.
Les Noces des Lucioles : une revisite sombre des codes du shojo
Les Noces des Lucioles est le récit captivant d’une histoire d’amour qui prend naissance dans une atmosphère teintée de sang. L’action prend place au Japon de l’Ere Meiji. Satoko Kirigaya, connue pour sa remarquable beauté, est une héritière d’une famille noble, mais elle est atteinte d’une maladie cardiaque qui lui sera bientôt fatale. Alors que le père de cette dernière souhaite a tout prix qu’elle se marie, son destin bascule totalement lorsqu’elle se fait enlever par des bandits chargés de l’éliminer.
C’est ainsi que la jeune femme rencontre Goto, un assassin impitoyable. Satoko lui proposera de l’épouser afin d’échapper à la sentence de la mort et ce contrat improbable signera la naissance de leur romance. C’est donc entre bains de sang et déclarations d’amour que les deux personnages évolueront et feront équipe.
La mangaka n’hésite pas à revisiter les codes conventionnels et classiques du shojo en y parsemant des éléments sombres comme les nombreux assassinats sanglants, les scènes de violence ou encore en explorant quelques facettes du syndrome de Stockholm. Des thèmes clivants, à l’image des deux personnages, aux personnalités, rangs sociaux et passés opposés.
Deux héros que tout oppose
Une riche héritière de famille noble face à un bandit sanguinaire : en termes de duo que tout oppose, celui de ce manga le matérialise tout particulièrement. Mais Les Noces des Lucioles illustre justement cette fusion entre ces deux opposés, qui sauront apprendre l’un de l’autre et formeront une complémentarité remarquable. Satoko saura voir les parts de lumière de Goto, qui se montrera de plus en plus humain, alors que ce dernier lui permettra de découvrir le monde tout en la faisant grandir.
Si la personnalité des deux personnages est bien opposée, il en est de même pour leur conception visuelle. Des cheveux dorés et des yeux de chérubin pour Satoko, qui détonent avec l’apparence sombre de Goto, avec sa chevelure ébène et ses nombreuses cicatrices qui témoignent de son mystérieux passé sanglant. Cette union entre les deux opposés dans Les Noces des Lucioles est également représentée par un style de dessin à la fois onirique, poétique, tranchant et violent.
Des dessins délicieusement sanglants
Les dessins de la mangaka retranscrivent ainsi cette atmosphère romantiquement sombre, puisqu’elle arrive à fusionner les tropes de la romance à des scènes beaucoup plus brutales et sanglantes. D’un trait d’une délicatesse remarquable, Oreco Tachibana parvient à retranscrire cette dose de passion romantique, mais n’hésite pas à durcir ses traits lors de scènes d’affrontements et de combats. Un mariage de contrastes équilibré présent dès le premier tome du livre, et qui annonce la couleur pour la suite et donne d’autant plus envie de plonger dans cet univers particulièrement séduisant.
Lea Goeb