Les Bronzés : 10 anecdotes à connaître sur la saga culte du cinéma français

Les Bronzés est l’une des sagas les plus populaires du cinéma français. Composée de trois films, dont le mythique Les Bronzés font du ski, elle cache quelques anecdotes et autres secrets de tournage que même ses adorateurs ignorent peut-être encore. Pas de souci, la rédac de Serieously est là pour tout vous dire !

Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle dans la peau des Bronzés ?

Pouvez-vous imaginer la saga Les Bronzés avec d’autres acteurs dans les rôles principaux ? Nous non plus. Et pourtant, le producteur Yves Rousset-Rouard, qui est aussi l’oncle de Christian Clavier, avait au départ imaginé Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle comme têtes d’affiche pour cette adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Amour, coquillages et crustacés. Mais Christian Clavier lui a fait savoir qu’il était hors de question que d’autres comédiens que ceux du Spendid donnent vie à ces personnages sur le grand écran. La troupe a, par la même occasion, demandé à ce que Patrice Leconte soit le réalisateur du film, et ce malgré diverses propositions de noms pour le poste…

Coluche aurait pu réaliser le film Les Bronzés

Yves Rousset-Rouard était réticent à l’idée que Patrice Leconte réalise le film Les Bronzés, du fait de sa petite expérience. Ainsi donc, il a proposé Edouard Molinaro, Claude Zidi ou encore Jean-Jacques Annaud à la place mais la troupe du Splendid tenait absolument à ce que ce soit Patrice Leconte. Un certain Coluche s’est même proposé pour le poste, en vain. « Ils avaient peur que Coluche les dépossède de ce qu’ils voulaient faire » se souvient Patrice Leconte, comme le rapporte Télé 7 Jours.

Les acteurs n’aimaient pas le titre du film

Et si la saga Les Bronzés s’était appelée autrement ? Patrice Leconte se souvient que ce titre ne faisait, à l’origine, pas l’unanimité auprès de l’équipe. « On n’aimait pas ce titre. Le titre de la pièce de théâtre était difficile à mémoriser. Mais ‘Les Bronzés’, ça nous énervait beaucoup. On n’aimait pas le titre, on n’aimait pas l’affiche, on n’aimait rien… Comme quoi ! » raconte le réalisateur à Allociné. Gérard Jugnot, lui, y voyait même une connotation raciste comme il l’explique : « On n’aimait pas le terme ‘bronzés’. Pour nous, c’était raciste, mais on n’a pas trouvé mieux ! ». D’ailleurs, saviez-vous que les séries Friends et Grey’s Anatomy ont elles aussi failli avoir un autre titre ?

Une augmentation de salaire importante pour Les Bronzés font du ski

Après le succès du premier film Les Bronzés et ses 2,3 millions d’entrées, le producteur Yves Rousset-Rouard a immédiatement envisagé une suite. Mais le réalisateur Patrice Leconte ainsi que la troupe du Splendid ne voulaient pas. Il a notamment fini par les convaincre avec une hausse de salaire significative : alors que les acteurs auraient touché 10 000 francs chacun pour le premier film, ils seraient passés à 650 000 francs pour le second. 

Mauvaise ambiance sur le tournage du deuxième film ?

S’il a accepté de reprendre son rôle de Jean-Claude Dusse pour le deuxième volet des Bronzés, Michel Blanc a néanmoins refusé de participer à l’écriture du scénario cette fois-ci. Cela a eu des conséquences sur l’ambiance au sein de la troupe du Splendid, se souvient le principal intéressé : « À partir du moment où je n’étais pas co-auteur, j’ai estimé que je n’avais pas à discuter avec mes camarades de la manière de jouer mon texte, mais avec le metteur en scène puisque je ne devenais qu’un simple exécutant. Et les autres l’ont pris comme si je la jouais perso. Ils se demandaient si je n’essayais pas de tirer la couverture à moi, alors que j’allais voir directement Patrice Leconte pour avoir son avis. Il y a eu une ambiance relativement de chiottes entre nous. On s’est même engueulés une fois, Thierry Lhermitte et moi. Il a été très froid, mais il n’y a pas eu de fâcherie. On a malgré tout fait le film jusqu’au bout ». 

La scène de la « liqueur de crapaud » a été difficile à tourner

Parmi les scènes mythiques du film Les Bronzés font du ski, il y a évidemment celle de la dégustation de la « liqueur de crapaud ». Et le tournage de ce passage devenu culte n’a pas été une mince affaire… L’équipe a été contrainte de s’y reprendre à 20 fois avant de mettre en boîte cette séquence, car le chef opérateur Jean-François Robin avait un fou rire à chaque fois qu’il devait cadrer les grimaces de Michel Blanc et Gérard Jugnot. Et, comme si cela ne suffisait pas, les comédiens ont confié avoir eu la bouche en feu lors du tournage de cette scène car ils dégustaient de la vraie liqueur. 

Un succès mitigé pour Les Bronzés font du ski lors de sa sortie

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Les Bronzés font du ski est le film Les Bronzés qui a attiré le moins de spectateurs lors de sa sortie en salles. Il n’a enregistré que 1,5 millions d’entrées en 1979 alors que le premier volet avait totalisé 2,3 millions d’entrées l’année précédente. Cela n’est rien à côté des plus de 10 millions d’entrées du troisième film de la saga, Les Bronzés 3 : Amis pour la vie en 2006, qui s’est alors fait une place dans le top 10 des films français qui ont rencontré le plus grand succès au box-office. 

D’Astérix en Hispanie aux Bronzés 3

L’idée de faire un troisième volet de la saga Les Bronzés est née suite à l’abandon du projet de film Astérix en Hispanie. Alors que Gérard Jugnot officiait comme réalisateur sur le long-métrage, il avait pour l’occasion réuni ses amis du Splendid. Mais Albert Underzo s’est finalement opposé à la réalisation du film Astérix en Hispanie, et ce après plusieurs mois de préparation. 

Christian Clavier raconte au magazine Ciné Live : « Alors que Gérard en écrivait le scénario, je lui ai suggéré l’idée de tous nous retrouver pour des apparitions dans le film. Il trouvait l’idée bonne, mais ça n’a pas plu. Et puis, un jour où j’allais le voir au théâtre, il m’apprend la nouvelle : le film venait de tomber à l’eau. Il était très agacé et triste, la soirée n’était pas gaie et je lui ai demandé pourquoi on ne ferait pas quelque chose tous ensemble. C’était juste le prétexte d’où tout est parti ». Ainsi est né le projet Les Bronzés 3 : Amis pour la vie.

Marie-Anne Chazel devait passer 3 heures au maquillage pour Les Bronzés 3

Dans Les Bronzés 3 : Amis pour la vie, Gigi arbore une nouvelle poitrine puisqu’elle a eu recours à une augmentation mammaire. Or, pour se mettre dans la peau de son personnage, Marie-Anne Chazel devait passer pas moins de trois heures par jour au maquillage pour la pose d’une prothèse mammaire. Interrogée par DH Les Sports+, la comédienne raconte : « Tous les soirs, on confectionnait une nouvelle prothèse pour le lendemain. Elle devait rester six heures dans le four. Et cela demandait deux heures de pose. Il fallait absolument changer quotidiennement pour que ce soit parfait ». 

Les Bronzés 4 « ne se feront jamais »

Si vous attendez un quatrième volet de la saga Les Bronzés, inutile de retenir votre souffle plus longtemps : cela ne se fera pas. Alors qu’il était invité sur le plateau de l’émission On n’est pas couché sur France 2 en 2017, Patrice Leconte s’est montré on ne peut plus clair à ce sujet, revenant notamment sur le goût amer laissé par le troisième film.

« Les Bronzés 3, c’est un souvenir bizarre. Il y avait une pression de dingue, tout le monde attendait ce film comme tout le monde attend Les Bronzés 4, qui ne se feront jamais. La pression a un peu nui à l’insouciance qui était la nôtre » a-t-il notamment déclaré dans le talk show animé par Laurent Ruquier. Côté acteurs, c’est un peu le même son de cloche.

Interrogé à la cérémonie des César en 2021, Michel Blanc avait confié au magazine Gala : « Aucun de nous n’a une idée qui mérite la peine pour faire un Bronzés 4. Pas simple de concevoir une bonne histoire où on aurait tous des rôles à égalité. Et puis, ça sentirait le réchauffé ».