Le Règne animal : l’obsession ciné de la semaine

Après Acide, le cinéma français continue à s’ouvrir au film de genre avec Le Règne animal de Thomas Cailley. Un drame fantastique ambitieux, qui invite à l’évasion dans un monde où Hommes et animaux sont appelés à coexister d’une toute nouvelle manière. 

C’est quoi ?

Alors que le monde est en proie à un phénomène de mutation génétique qui transforme les humains en créatures animales, François cherche à sauver sa femme, victime de cette métamorphose. Il embarque alors Emile, son fils de 16 ans, dans cette folle aventure, qui va changer leur vie et leur perception de la nature à jamais. 

Y’a qui ?

Réalisé par Thomas Cailley, qui avait notamment trouvé le succès avec son premier film, Les Combattants, en 2014, Le Règne animal met en scène Romain Duris (Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan) et Paul Kircher (Weekend Family)  dans un touchant duo père-fils. A leurs côtés, on retrouve également Adèle Exarchopoulos (La Flamme), Tom Mercier (La bête dans la jungle), Gabriel Callabero (Balthazar) ou encore Saadia Bentaïeb (Anatomie d’une chute). 

C’est un peu comme…

Véritable fable écologiste, Le Règne animal interroge sur le rapport de l’Homme à l’animal, mais aussi et surtout à l’environnement. Comme la série Sweet Tooth, le film de Thomas Cailley renforce le lien entre les deux espèces en créant des « créatures hybrides », contraignant les êtres humains à questionner leur véritable nature, ainsi que celles de leurs amies les bêtes. La frontière entre civilisés et sauvages s’efface donc au profit d’un nouvel univers, où les différentes formes de vie, anciennes et nouvelles, doivent apprendre à cohabiter sur la planète sans peur ni haine. 

Par ailleurs, le réalisateur raconte cette histoire à travers la relation d’un père avec son fils, qui quittent brutalement leur quotidien tranquille pour se confronter à ce monde fantastique qui a fait basculer leur vie. Cette dynamique familiale secouée par l’opposition de ces deux mondes rappelle, d’une certaine façon, le film Captain Fantastic. Viggo Mortensen y jouait ainsi un père excentrique, forcé de ramener ses enfants dans la folie urbaine après les avoir élevés en marge de la société. Un scénario inversé par rapport au Règne animal, où François et son fils n’ont d’autres choix que celui d’abandonner leur existence citadine pour s’enfoncer dans la forêt et ses mystères, afin de retrouver la version animale de la femme de leur vie.

Le détail qui change tout

La naissance du fantastique dans un monde réaliste. Pour arriver à cette impression d’authenticité dans Le Règne animal, Thomas Cailley a réuni une équipe d’experts en maquillage et en effets spéciaux, afin de donner vie à des créatures tout droit sorties de son imagination et celle de sa co-scénariste, Pauline Munier. La préparation du film a donc été longue (plus d’un an et demi) afin de peaufiner les détails et l’esthétique du film. 

Pelage, fourrure, plumes et autre élément animal ont soigneusement été étudiés pour pouvoir être recréés avec le plus de minutie possible et l’essentiel des transformations a donc été réalisé grâce à des prothèses et artifices redoublant de réalisme. Le numérique a ensuite pris le relais pour un résultat des plus bluffants, qui offre alors une ambiance onirique et enchantée à ce film qui ne manque pas de poésie. 

Découvrez Le Règne animal au cinéma dès ce mercredi 4 octobre 2023.