Le Père Noël est une ordure : pourquoi Michel Blanc n’est-il pas dans le film ?
Publié le Par Lea Goeb
Nombreux sont les films de la troupe du Splendid qui ont su conquérir le coeur des spectateurs. Le Père Noël est une ordure en fait évidemment partie, avec son intrigue loufoque et ses répliques devenues culte. Cependant, la comédie culte créée par la troupe ne réunissait pas ses membres au complet, puisque Michel Blanc n’apparaît pas dans le film.
La fin des années 70 signe le début de la notoriété de la troupe du Splendid. Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Michel Blanc, Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel et Gérard Jugnot fondent ce collectif en 1974. S’illustrant premièrement au théâtre, les adaptations de leurs pièces sur grand écran sont de véritables succès : Les Bronzés, et la suite Les Bronzés font du ski ou encore Le Père Noël est une ordure prennent très vite la place de comédies culte. Cette dernière, imaginée et écrite par la troupe, sort en 1982. Un seul membre est absent de cette écriture et de son adaptation : Michel Blanc.
Michel Blanc voulait voler de ses propres ailes
Si l’acteur a décidé de ne pas jouer dans ce film, c’est surtout pour éviter d’être enfermé dans son rôle associé à son personnage de Jean-Claude Dusse, qui lui collait à la peau depuis Les Bronzés. L’acteur avait tout de même participé à l’écriture collective du scénario, qu’il avait abandonné au bout de huit jours, pour se consacrer à d’autres projets et explorer de nouveaux horizons. D’ailleurs, l’écriture collective propre à la troupe n’était pas le fort de Michel Blanc, qui préférait s’exprimer plus librement en étant seul ou en duo.
Cependant, l’acteur n’est pas totalement absent de ce film, puisque sa voix apparaît dans cette courte séquence où il incarne un pervers qui insulte violemment Thérèse au téléphone.
Une prise de distance qui a permis à Michel Blanc d’exceller dans d’autres genres
En prenant ses distances avec la troupe, Michel Blanc a pu se consacrer à l’écriture de scénarios, notamment ceux de Viens chez moi, j’habite chez une copine en 1981, Ma femme s’appelle reviens en 1982, ou encore Grosse Fatigue en 1994, qui a été nommé au César du meilleur scénario original ou adaptation en 1995. C’est en 2012, avec le drame L’Exercice de l’Etat, que l’acteur voit son jeu récompensé lorsqu’il reçoit son premier César du meilleur acteur dans un second rôle.
Si Michel Blanc a donc décidé de ne pas apparaître dans ce film du Splendid, c’est surtout pour s’essayer à d’autres genres, dans lesquels il a su s’illustrer de façon tout aussi brillante que dans ses comédies.
Lea Goeb