Le Miracle de l’Amour : 5 scènes qui ne pourraient pas être diffusées aujourd’hui
Publié le Par Eliott Azoulai
Première série dérivée de Hélène et les Garçons, Le Miracle de l’Amour a été diffusée entre 1995 et 1996 sur TF1. Depuis, certains passages ont pris un (gros) coup de vieux. Zoom sur cinq scènes qui ne passeraient clairement plus de nos jours.
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Les filles à la cuisine dans Le Miracle de l’Amour
Et ça commence dès l’épisode 1 du Miracle de l’Amour ! Alors qu’ils viennent d’emménager dans leur toute nouvelle maison, les amis se retrouvent dans la cuisine. Les filles préparent à manger et les garçons sont à leurs côtés, désireux de les aider. Sauf que, quand Bénédicte leur dit de ne pas rester dans leurs pattes, Nicolas se vexe à l’idée qu’ils puissent les déranger. À la suite de quoi Hélène réplique : « Mais non, mais la cuisine, c’est pour les filles ! ». Une remarque qui serait vue comme très limite de nos jours…
D’autant que ce n’est pas la seule fois qu’on assiste à ce genre de discours dans la série. Par exemple, dans l’épisode 50, José apprend qu’il doit préparer le petit déjeuner en compagnie des autres garçons afin que ce ne soit pas toujours les filles qui s’en chargent. Une idée qu’il juge « stupide » et qui lui fait dire : « C’est pas un truc de garçons ça ! ». On imagine mal ce genre de scènes passer à la télévision comme si de rien n’était en 2022.
José embrasse Laurence sans son consentement
Dans l’épisode 11 de la série Le Miracle de l’Amour, comme nous l’a fait remarquer un fan du nom de @jeremylegrand_, José embrasse Laurence – la cousine de Bénédicte – sans son consentement puisqu’elle dort profondément. La notion de consentement est donc totalement bafouée, et ce n’est pas la première fois que cela arrive dans la saga Hélène et les Garçons. En effet, dans l’épisode 186 de la série mère, Nathalie profite du fait que Sébastien soit endormi pour l’embrasser…
Le slut-shaming vis-à-vis de Nathalie…
Qu’on se le dise : Nathalie est constamment ramenée à son passé de croqueuse d’hommes dans Le Miracle de l’Amour. Ainsi, quand elle débute une relation amoureuse avec Christophe, José se méfie de la jeune femme et l’insulte ouvertement. Dans l’épisode 44, alors que Christophe se pointe au garage avec Nathalie, José s’énerve et traite la chérie de son ami comme une moins que rien. Il l’insulte de « traînée » et Christophe s’énerve. Cela n’est ni plus ni moins que du slut-shaming, qui consiste à rabaisser une femme à cause de son comportement sexuel.
… et de Linda dans Le Miracle de l’Amour
Toujours en matière de slut-shaming, on peut citer l’attitude et les propos déplacés de José – décidément ! – et Laly à l’égard de Linda quand celle-ci a une aventure avec Nicolas alors qu’elle est en couple avec Olivier. Dans les épisodes 45 et 46 du Miracle de l’Amour, Nicolas disparaît suite à ce qu’il s’est passé entre lui et Linda. De son côté, la jeune femme se sent honteuse et, quand elle a le courage de tout avouer à ses amis, José et Laly se retournent contre elle. Ils la blâment, l’insultent (on peut entendre les mots « salope » ou « garce ») et considèrent qu’elle est la seule responsable de ce qu’il s’est passé. Sébastien leur rappelle que Nicolas est « aussi fautif qu’elle » mais José et Laly ne sont pas d’accord et considèrent qu’il est fragile depuis qu’Hélène l’a quitté. Si tout finit par s’arranger au sein de la bande d’amis, on a du mal à imaginer de telles scènes de slut-shaming diffusées sur nos écrans aujourd’hui.
Les clichés et moqueries sur les homosexuels
Dans l’épisode 50 de la série Le Miracle de l’Amour, José se fait tirer les cartes et découvre qu’il va tomber amoureux d’un grand brun qui l’emmènera au bout du monde. Paniqué, le principal intéressé est alors très méfiant lorsqu’un certain Éric lui propose de partir à Tahiti avec lui pour tourner une publicité. Quand Olivier et Christophe comprennent que la réticence de José est liée aux cartes, ils en profitent pour taquiner leur ami en prenant un ton efféminé. Tout au long de l’épisode, certaines réflexions sont plus que limites et ultra clichées. « Tu crois que c’est marqué sur le front ? Des fois ça se cache très bien » dit par exemple Olivier à Nicolas, en prenant une pose bien particulière (voir photo ci-dessus), quant au fait d’être homosexuel.
Eliott Azoulai
Journaliste