Le Dîner de Cons : saviez-vous qu’un remake américain existe ?

L’industrie cinématographique américaine est réputée pour ses remakes de films étrangers. Vous devez déjà probablement savoir qu’Intouchables, ces dernières années, a eu droit à son adaptation made in USA, mais saviez-vous que le cultissime Dîner de Cons, également ? On vous explique tout.

Le Dîner de Cons, film français culte

Adapté de la pièce de théâtre éponyme, Le Dîner de Cons, sorti en 1998, suit Pierre Brochant, un éditeur parisien, interprété par Thierry Lhermitte (Les Bronzés). Pierre a une tradition bien spéciale : chaque mercredi, il organise un fameux « dîner de cons » avec ses amis. Une fois par semaine, ce dîner sert de jeu, où celui qui invite l’homme le plus « con » est désigné grand vainqueur. Alors que l’éditeur était sur le point d’abandonner, par faute de ne trouver aucun con à présenter à ses amis, il tombe sur la perle rare avec un certain François Pignon, un idiot de première, passionné par les maquettes en allumettes. Malheureusement pour lui, il ne pouvait pas savoir qu’en conviant Pignon, sa vie allait virer au cauchemar…

Le Dîner de Cons plaît autant aux spectateurs car l’histoire proposée est originale. 25 ans après sa sortie, le film fait toujours rire et ses dialogues incontournables continuent d’être cités. Les situations auxquelles font face les personnages sont toutes plus ridicules et rocambolesques les unes que les autres. Bien sûr, comment ne pas rire devant la scène du quiproquo sur le prénom de Marlène Sasseur ?! 

En revanche, l’humour et le ton du Dîner de Cons étant très français et par conséquent, incompréhensibles pour un public étranger, le film ne s’exporte pas suffisamment à l’international. Aucune traduction ne pourrait être à la hauteur des répliques. Il ne s’agissait donc qu’une question de temps, avant que Le Dîner de Cons, soit lui aussi adapté aux Etats-Unis.

The Dinner, remake américain ?

Il aura fallu attendre seulement 12 ans, pour que Le Dîner de Cons se voit réadapter au cinéma. Mené par le duo Paul Rudd (Ant-Man), dans le rôle de Tim, celui de Thierry Lhermitte et Steve Carrell (The Office) dans le rôle du « con », Barry, The Dinner utilise finalement plus son prédécesseur comme inspiration que de source à copier.

Et oui, si vous avez regardé Le Dîner de Cons, ne serait-ce qu’une fois, dès le premier visionnage de The Dinner, les différences vont vous sauter aux yeux. Ils faut les comprendre, adapter un film qui est aussi ancré dans la culture française est quasiment impossible. Les blagues ne seront pas interprétées de la même manière et surtout, elles ne sont pas destinées au même public et les références qu’on peut avoir, ne sont pas si évidentes.

De nombreux changements opérés dans la version US du Dîner de cons

On note diverses modifications. Premièrement, dans la version originale, le dîner de cons se tient une fois par semaine chaque mercredi, alors que dans la version américaine, le dîner, organisé par le patron de Tim, a lieu une fois par mois, le samedi. Dans l’adaptation française, Pierre Brochant est au courant de cette tradition du dîner alors que dans The Dinner, Tim, est mis au courant par ses collègues et c’est seulement pour les impressionner et avoir une promotion, qu’il accepte. 

Par ailleurs, quand Pierre se blesse en jouant au golf, il est contraint d’annuler sa venue chez ses amis et de rester chez lui, avec Francois Pignon, pour son plus grand regret, ce qui va entrainer un véritable effet domino dans la vie de l’éditeur parisien. Dans l’interprétation de Jay Roach, cet élément est mis à la porte. Non seulement Tim ne se blesse pas, mais en plus, il va au dîner de son employeur avec Barry.

Aussi, si Francois Pignon est invité au dîner de cons grâce ou plutôt à cause, de son obsession pour les constructions en allumettes, Barry, quant à lui, à un hobby un peu plus… étrange. Il reproduit des oeuvres d’art avec des souris, ce qui bien sûr, attire aussitôt la curiosité de Tim. 

En réalité, The Dinner est davantage une adaptation à l’américaine qu’un remake mot pour mot du Dîner de Cons. Le réalisateur voulait ajouter sa petite touche personnelle, qui le démarquerait du film de Francis Veber, pour éventuellement toucher un public plus large. Il décide d’entendre le concept, en proposant des « cons » plus fous que dans le récit de 1998, avec un homme qui a pour femme une marionnette, un aveugle expert en escrime ou encore, un hypnotiseur.