Le Dîner de cons : pourquoi Juste Leblanc s’appelle-t-il Juste Leblanc ?

Grand classique du cinéma et de la comédie, Le Dîner de cons est rythmé par ses répliques culte. Parmi elles, personne n’a oublié le fameux dialogue entre Jacques Villeret et Thierry Lhermitte au sujet de Juste Leblanc. Mais au fait, pourquoi l’éditeur s’appelle-t-il ainsi ?

C’est LE film que l’on ne peut pas s’empêcher de revoir lorsqu’il est diffusé à la télévision, et celui que l’on pense connaître par cœur. Pourtant, Le Dîner de cons a encore bien des mystères à nous dévoiler. Sorti au cinéma en avril 1998, le film de Francis Veber n’a pas pris une ride et est considéré pour beaucoup (et à raison) comme le modèle ultime de la comédie réussie.

Le Dîner de cons : la comédie culte par excellence

De ses lignes de dialogues toutes plus mémorables les unes que les autres à son pitch à la fois simple, mais accrocheur, sans oublier ses personnages inoubliables, ce huis-clos adapté d’une pièce de théâtre continue de nous faire hurler de rire. Et s’il est bien une séquence qui met tout le monde d’accord, c’est celle durant laquelle François Pignon doit téléphoner au fameux Juste Leblanc face à un Pierre Brochant déconfit par les maladresses à répétition de son inarrêtable « con ». Une scène qui démarre par un malentendu sur ce patronyme, qui n’a pas été choisi au hasard…

“Il s’appelle Juste Leblanc.” “Ah bon, il n’a pas de prénom ?” Classique parmi les classiques, ce dialogue de sourds entre Jacques Villeret et Thierry Lhermitte est entré dans le patrimoine français – voire dans la légende ! – grâce à la grande trouvaille du nom « Juste Leblanc » offrant son lot de malentendus. Mais saviez-vous que le prénom de l’éditeur incarné par Francis Huster vient tout droit… du football ?!

De Just Fontaine à Juste Leblanc

Décédé en 2023, le grand Just Fontaine, ancienne gloire des Bleus et encore considéré comme l’un des meilleurs joueurs de foot français, est l’homme sans qui Le Dîner de cons aurait eu une toute autre saveur, puisqu’il est la source d’inspiration de cette blague. C’est le regretté sportif qui avait lui-même raconté cette anecdote dans les colonnes de La Dépêche du Midi, en 2007. 

« [Cela] remonte au temps de mon arrivée au Stade de Reims, en 1956. C’est le neveu d’Albert Batteux en rentrant chez lui qui raconte à ses parents : « Vous savez, il y a un nouveau joueur au club, un attaquant, qui n’a pas de prénom. Il s’appelle… juste Fontaine, c’est tout ! » Cette anecdote, je l’ai relatée par la suite à Pierre Mondy [metteur en scène de la pièce, ndlr.] qui s’en est servi dans sa pièce de théâtre, Le Dîner de cons, avec tout le succès qu’on lui connaît« , avait-il confié. Juste mythique !