L’Amour Ouf : l’obsession cinéma de la semaine

L’Amour Ouf, le dernier film de Gilles Lellouche, sort ce mercredi 16 octobre en salles. Entre amour toxique, crimes passionnels ou encore érotisme musical, cette oeuvre française réunissant Adèle Exarchopoulos et François Civil à l’écran est la sortie de cette fin d’année à voir absolument au cinéma.

C’est quoi ?

L’Amour Ouf retrace l’histoire de Clotaire, jeune lycéen vivant dans les années 80 dans le nord de la France. Pour ce rebelle dans l’âme issu d’un quartier difficile, les journées se suivent et se ressemblent toutes. Un jour d’école, le garçon rencontre Jackie, et c’est immédiatement l’amour fou entre les deux adolescents. Seulement, si le destin semble tout faire pour les séparer, les amoureux se rendent vite compte qu’ils sont attirés l’un vers l’autre comme deux aimants, et que personne ne pourra se mettre en travers de leur chemin, malgré le ciel qui leur tombe sur la tête.

Y’a qui ?

Gilles Lellouche, qu’on connaît notamment pour sa carrière d’acteur et pour avoir réalisé Le Grand Bain, a décidé de passer une nouvelle fois derrière la caméra avec L’Amour Ouf. Le long-métrage met en scène Adèle Exarchopoulos et François Civil dans les rôles adultes de Clotaire et Jackie. Ils sont accompagnés par deux étoiles montantes du cinéma français, Mallory Wanecque (Pas de vagues) et Malik Frikah (Apaches), qui campent les versions de 15 et 17 ans des protagonistes.

Le reste de la distribution est composé de grands noms du cinéma, puisqu’on y retrouve Alain Chabat, Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste, Raphaël Quenard, Jean-Pascal Zadi, Élodie Bouchez, Karim Leklou et Anthony Bajon. 

C’est un peu comme…

Bien que L’Amour Ouf ne soit pas une comédie musicale à la La La Land et West Side Story, le film de Gilles Lellouche reprend beaucoup de codes fréquemment utilisés dans ce genre cinématographique. Avec les jeux de lumière, le mélange des valeurs de plan et le mouvement des corps dans l’espace, le réalisateur instaure un climat dionysiaque, comme le fait Damien Chazelle avec La La Land et Whiplash. Les séquences dansées à l’atmosphère onirique font inévitablement penser à celles dans le film avec Ryan Gosling et Emma Stone, qui sont utilisées comme une échappatoire.

L’Amour Ouf joue sur plusieurs tableaux en mixant les genres pour les mettre aux goûts du jour, mais en fonction de ceux de l’époque. L’histoire d’amour et de haine s’étend sur des décennies, et ce n’est qu’en s’acceptant soi-même, qu’on peut accepter les autres et laisser parler son coeur. Malgré les différences qui les séparent, Mia et Sebastian parviennent à se retrouver et à écrire le dernier chapitre de leur vie, comme Clotaire et Jackie.

L’amour entre deux personnes peut-il être sauvé si la flamme de la passion n’a pas été ravivée depuis des années ? Une question que s’est posée Derek Cianfrance lors de la production de son film avec Ryan Gosling et Michelle Williams. A l’instar de Blue Valentine, L’Amour Ouf met en scène un tourbillon de tendresse, qui chavire rapidement vers l’horreur, quand la toxicité vient s’immiscer dans une relation charnelle.

Le détail qui change tout ?

Si L’Amour Ouf n’est effectivement pas une comédie musicale comme on a l’habitude de voir, l’entièreté du récit est centré et dynamisé autour d’un lyrisme poétique. Le scénario, écrit par Gilles Lellouche, Audrey Diwan, Ahmed Hamidi et Julien Lambroschini, et adapté du roman de Neville Thompson, est utilisé comme musique et est rythmé par les dialogues des personnages. Les scènes musicales auxquelles les spectateurs peuvent s’attendre sont donc davantage retranscrites à travers les répliques et le choix des mots, que leurs gestes.

Retrouvez L’Amour Ouf, dès ce mercredi 16 octobre au cinéma.