La Belle et la Bête : le film Disney est-il inspiré d’une histoire vraie ?

Réalisé en 1991 par les studios d’animation Disney, La Belle et la Bête est rapidement devenu l’un des grands classique du monde enchanté et continue, aujourd’hui encore, d’émerveiller les nouvelles générations. Mais saviez-vous que ce joli conte empreint de magie pourrait bien être inspirée d’une histoire vraie ?

Un prince égoïste. Une malédiction. Une jeune fille séquestrée. Tout le monde connait l’histoire de La Belle et la Bête ! Aussi sombre que romantique, aussi humain qu’extraordinaire, ce récit a bercé la jeunesse de millions d’enfants à travers le monde et a connu de nombreuses adaptations sur le grand et le petit écran au fil du temps. 

La plus célèbre d’entre elles est certainement celle des studios Disney, qui en ont fait un conte musical et enchanteur, lumineux et envoûtant, qui reste aujourd’hui encore considéré comme l’un des longs métrages les plus aboutis et appréciés de l’Histoire de la maison aux grandes oreilles. Un succès très certainement dû aux personnages hauts en couleur et aux chansons entraînantes qui parsèment le film, mais aussi et surtout à la belle magie qui entoure la romance de Belle et de son geôlier. De ce fait, difficile d’imaginer que cette histoire d’amour soit basée sur des faits réels…et pourtant !

L’histoire de La Belle et la Bête serait basée sur un couple ayant vraiment existé

S’il s’agit d’un conte-type, repris dans différentes régions du monde, La Belle et la Bête est apparu en France en 1740 avec Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, puis a ensuite connu diverses versions, dont celle de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont en 1756, qui a contribué à le populariser. Des versions qui parlent toutes de sorts, d’envoûtements et de magie, mais qui relèveraient, selon plusieurs auteurs, d’un véritable mariage atypique, qui aurait fasciné les foules à l’époque.

Ainsi, la Bête serait inspirée d’un certain Pedro Gonzales (ou Petrus Gonsalvus), né dans les îles Canaries aux alentours de 1537 et atteint d’hypertrichose, une maladie congénitale causant un développement anormal du système pileux. Connu comme le premier cas de cette condition, le jeune garçon, dont le visage et la peau étaient recouverts de longs poils, a rapidement été étudié comme une curiosité et a été offert à Henri II de France à l’âge de dix ans. Grandir à la cour lui a alors permis d’obtenir une excellente éducation, le conduisant à devenir l’un des lettrés les plus renommés de Paris.

Une fois en âge de se marier, Pedro Gonzales a ensuite épousé une certaine Catherine Raffelin, décrite comme une jolie jeune femme, ce qui a placé leur couple singulier au centre de l’attention. Ensemble, ils ont alors donné naissance à sept enfants, dont quatre ont hérité de la maladie de leur père et sont devenus, plus tard, des sujets de recherche, voire de divertissement pour les aristocrates.

Malheureusement, Pedro Gonzales et sa femme ont fini leur vie exilés en Italie, après être tombés en disgrâce à la suite du décès de leur protectrice, Catherine de Médicis. Catherine Raffelin est morte en 1623 à Capodimonte, tandis que lui se serait éteint aux alentours de 1618. Sa mort n’aurait, cependant, pas été enregistrée, car l’Eglise le considérait comme un animal et non un homme. Ils vivront néanmoins à jamais à travers les nombreux films et séries dérivés du conte de La Belle et La Bête, qui revisite ainsi leur vie avec une touche de poésie.