Kaamelott : pourquoi Perceval ne sait pas compter jusqu’à 3 s’il est bon en maths ?
Publié le Par Alexia Malige
Si la série Kaamelott a toujours été louée pour son excellent rythme de comédie, la grande qualité de ses dialogues et l’intelligence de son scénario, une incohérence a longtemps tourmenté les fans : pourquoi Perceval n’arrive-t-il pas à compter jusqu’à 3 s’il est un génie des mathématiques ?
Personnage iconique de la série Kaamelott, créée par Alexandre Astier, Perceval a marqué les spectateurs par ses absurdités, mais également par son génie. Et oui, Perceval est censé avoir un véritable don pour les mathématiques ! On le découvre notamment lors de l’épisode 18 du Livre II, intitulé « Sept cent quarante-quatre ».
Dans ce chapitre, le chevalier du Pays de Galles révèle d’étonnantes capacités en calcul, qui lui permettent de compter 744 ennemis sur le champ de bataille, les 16 130 pierres du château ou encore d’estimer que sur les 13 dernières années, dans les deux heures qui précèdent le coucher du soleil, la moyenne de fréquentation de la taverne est de 8,422 clients.
Face à ces prouesses inattendues, Arthur et Lancelot lui font même passer des tests, mais ils n’arrivent pas vraiment à déterminer si le talent mathématique de Perceval tient de l’exceptionnel. Karadoc ayant, en effet, mangé tous les croutons de pain sec qui devaient servir pour les exercices, ils n’ont plus rien sous la main pour l’évaluer. Néanmoins, pendant cet entretien, on voit Perceval réaliser l’opération suivante « 24 500 – 16 130 » de tête et donner un résultat correct, ce qui prouve qu’il excelle bel et bien en calcul mental.
Des difficultés pour compter jusqu’à trois
Une fois son génie mathématiques établi, une question se pose alors : pourquoi Perceval n’arrive-t-il pas à compter jusqu’à 3 ? Dans les épisodes de Kaamelott « Le contre-sirop » (Livre II – épisode 9) et « Perceval chante Sloubi » (Livre III – épisode 50), le personnage campé par Franck Pitiot n’arrive pas à déterminer le nombre de joueurs autour de la table. Il ne saisit pas que le tavernier, Karadoc et lui sont bien trois.
Pourtant, quelques minutes après, il se lance dans les explications ultra compliquées des jeux de son pays, qui demandent une bonne aisance avec les chiffres. Il en va de même dans l’épisode « Perceval relance de quinze », où il présente le jeu de la Grelottine, qui nécessite de savoir compter rapidement de 16 en 16. Tout porte donc à croire que l’acolyte de Karadoc possède de grandes facilités avec les mathématiques. Alors, comment expliquer qu’il n’arrive pas à faire 1 + 1 + 1 ?
Ce problème de calcul élémentaire est-il une véritable incohérence ou une autre idée saugrenue d’Alexandre Astier pour souligner la personnalité paradoxale de ce personnage de Kaamelott ? Le réalisateur, scénariste et comédien a répondu.
Perceval est-il vraiment bon en maths dans Kaamelott ?
Après des années de débat, Alexandre Astier a fini par trancher et a donné une véritable réponse aux fans concernant Perceval et les maths. Dans le making-off du film Kaamelott : Premier Volet, il a assuré qu’il ne s’agissait pas d’une incohérence, mais plutôt d’un choix cohérent avec le caractère du personnage.
« Il est très bon quand les choses sont très compliquées. Il est capable de regarder un château et de savoir instantanément combien de pierres il y a dans ce château. En revanche, après-demain, c’est une notion qui lui échappe. 3+2, il n’y arrivera jamais. Mais en revanche, compter des belligérants sur une plaine de bataille, il va y arriver ».
En conclusion, contrairement à ce que l’on pourrait penser, Perceval ne rime pas avec simplicité, mais bien avec complexité ! Lorsque c’est trop facile, il ne percute pas, c’est comme ça. Il lui faut un peu plus de challenge finalement, un peu plus de hauteur et de difficulté. Un vrai génie en somme !
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction