Kaamelott : pourquoi Merlin est-il aussi nul en magie ?

A l’image de Perceval ou Karadoc, Merlin est un personnage comique présenté comme très incompétent tout au long de la série Kaamelott. Qu’il s’agisse de sorts basiques, de soins médicaux ou de magie élémentaire, ce dernier semble être tout le temps à côté de la plaque. Et pourtant, dans la légende arthurienne, l’enchanteur est une figure extrêmement puissante. Alors, comment expliquer que ce magicien-là soit aussi mauvais ? Serieously s’est penché sur la question !

« Merlin, il sait déjà pas monter des blancs en neige, alors préparer une potion de polymorphie… Permettez-moi d’avoir des doutes ». Eh oui, c’est bien souvent de cette façon que Merlin l’enchanteur est mentionné au fil des épisodes de la série Kaamelott : comme « un gros nul ».

Le roi Arthur se moque souvent de lui pour son incapacité à préparer des sorts utiles ou encore pour son impuissance sur le terrain en situation de combat, quand Elias de Kelliwic’h le traite tout simplement comme un idiot. « Je veux insinuer que vous n’avez pas de connaissances suffisantes pour faire des crêpes », lui assène-t-il, par exemple, dans le livre IV. De quoi faire comprendre aux spectateurs que ledit magicien est plutôt dans les derniers de la classe et qu’il ne faut pas trop compter sur lui pour aider la progression du royaume. 

Toutefois, s’il est fréquent que les idées de Merlin se soldent par un échec dans Kaamelott, il serait faux de dire que le personnage est totalement nul en magie. Pour cause, à de nombreuses reprises, ses sorts se sont révélés étonnamment efficaces et ont même permis de sauver des soldats. L’utilisation de ses pouvoirs semble donc être à double tranchant et soulève davantage la question d’un manque de confiance en soi qu’une incompétence criante.

Merlin fait parler sa puissance dans plusieurs épisodes de Kaamelott

Il ne sait pas raconter de blagues, d’accord. Il ne sait pas lancer d’énigmes compliquées, d’accord. Mais il sait bel et bien se servir de la magie ! A plusieurs reprises, Merlin impressionne même ses pairs grâce à ses sorts, qu’ils les ait lancés ou non de manière contrôlée. Dans l’épisode « Les volontaires II » du livre II de Kaamelott, l’enchanteur réussit notamment à donner des pouvoirs à Karadoc et Perceval, qui sont alors capables de lancer des boules de feu et de se dédoubler.

De la même façon, dans l’épisode « Le coup d’épée » dans le livre I, Arthur explique bien qu’en général, Merlin arrive à les soigner en un tant éclair, et que s’ils se sont fait arracher un bras, l’enchanteur le fait repousser. Cela prouve donc qu’il est loin d’être inutile et parvient, quand il se donne du mal, à de très bons résultats. Mais pourquoi est-il alors si sévèrement jugé par la cour de Kaamelott ?

Merlin n’est pas un enchanteur, mais un druide !

S’il est bel et bien introduit comme l’enchanteur de Kaamelott, Merlin n’était, en réalité, pas du tout destiné à assumer cette fonction. Dans l’épisode « La Démission » du livre V, il décide de quitter son poste et précise qu’il n’est pas à sa place au château. « Ca fait des années que je me démène à apprendre des machins d’enchanteur ! J’ai des grimoires plein les étagères, j’en ai marre, je suis druide ! DRUI-DE ! Les trucs de flambeurs pour impressionner la galerie, ça ne m’intéresse pas ! »

En effet, Merlin a souvent fait valoir son intérêt et son amour pour la nature, notamment pour les animaux. Polymorphe, il se change régulièrement en araignée, chat ou autres créatures et se montre particulièrement proche des loups, avec lesquels il peut communiquer. Devoir rester enfermer entre quatre murs est donc un véritable supplice pour lui, sans compter que cela amenuise ses forces. 

« Quand on a deux ronds de bon sens, on ne demande pas à un druide de travailler dans un endroit clos, bande de crétins ! », lance-t-il au Père Blaise et à Dame Mevanwi dans le même épisode. « La quasi totalité de mes pouvoirs est annulée si j’ai un toit au dessus de la tête. Alors Merlin, il retourne à la belle étoile ! ». Des explications qui justifient complètement son manque de réussite en tant qu’enchanteur, puisqu’il est contraint de performer dans de mauvaises conditions et en utilisant une magie qu’il ne connait pas. 

Par ailleurs, malgré son comportement parfois un peu enfantin, Merlin fait souvent preuve de bien plus de logique et d’intelligence que les autres personnages, comme dans Kaamelott : Premier Volet, où il a l’idée de cartographier les souterrains. La manière dont il est traité dans la série est donc finalement assez injuste, car si l’on y regarde de plus près, il déborde de qualités !