"J'étais effondrée", pourquoi Coluche a-t-il traumatisé une actrice sur le tournage de Banzaï ?

« J’étais effondrée », pourquoi Coluche a-t-il traumatisé une actrice sur le tournage de Banzaï ?

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Sorti au cinéma en 1983, le film Banzaï, porté par Coluche et Valérie Mairesse, reste un grand classique de la comédie française. Toutefois, derrière les gags et les rires apparents, se cachait une réalité bien plus sombre sur le tournage. Une atmosphère lourde et difficile à vivre dont s’est souvenue l’actrice Eva Darlan, récemment invitée dans l’émission Chez Jordan sur C8.

Sur scène, comme à l’écran, Coluche est resté gravé dans la mémoire collective pour son humour, sa bonhommie et sa vision unique de la société. Difficile alors de l’imaginer autrement qu’avec son grand sourire et ses blagues. Pourtant, si l’on en croit ses co-stars de Banzaï, l’acteur traversait à l’époque une période très difficile, insufflant une ambiance étrange sur le plateau. 

A l’occasion d’un entretien accordé à Jordan De Luxe sur C8, la comédienne Eva Darlan, qui incarnait Carole, la charmante médecin du film, est revenue sur son expérience de tournage pour Banzaï. Elle n’en garde ainsi pas que des bons souvenirs et ce, à cause du comportement de Coluche, qu’elle a jugé dérangeant et inapproprié. 

Coluche allait très mal pendant la production de Banzaï

Michel et Isabelle dans Banzaï
© AMLF

Alors que le film Banzaï avait tout d’une comédie amusante – l’histoire étant centrée sur un mari et une femme qui enchaînent les mensonges au sujet de leur travail jusqu’à se croiser par hasard à Hong Kong – le tournage a été pour le moins particulier pour l’équipe. Il faut dire que Coluche vivait des choses difficiles à cette époque et se montrait parfois un peu ingérable sur le plateau. 

« Coluche allait très très mal à ce moment-là », a ainsi expliqué Eva Darlan. « Il allait très très mal, il était en plein divorce avec sa femme, Véronique Colucci, avec qui j’étais à l’école. C’est très étrange la vie ». En plus de sa séparation, l’acteur subissait également l’après-coup de sa campagne pour les élections présidentielles de 1981 et était encore sous le choc du suicide de son ami Patrick Dewaere. « Il allait mal et il se comportait très très mal, selon ma façon de voir les choses », a affirmé l’actrice. Choquée à plusieurs reprises par ses agissements, l’interprète de Carole s’est remémoré un jour en particulier où l’humoriste était vraiment allé trop loin. 

« En voyant une femme voilée, il baisse son caleçon en disant : ‘Voilà, au moins t’en auras vu une dans ta vie’ », a-t-elle raconté, effarée. « Donc moi, ça me gêne. […] je pense que pour lui c’était une rigolade de plus. Moi j’étais effondrée. J’ai dû faire quelque chose comme : ‘Olala’ ». 

En dépit de ce genre de frasques déplacées, Eva Darlan précise tout de même que le comédien ne s’est jamais mal comporté avec elle directement. Il noyait simplement son chagrin et sa tristesse dans l’humour gras, ainsi que dans la drogue, l’actrice décrivant un camion réservé aux séances de maquillage, où l’humoriste enchaînait les « cornets de frites d’herbe, de shit, des trucs énormes ». Des excès en tous genres, qui n’ont toutefois pas empêché BanzaÏ de devenir populaire auprès du public et de traverser les générations !

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

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