"Je ne vois pas ce que j'irais faire dans ce film !" : Pourquoi Francis Huster a-t-il failli ne jamais jouer dans Le Dîner de cons ?

« Je ne vois pas ce que j’irais faire dans ce film ! » : Pourquoi Francis Huster a-t-il failli ne jamais jouer dans Le Dîner de cons ?

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Devenu un film culte depuis sa sortie en 1998, Le Dîner de cons a marqué les esprits des fans de comédies made in France, pour son scénario loufoque mais aussi pour le jeu de ses acteurs, devenus depuis, pour la plupart, de vrais piliers du cinéma français. Mais si la carrière de Francis Huster, l’interprète de Juste Leblanc, a été marquée par ce rôle mythique, l’acteur n’aurait en réalité jamais dû jouer dans le film comique.

En 1998, Francis Huster a 51 ans et déjà une belle carrière derrière lui. Dans les années 1980-90, il a ainsi enchaîné les succès, de J’ai épousé une ombre avec Nathalie Baye à Il y a des jours… et des lunes aux côtés de Gérard Lanvin, Vincent Lindon et Annie Girardot, en passant par Édith et Marcel, porté par Édith Piaf et Jacques Villeret. Très présent sur le grand écran, Francis Huster joue à cette période notamment dans des films dramatiques. Alors, quand on lui propose de jouer dans Le Dîner de cons, l’acteur est d’abord dubitatif… pour une bonne raison.

Francis Huster n’aurait jamais dû jouer dans Le Dîner de cons… à cause d’un quiproquo

Juste Leblanc et Pierre Brochant dans le diner de cons
© Walt Disney Studios Motion Pictures International

Si aujourd’hui, l’acteur est indissociable de son personnage de Juste Leblanc dans Le Dîner de cons, il ne doit pourtant ce rôle qu’à… un simple malentendu lié à des noms de famille ! Car oui, un Veber, un Francis et un Jacques peuvent en cacher un autre…

« Tout est parti d’un quiproquo : je devais jouer dans Don Juan sous la direction de Jacques Weber, à qui j’avais suggéré Jacques Villeret pour le rôle de Pierrot. Deux jours plus tard, Villeret m’appelle et me dit que je dois rencontrer Weber le lendemain au Crillon. J’y vais… et je découvre qu’il ne s’agit pas de Jacques Weber, mais de Francis Veber, qui me tend le manuscrit du Dîner de cons ! » s’est souvenu Francis Huster dans les colonnes de Télé Magazine le 2 avril dernier.

D’abord hésitant à participer à la comédie, il ne regrette finalement pas son choix. « Je ne voyais pas trop ce que je ferais dans ce film, mais mon agent m’a poussé à le lire, et j’ai trouvé ça génial ! Aujourd’hui encore, en tournée à l’étranger, des jeunes spectateurs m’interpellent en criant ‘Juste Leblanc !’« , confiait-t-il, heureux d’avoir accepté ce rôle devenu culte.

« Ce fut 98% de boulot et 2% de rigolade« 

françois pignon et juste leblanc dans le dîner de cons.
© Walt Disney Studios Motion Pictures International

Si, 26 ans plus tard, l’interprète de Juste Leblanc a révélé toujours adorer son expérience du Dîner de cons, le tournage du film culte a, quant à lui, était beaucoup moins drôle qu’il n’en paraît. Francis Veber, au scénario et à la réalisation du Dîner de cons, « ne [tolérait en effet] aucune fausse note dans la partition millimétrée d’une comédie réussie ».

Très exigeant, le réalisateur et scénariste fit recommencer dix fois la scène culte du coup de téléphone à Francis Huster, et trente et une fois une autre scène… pour rien : « Au bout de trente et une, Francis dit ‘bon bah ça va. Non mais je voulais juste voir si t’allais en louper une mais de toute façon on prend la première. Il est fou !« , s’est remémoré le comédien en 2023.

Pour ses co-stars, le tournage n’a pas non plus été de tout repos. En 1998, lors de la sortie de la comédie française en salles, Thierry Lhermitte avouait déjà que ce tournage était « le plus dur de [sa] carrière« . Quant à Jacques Villeret, il confirmait en 2001 que cela avait été « 98% de boulot et 2% de rigolade« . Un tournage difficile donc, mais dont le succès final a fini par récompenser ces moments compliqués à vivre pour les acteurs.

Eloïse Judéaux Legendre

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