Hunger Games La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur : pourquoi la fin des jeux a-t-elle été changée dans le film ?
Publié le Par Alexia Malige
Sorti au cinéma ce mercredi 15 novembre, Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur met en scène la 10ème édition des jeux de la faim, auxquels le jeune Coriolanus Snow participe en tant que mentor. Des jeux qui ne se déroulent pas exactement comme dans le roman de Suzanne Collins et le réalisateur Francis Lawrence nous a expliqué pourquoi.
Attention, cet article contient d’importantes révélations sur le film et le livre Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur !
Les 10ème jeux de la faim n’ont pas été moins sadiques que ceux de la 74ème ou 75ème édition. Non, les Hunger Games présentés dans La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur sont tout aussi cruels et bouleversants que les autres, bien qu’ils ne jouissent pas de la même technologie de pointe que ceux avec Katniss Everdeen.
Le préquel centré sur Coriolanus Snow raconte ainsi comment sa participation aux Jeux en tant que mentor va bouleverser la vie de ce dernier et l’histoire de Panem. Chargé de s’occuper du tribut féminin du district 12, le jeune homme va se donner pour mission de l’aider à remporter les Jeux afin de s’assurer une carrière au Capitole. Un objectif difficile qu’il va tenter d’atteindre par tous les moyens, n’hésitant pas à avoir recours à la trahison et la tricherie.
La fin des Hunger Games en apothéose
Avec une arène complètement délabrée et une technologie très limitée, les 10ème Hunger Games sont très loin de ressembler aux folles parties de chasse à l’homme de la saga mère, portée par Jennifer Lawrence. Toutefois, ces Jeux-là se révèlent être une partie d’échecs particulièrement ardue pour Coriolanus Snow, qui cherche coûte que coûte à maintenir la jolie Lucy Gray Baird en vie. De ce fait, ce dernier lui offre le poudrier de sa mère, préalablement rempli de mort aux rats, afin de lui donner de quoi éliminer discrètement des tributs et fait ensuite tout ce qu’il peut pour lui envoyer des cadeaux utiles, une fois dans la cage aux lions.
La surprenante chanteuse Covey s’en tire alors très bien, jusqu’à ce que la Dr. Gaul brise les règles en décidant de lâcher des centaines de serpents venimeux au coeur de l’arène afin de venger la mort de Felix Ravinstill, tué par le bombardement rebelle survenu plus tôt. Une idée machiavélique qui vise à ne laisser aucun survivant.
Face à cette situation cauchemardesque, Coriolanus Snow tente alors le tout pour le tout en glissant le mouchoir avec lequel il a essuyé les larmes de Lucy Gray dans le terrarium avant que celui-ci ne soit emporté dans l’arène. De quoi laisser les serpents s’habituer à l’odeur de la jeune fille et éviter à celle-ci de se faire mordre.
Au moment où les reptiles multicolores arrivent au milieu des Jeux, un vent de panique souffle alors sur les derniers tributs en vie, qui se font rapidement tuer un à un. Ne reste que Lucy Gray Baird. La délicate artiste du district 12 se fait alors encercler par les serpents multicolores qui rampent vers elle, puis se met à chanter doucement. La mélodie semblent ainsi les attirer calmement et tous commencent à s’enrouler autour de son corps, sans lui faire le moindre mal.
Le spectacle dure ainsi un moment, jusqu’à ce que la Dr. Gaul accepte de faire sortir Lucy Gray Baird et de la déclarer vainqueure. Cette dernière scène des Jeux vient ainsi conclure le massacre annuel des enfants de Panem avec beaucoup de force et d’émotion. Une idée que l’on doit à Francis Lawrence et l’équipe du film, qui ont modifié le dénouement des Hunger Games par rapport à celui originellement écrit par Suzanne Collins.
Comment les 10ème Hunger Games se finissent-ils vraiment dans le livre ?
Dans le roman de l’autrice américaine, la scène des serpents existe bel et bien, mais ne survient pas à la fin des Hunger Games. Pour cause, les reptiles ne font que deux victimes, Circ et Coral, les autres tributs ayant réussi à trouver refuge en hauteur tandis que Lucy Gray chante pour les calmer. Dès lors, il reste encore cinq adolescents en vie après cet effrayant passage et l’horreur est loin d’être finie.
C’est alors qu’un orage s’abat sur l’arène, noyant les serpents et offrant un moment de répit aux tributs, qui s’éparpillent pour se protéger de la pluie. Quelques heures plus tard, Teslee parvient à trafiquer un drone tombé dans l’arène et à le transformer en arme contre Mizzen. Cette dernière essuie alors une vague d’attaques des petits robots et finit par succomber à ses blessures. Néanmoins, Teslee n’a pas le temps de crier victoire, que Treech surgit derrière elle et abat sa hache sur son crâne. Il s’en prend ensuite à Lucy Gray, mais elle parvient à glisser l’un des serpents, qu’elle avait cachés dans sa poche, dans le dos du jeune homme, qui s’effondre rapidement après la première morsure.
Le duel final se joue donc entre Reaper, le tribut de Clemensia Dovecote, et Lucy Gray, la tribut de Coriolanus Snow. Maligne, la chanteuse du 12 a alors l’idée de faire courir son rival aux quatre coins de l’arène afin de l’épuiser. Ne s’étant pas alimenté depuis des jours, il finit par tomber de fatigue et meurt aux côtés des autres cadavres, qu’il avait lui-même allongés les uns à côté des autres en signe de respect.
Une fin différente pour gagner en intensité
Si la fin des jeux de la faim dans le film diffère de celle du livre, c’est parce que Francis Lawrence et son équipe de scénaristes pensaient que la scène des reptiles était la plus forte, aussi bien visuellement qu’émotionnellement parlant. « Pour moi, les serpents représentaient un très gros point culminant », a expliqué le réalisateur américain dans une interview accordée à Serieously. « Cela allait aussi avec le fait que l’une des complexités dans l’adaptation de ce livre était que le protagoniste du film, Snow, est comme séparé des Jeux, il les regarde. Donc, à chaque fois que l’on pouvait le rendre actif en manipulant des choses en lien avec les Jeux, c’était bien pour l’histoire. Du fait, l’idée qu’il fasse quelque chose avec les serpents et l’impact que cela avait dans l’arène me semblait être un bon point culminant pour la fin des Jeux ».
Le cinéaste a donc légèrement modifié le cours de l’histoire écrite par Suzanne Collins, sans en changer les enjeux ou les conséquences, pour offrir le plus de frissons possibles aux spectateurs. Et l’on doit dire que c’est réussi !
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction