Hunger Games : en quoi les livres sont-ils différents des films ?

Hunger Games : en quoi les livres sont-ils différents des films ?

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Devenu un véritable phénomène de pop culture dans les années 2010, la saga Hunger Games est à l’origine une série de livres de science-fiction. Entre les romans et l’adaptation cinématographique, de nombreux changements ont dû être faits. Serieously a donc décidé de vous présenter l’oeuvre de Suzanne Collins.

[MAJ : cet article a été publié en novembre 2023 et mis à jour en avril 2024]

Après qu’une guerre entre les districts et le Capitole a ravagé le pays de Panem, une sévère punition a été mise en place pour rappeler aux rebelles les conséquences de leur soulèvement. Dès lors, chaque année, deux enfants, une fille et un garçon âgés de 12 à 17 ans, sont tirés au sort dans chacun des 12 districts pour participer aux Hunger Games. Le principe est simple : les 24 jeunes sont jetés dans une arène, où ils doivent s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Le survivant est alors déclaré vainqueur et peut rentrer chez lui. 

La saga de Suzanne Collins suit ainsi les aventures de Katniss Everdeen, une jeune fille de 16 ans habitant dans le district 12, qui voit sa vie basculer lorsque le nom de sa petite soeur Primrose est appelé le jour de la moisson. Ne pouvant pas supporter l’idée de voir cette dernière participer aux jeux de la faim, elle se porte volontaire pour prendre sa place. Du jour au lendemain, Katniss prend donc le chemin du Capitole, où elle va devoir lutter pour sa vie dans l’espoir de revoir sa famille et ses amis.

C’est de qui ?

Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) le jour de la moisson dans Hunger Games
© Metropolitan FilmExport

Si la guerre est au coeur de la saga Hunger Games, ce n’est pas un hasard. L’écrivaine Suzanne Collins est loin d’être étrangère à l’armée et à la notion de conflit, puisqu’elle a grandi dans diverses bases militaires des Etats-Unis et d’Europe, son père étant officier et historien militaire. Ce dernier a d’ailleurs été envoyé au Vietnam pendant un an, d’où il est revenu brisé, souffrant de trouble de stress post-traumatique. L’autrice a donc été témoin des conséquences psychologiques que peuvent avoir de violents affrontements sur un être humain, observant les terribles angoisses de son père, qui faisait régulièrement des cauchemars. 

Après des études à l’université d’Indiana, elle se lance au début des années 90 dans l’écriture de scénarios pour des programmes jeunesse, puis entame sa première série littéraire pour enfants, intitulée Gregor. Ce n’est qu’en 2008 qu’elle publie le premier tome de Hunger Games, avec lequel elle connaîtra le succès planétaire qu’on lui connait désormais. Avec des inspirations puisées dans les mythologies grecque et romaine, la saga passionne les foules et devient l’une des franchises pour adolescents les plus populaires du monde. Un vrai triomphe, qui lui permettra  ainsi de rejoindre des grands noms de la littérature jeunesse comme J.K. Rowling (Harry Potter) ou Stephenie Meyer (Twilight).

Ca se présente comment ?

Les livres Hunger Games
© PKJ

La saga se décline en trois volumes distincts : Hunger Games, Hunger Games : L’Embrasement et Hunger Games : La Révolte. Katniss Everdeen, héroïne de la trilogie, se retrouve contrainte de surmonter de nombreuses épreuves au sein d’un pays au bord de la rupture, où la répression et les inégalités sociales font plus que jamais gronder le peuple.

Combien y a-t-il de livres dérivés ?

Le livre Hunger Games : la ballade du serpent et de l'oiseau chanteur
© PKJ

Pour le moment, Suzanne Collins n’a écrit qu’une seule histoire dérivée de la saga Hunger Games. Un spin-off qui est d’ailleurs arrivé sur le tard, soit exactement dix ans après la publication de son dernier roman.

Ce livre, intitulé Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, raconte la jeunesse de Coriolanus Snow, alors que ce dernier participe à ses premiers Jeux de la faim en tant que mentor. Il se voit ainsi attribuer la fille du district 12 et doit s’occuper d’elle du mieux qu’il peut afin de la rendre intéressante aux yeux du public. Aussi séduisante qu’énigmatique, la fameuse Lucy Gray Baird va alors lui faire tourner la tête et livrer un spectacle qui marquera l’histoire des Hunger Games à jamais. 

En novembre 2023, le roman a été porté sur grand écran par Francis Lawrence, avec les acteurs Tom Blyth et Rachel Zegler en têtes d’affiche. 

Les personnages qui font la différence ? 

Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) dans la saga Hunger Games
© Metropolitan FilmExport

Pourtant au coeur de la saga, Katniss Everdeen n’est pas dépeinte de la même manière dans les romans et les films. Pour cause, la jeune femme n’a rien d’une beauté pulpeuse dans l’oeuvre de Suzanne Collins et est même présentée comme une jeune fille très maigre, en raison du manque de nourriture, et loin d’être jolie. Le casting de Jennifer Lawrence, considérée comme une très belle actrice, est donc venu complètement modifier l’image de l’héroïne, la rendant bien plus désirable. Par ailleurs, la comédienne américaine a également apporté plus de douceur au personnage, encore plus revêche dans les livres que dans la saga cinématographique.

Peeta Mellark (Josh Hutcherson) dans le film Hunger Games
© Metropolitan FilmExport

De son côté, Peeta n’est pas sorti des 74ème Hunger Games indemne, comme nous le laisse imaginer le long-métrage. Sa blessure à la jambe n’a pas été guérie comme par magie par un baume apaisant envoyé par Haymitch, mais s’est infectée et a conduit à une amputation. Après leur victoire, le jeune homme a donc été admis à l’hôpital en urgence, où il a reçu des soins importants et s’est vu offrir une une prothèse. Katniss n’a alors découvert la perte de sa jambe qu’au moment de le retrouver sur le plateau de Ceasar Flickerman après la fin des Jeux. Une différence majeure avec les films, qui fait du garçon du district 12 un personnage encore plus abîmé qu’il ne l’est sous les traits de Josh Hutcherson. 

Le changement le plus criant ?

Outre les modifications apportées au physique ou au caractère des personnages, d’importants changements ont été opérés sur les êtres vivants générés par le Capitole. Il faut dire que les détails apportés par Suzanne Collins dans ses romans auraient été particulièrement complexes à mettre en images, mais également extrêmement terrifiants.

Ainsi dans le premier tome, les énormes chiens qui sont envoyés dans l’arène pour mettre un terme aux jeux ne sont pas de simples animaux sanguinaires. Ce sont en réalité des mutations génétiques créés à partir de l’ADN des tributs. Katniss, Peeta et Cato se retrouvent ainsi nez à nez avec des monstres ressemblants à leurs anciens rivaux, tels que la Renarde, Rue ou Glimmer. Une vision absolument effroyable pour les derniers adolescents en vie, qui se voient contraints d’affronter et de tuer une nouvelle fois leurs semblables. 

Finnick Odair (Sam Claflin) dans le film Hunger Games : La révolte partie 2
© Metropolitan FilmExport

De la même manière, les créatures responsables de la mort de Finnick dans le dernier chapitre de la saga, n’ont rien des monstres mis en scène par Francis Lawrence dans La Révolte, partie 2. Il s’agit plutôt de mutations génétiques, mêlant des ADN de lézards et d’humains. En résulte des êtres ressemblants à des Hommes, mais possédant des écailles, une queue et une mâchoire d’une grande puissance aux dents aiguisées. Ils communiquent principalement en sifflant, mais ont été dressés pour prononcer le nom de Katniss, afin de terroriser la jeune femme. Et, clou du spectacle, ils dégagent une odeur de rose, pour rappeler le parfum des fleurs du président Snow. De quoi faire des cauchemars pendant des années et rendre cette scène encore plus horrifique qu’elle ne l’est déjà.

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

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