Hunger Games : 10 scènes des films que seuls ceux qui ont lu les livres comprennent
Publié le Par Alexia Malige
Si la saga Hunger Games respecte le plus fidèlement possible les romans dont elle est tirée, certains éléments importants des livres ont été supprimés pour le besoin des films. Parmi eux, plusieurs apportent des précisions essentielles et permettent de mieux comprendre l’histoire. Retour sur ces 10 scènes des Hunger Games que les lecteurs voient d’un œil différent.
La véritable histoire du pain
Dans le premier volet, Katniss reste très froide et distante vis-à-vis de Peeta à cause d’une vieille histoire, qui remonte à leur enfance. Alors qu’elle mourait de faim et qu’elle grelotait sous la pluie, Peeta avait vulgairement envoyé du pain dans sa direction. Il n’avait pas pris la peine de le lui apporter en main propre, mais l’avait simplement jeté vers elle, comme s’il avait nourri un cochon. La miche avait atterri dans une flaque d’eau à ses pieds, réduisant Katniss à manger du pain souillé par la boue pour survivre.
Seulement, ce que le film ne dit pas, c’est que le jeune homme avait vu que Katniss était en détresse depuis un moment. Il avait alors brûlé deux miches de pain exprès pour les rendre invendables et pouvoir les lui donner. Un geste généreux, qui lui avait valu une sévère correction de la part de sa mère.
La signification du geai moqueur
Dans le film, la signification du geai moqueur n’est pas du tout exploitée. Les spectateurs pensent simplement que la broche relie Katniss à sa soeur Primrose et elle devient alors l’image de l’amour face à la guerre.
En réalité, le symbole est bien plus profond. Le geai moqueur résulte en fait d’une maladresse du pouvoir en place. Pendant la guerre, le Capitole avait créé des geais bavards, capables d’espionner les rebelles et de rapporter mots pour mots leurs conversation. Une fois que la combine a été démasquée, le Capitole a relâché ces créatures mutantes dans la nature, sans penser qu’elles pourraient se reproduire. Certaines se sont accouplées avec des oiseaux moqueurs, ce qui a ainsi donné naissance aux geais moqueurs. L’intérêt de l’emblème de Katniss n’est donc pas dans sa relation avec Primrose, mais dans le fait qu’elle utilise comme insigne une erreur du Capitole. Une manière de rappeler que le système n’est pas infaillible.
L’excentricité comme mot d’ordre du Capitole
Si dans les films, les couleurs, les maquillages et les paillettes sont bien mis en avant pour montrer la futilité des habitants du Capitole, les films montrent une réalité bien terne par rapport à celle des livres.
Dans les romans, l’excentricité est poussée à son paroxysme. Les gens arborent des peaux teintées, colorées, ils ont énormément recours à la chirurgie esthétique et se lancent dans des transformations physiques presque animales. Ils se font ainsi greffer des serres d’aigles, des griffes ou de la fourrure et deviennent alors des créatures bizarres, toujours plus éloignées de l’humanité et donc toujours plus éloignées de la misère des districts.
La muette et les esclaves
Dans la saga cinématographique, le sujet des esclaves est à peine abordé. Les spectateurs peuvent simplement remarquer la présence d’étranges serviteurs silencieux dans la suite de Katniss et Peeta au Capitole.
Pourtant, cet élément est largement développé dans les romans. Katniss reconnaît immédiatement la femme de chambre mutilée qui a été assignée à leur appartement. Il s’agit d’une jeune femme rousse, appelée Lavinia, qui avait été capturée sous les yeux de Katniss et Gale après avoir tenté de s’enfuir. Cette dernière a eu la langue coupée avant d’être réduite en esclavage au Capitole. Lorsque Peeta est fait prisonnier, il est forcé de regarder Lavinia être horriblement torturée, jusqu’à ce que son cœur finisse par lâcher.
L’explosion des vivres des « Carrière »
Lors de ses premiers Hunger Games, Katniss fait exploser la pile de nourriture et d’armes que les « Carrière » se sont constituée en déclenchant les mines antipersonnel disposées tout autour. Dans le film, la détonation endommage très légèrement ses oreilles. Elle entend un long sifflement pendant quelques secondes, puis retrouve très rapidement l’ouïe.
Dans les romans, Katniss perd entièrement l’usage de l’une de ses oreilles. Elle finit les jeux, handicapée par ce problème d’audition, mais recouvre finalement l’ouïe après avoir été opérée au Capitole.
La chanson pour Rue
Alors qu’elle agonise, Rue demande à Katniss de lui chanter une chanson. La jeune femme s’exécute alors avec difficulté et émotion, mais parvient à bercer les derniers instants de la jeune fille d’une douce mélodie. Au son de sa voix la forêt devient silencieuse. Les oiseaux que l’on entendait piailler quelques secondes avant ne font plus aucun bruit. Cette scène du film paraît anecdotique, mais elle cache pourtant un élément important sur l’histoire de Katniss et de sa famille.
Dans le roman, Peeta découvre que son père voulait épouser la mère de Katniss. Il lui demande alors pourquoi elle lui a préféré un mineur comme Monsieur Everdeen, alors que lui avait une bien meilleure situation. Son père lui répond simplement : « Parce que lorsqu’il chantait, les oiseaux se taisaient pour l’écouter ». Le père de Katniss avait ainsi une voix magnifique. Un don qu’il a transmis à sa fille, qui chante également comme un ange. Et c’est d’ailleurs en l’entendant dans la chorale de l’école que Peeta est tombé amoureux d’elle.
Les chiens des 74e Hunger Games
A la fin du premier film, Peeta, Katniss et Cato sont attaqués par des chiens féroces créés par le Capitole. Outre leur aspect repoussant et leur agressivité évidente, aucun détail supplémentaire n’est dévoilé sur ces mutants.
Dans les livres, ces créatures sont bien plus dérangeantes que ce qu’elles sont au cinéma. Chacun de ces énormes chiens a été créé avec l’ADN d’un participant décédé des Hunger Games. Ainsi, Katniss retrouve les yeux et d’autres caractéristiques physiques de ses défunts camarades dans ces bêtes sauvages. Les tuer revient alors à assassiner les tributs disparus une seconde fois. Une violence psychologique inouïe qui n’est jamais montrée à l’écran, au grand damne des fans de la trilogie.
La jambe de Peeta
Lors des 75e Hunger Games, Peeta, Katniss, Finnick et Mags se retrouvent pris au milieu d’un brouillard empoisonné. Blessé au contact de ce nuage toxique, Peeta tombe à terre et n’arrive plus à se relever. Katniss et Finnick sont alors obligés de le porter pour lui sauver la vie.
Si les blessures causées par le brouillard sont en partie responsables de son incapacité à courir, elles ne sont pas l’unique raison de sa faiblesse. Dans les romans, Peeta perd sa jambe après ses premiers Hunger Games. Il est donc affublé d’une prothèse pour les jeux de l’expiation et a du mal à se déplacer aussi rapidement que les autres.
Le lien entre Haymitch et Katniss
Dans les films, comme dans les livres, la relation entre Katniss et Haymitch (Woody Harrelson) est très forte. Seulement, dans les livres, on découvre que ces deux personnages sont bien plus liés que ce qu’il paraît. Tous les deux ont vécu des Hunger Games très similaires en de nombreux points.
En effet, lors de ses jeux, Haymitch a réussi à attraper un sac à dos et un couteau à la corne d’abondance, exactement comme Katniss. Il a également perdu une amie (Maysilee), qui s’est éteinte dans ses bras, de la même manière que Katniss avec Rue. Enfin, il a réussi à gagner en retournant une faiblesse de l’arène contre le Capitole. Il s’est ainsi servi du champ de force entourant le dôme, pour faire rebondir une arme contre le dernier tribut restant. Katniss s’est, quant à elle, servi des baies empoisonnées pour humilier les juges lors de ses premiers jeux, puis a détruit le champ de force lors des jeux de l’expiation. Des parcours extrêmement semblables donc, qui prouvent que leurs manières de réfléchir ne sont finalement pas si éloignées que ça.
Les lézards de la Révolte
Alors que Katniss et ses amis entrent au Capitole en passant par les égouts, le président Snow envoie des lézards mutants à leur poursuite. Dans le film, ces créatures sont de simples zombies gluants au dents acérées, mais elles ont une toute autre signification dans le livre.
En réalité, Katniss découvre que ces êtres horrifiques ont été créés à partir de l’ADN des esclaves et autres prisonniers du Capitole. Ce sont donc des croisements entre des lézards et des humains, rendant les combats avec eux encore plus affreux.
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction