Heartstopper saison 3 : que signifie être aromantique ?

Disponible sur Netflix depuis le jeudi 3 octobre, la saison 3 de Heartstopper vient réchauffer nos cœurs en cette saison automnale. Très attendu par les fans, ce troisième volet nous permet de retrouver Charlie et Nick, mais aussi le reste de la bande, dont Isaac, qui avait compris dans la saison 2 qu’il était aromantique. Mais qu’est-ce que cela signifie ?

Dans la seconde saison de Heartstopper, alors que les étudiants de Truham Grammar School sont en voyage scolaire à Paris, Isaac fait la connaissance de James, un autre élève du lycée. Si les deux adolescents finissent par s’embrasser, Isaac a du mal à comprendre pourquoi il ne ressent pas d’attirance pour ce dernier. Finalement, c’est au cours d’une exposition que le déclic se produit : le jeune homme comprend qu’il est asexuel et aromantique.

L’invisibilisation des personnes aromantiques et asexuelles dans les films et séries

Si ces termes sont encore assez méconnus, c’est aussi en partie car les personnes aromantiques ou asexuelles ne sont encore que très peu représentées sur nos écrans. Pour rappel, l’aromantisme peut être défini comme l’absence d’attirance romantique tandis que l’asexualité signifie l’absence d’attirance sexuelle. Les personnes aromantiques ne ressentent pas de sentiments amoureux, mais peuvent ressentir, ou pas, du désir sexuel pour quelqu’un, alors que les personnes asexuelles peuvent quant à elles tomber amoureuses, mais cet amour restera platonique, nous informe le site Pride Avenue.

Si Heartstopper, la série pour adolescents la plus bienveillante de Netflix, lève le voile sur l’aromantisme grâce au personnage d’Isaac, peu de programmes l’avaient déjà fait avant elle. On peut néanmoins citer Sex Education, autre teen série LGBTQIA+ à succès de Netflix, où le personnage de Florence découvre elle aussi que non, elle n’est pas “pas normale”, elle est juste asexuelle (merci Docteur Milburn). 

« Si j’avais vu des personnages asexuels quand j’étais adolescente, j’aurais compris cette partie de moi bien plus tôt« 

Faire passer l’aromantisme de l’ombre à la lumière, cela a été le défi réussi d’Alice Oseman, la créatrice d’Heartstopper. Et si ce sujet était autant important pour la jeune auteure anglaise à l’origine de la bande dessinée éponyme, c’est tout simplement car elle est elle-même asexuelle et aromantique.

Alors que l’on vit dans une société où l’amour et le sexe sont omniprésents, pas facile de chercher son identité ou de réussir à entrevoir, voire même à imaginer, d’autres perceptions quand on ne ressent pas de forme d’attirance pour quiconque, et ça Alice Oseman en a fait les frais, comme elle l’a révélé dans une interview pour BBC News. “J’ai 28 ans maintenant et je n’ai pas vraiment appris ces termes avant d’être à l’université. Et honnêtement, je ne les ai vraiment compris que plus tard […] Si j’avais vu des personnages asexuels quand j’étais adolescente, j’aurais compris cette partie de moi bien plus tôt, et cela m’aurait évité beaucoup d’angoisse, de douleur et de confusion”, a-t-elle expliqué au média britannique en 2023.

Celle qui a toujours su qu’elle voulait inclure des personnages asexuels et aromantiques dans la série Heartstopper, n’ayant pas pu trouver de place pour ce sujet dans les bandes dessinées, a donc réussi avec brio à amener cette représentation dans un contenu mainstream. Grâce au personnage d’Isaac, l’aromantisme a désormais droit à son coup de projecteur, et ça fait du bien.

Découvrez la saison 3 de Heartstopper en intégralité sur Netflix.