Grand Army : 3 raisons qui rendent la lecture de la pièce de théâtre indispensable
Publié le Mise à jour le Par Amandine Rouhaud
Avant la série Netflix Grand Army, il y avait Slut, la pièce de théâtre. Point de départ à cette teen série bouleversante, la pièce de théâtre écrite par Katie Cappiello est toute aussi importante et nécessaire. On vous le montre en 3 points qui rendent la lecture de cet écrit indispensable.
Netflix a présenté à la fin de l’année 2020 Grand Army, une teen série qui se situe quelque part entre 13 Reasons Why et Euphoria. Elle raconte l’histoire de plusieurs lycéens, et notamment de Joey victime d’un viol par trois de ses amis. Dans ce tourbillon qu’est l’adolescence, les protagonistes de Grand Army sont confrontés à plusieurs problématiques importantes comme le racisme, le slut-shaming, la culture du viol et le harcèlement.
À l’origine de la série, se trouve Slut (Grand Army en français), une pièce de théâtre écrite par Katie Cappiello, une auteure américaine engagée. Et si la série vous a plu, on ne saurait que trop vous suggérer d’aller encore plus loin avec la lecture de la pièce de théâtre. La preuve par trois.
Grand Army est un reflet évident de la société contemporaine
Il faut se rendre à l’évidence, l’adolescence du XXIe siècle n’a plus rien à voir avec celle du siècle passé, ni même celle d’il y a 10 ou 20 ans. Alors qu’un changement de paradigme s’est lentement opéré, il est temps de comprendre que les adolescents d’aujourd’hui ont des considérations différentes et sont confrontés à de nouvelles situations. Grand Army, la pièce de théâtre, en est le reflet pur et dur. De façon brute, crue et sans ambages, Katie Cappiello offre une réalité déconcertante de ce qu’est d’être un ado après 2010. Les références sont contemporaines, le langage y est décomplexé et les histoires racontées sont au plus proches de la réalité. Lire Grand Army, c’est se retrouver face à un miroir de l’adolescence tourmentée, concernée et engagée.
La pièce offre des clés de compréhension de l’adolescence
Puisque Grand Army est un reflet évident et cru de la société contemporaine à l’âge difficile de l’adolescence, la pièce offre aussi quelques clés de compréhension cruciales. Si vous l’ignorez, la pièce de théâtre a été en partie écrite avec des lycéens. Qui d’autres mieux que les principaux concernés peuvent aider à comprendre ce qu’ils traversent ? Personne. Grand Army devrait être lu par les parents, les grands-parents, le corps enseignant et toutes les personnes amenées, de près ou de loin, à composer avec les ados. D’autant plus quand ces questions ont aussi été abordées dans la sphère publique avec #MeToo et toutes les questions récentes sur la culture du viol.
C’est un cri féministe absolument nécessaire
Lire Grand Army ne se fait pas de façon fluide et facile. C’est une pièce de théâtre qui met le doigt sur plusieurs grosses questions essentielles aujourd’hui dans le prisme du féminisme. Le slut-shaming, la culture du viol, les violences sexuelles et, dans un cadre plus large, les violences tout court. La pièce de théâtre montre, entre autres, comment le slut-shaming s’est démocratisé de telle façon qu’il arrive tous les jours sans même que nous nous en apercevions. Les adolescents entre eux (et pas que, soyons bien clairs) sont violents et leurs propos acerbes. Grand Army permet notamment de lever le voile sur ces questions et d’offrir une jolie prise de conscience.
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Amandine Rouhaud
Journaliste