Gossip Girl : Penn Badgley balance sur la série et révèle pourquoi il n’a « pas particulièrement aimé » jouer dedans
Publié le Par Alexia Malige

Bientôt de retour dans le rôle de Joe Goldberg dans la saison 5 de YOU, Penn Badgley est récemment revenu sur son expérience dans la série Gossip Girl, dans laquelle il a été révélé en 2007. Une période de sa vie qu’il ne regrette pas d’avoir laissé derrière lui.
S’il est désormais connu pour incarner le séduisant psychopathe au centre de la série YOU – dont la saison 5 arrivera sur Netflix le 24 avril prochain, Penn Badgley reste dans le coeur de nombreux fans comme l’iconique Dan Humphrey de Gossip Girl.
Adaptée des romans de Cicily von Ziegesar, ce programme adolescent qui a débuté en 2007, mettait en scène la jeunesse dorée de l’Upper East Side de Manhattan, dont les péripéties étaient relayées par une mystérieuses blogueuse particulièrement intrusive. Penn Badgley y incarnait ainsi Dan Humphrey, un garçon moins riche, qui plongeait malgré lui dans cet univers toxique de strass et de paillettes. Un rôle qui lui a longtemps collé à la peau, mais qui ne lui a pourtant jamais vraiment plu.
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Penn Badgley trouvait Gossip Girl trop superficielle

Bien qu’il soit reconnaissant pour ce rôle, qui lui a ouvert les portes de la célébrité, Penn Badgley reproche tout de même à Gossip Girl son côté superficiel, qui mettait principalement en valeur le physique des comédiens. « Qu’était cette série si ce n’est esthétique ?, a-t-il déclaré dans un entretien accordé au Guardian. C’était l’élément principal, notre apparence à tous. Je n’ai pas particulièrement aimé l’aspect superficiel de la célébrité à travers lequel j’étais perçu. »
Lui qui a souffert de dysmorphie corporelle lorsqu’il était plus jeune a trouvé que cet univers de luxe et de beauté ne véhiculait pas de bons messages et trahissait la superficialité profonde de Hollywood. « Il y a eu une période où, sortant de la dépression et de l’isolement, je me suis lancé volontairement, tout en y étant propulsé, dans ce monde où plus je correspondais aux normes de beauté, plus j’avais de chance d’avoir du succès et de la valeur. Il n’y a aucune façon d’outrepasser la superficialité de ce travail, et si vous en prenez conscience, vous ne pouvez pas vous empêcher de reconnaître la superficialité de notre culture, à cause de la manière dont elle récompense ce travail. »
Qu’il s’agisse de Serena Van der Woodsen, de Blair Waldorf ou de Chuck Bass, tous les personnages de la série étaient effectivement présentés dans des tenues hors de prix, relevant parfois des créations des plus grands stylistes du monde, ce qui transformait le programme en véritable vitrine de luxe. Cette représentation très glamourisée des lycéens posait donc problème à certains acteurs qui étaient également gênés par les intrigues, où le sexe était bien trop mis en avant.
D’autres acteurs ont dénoncé les mauvais messages que transmettait Gossip Girl

Dans le cadre du podcast Podcrushed, animé par Penn Badgley, Leighton Meester avait, il y quelques années, dénoncé l’irréalisme des scènes de sexe montrées dans Gossip Girl. « J’avais 20 ans à l’époque, je tournais des scènes non seulement de relations sexuelles, mais aussi de fantasmes sexuels. Et dans un lit avec quelqu’un, ou autre. Nous avions 20 ans. Donc aux yeux de celles et ceux qui regardaient, et notamment des filles de 16 ans, je jouais une ado de 16 ans. Ils se disaient que c’était ce à quoi une ado de 16 ans devait ressembler. Ils regardaient une fille de 16 ans faire l’amour et porter de la lingerie et montrer son corps… alors qu’en réalité, ce n’était pas une fille de 16 ans. »

Des propos avec lesquels Penn Badgley était totalement aligné : « Si nous avions mis des jeunes de 15 ou 16 ans dans ces séries et films pour ados, nous serions tous choqués. Ce ne serait ni drôle ni sexy. Mais ils mettaient des gens comme nous. Et, vous savez, nous étions à un âge où nous devions nous raser deux fois par jour. »
Avec le recul, les comédiens de Gossip Girl ont donc beaucoup à redire sur la série, mais ne regrettent néanmoins pas d’avoir pu vivre cette expérience incroyable qui les a propulsés sur le devant de la scène.

Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction