Genius saison 2, Antonio Banderas : « J’ai beaucoup de similitudes avec Picasso » (interview)
Publié le Mise à jour le Par Allison Josepha
La saison 2 de Genius sera centrée sur la vie et l'oeuvre de Picasso et débarque ce soir sur National Geographic. Pour l'occasion, la rédaction de Serieously a interviewé Antonio Banderas. Comment s'est-il préparé au rôle ? Quelle scène a-t-il préféré ? Découvrez ses réponses.
Diffusée dès le 24 avril sur National Geographic, la saison 2 de Genius permettra au grand public de découvrir Pablo Picasso, l’une des plus grandes figures espagnoles. Pour l’occasion, Serieously a eu l’occasion d’interviewer Antonio Banderas, l’acteur principal de la mini-série produite par FOX 21 Productions.
Beaucoup aiment dire que vous étiez fait pour ce rôle… Nous sommes pressés de vous découvrir !
Je ne sais pas encore si je suis fais pour ce rôle. Je n’ai encore rien vu de la série et ça me donne un sentiment étrange. En acceptant ce rôle, je savais que ma responsabilité serait évidemment plus grande car ce type vient de ma ville natale et j’ai une idée de ce qu’il est et de son travail depuis que j’ai l’âge de 5 ans. Ma mère m’en parlait souvent. C’est une sorte de héros pour moi, on en a pas beaucoup mais j’ai toujours été curieux de son art.
Dans Genius, la transformation est impressionnante ! Qu’est-ce qui a été le plus challengeant ?
J’ai du m’imprégner du rôle et me transformer physiquement pour être sûr de lui ressembler. J’ai du me raser les sourcils et les cheveux. C’est comme mettre un nouveau masque et apprendre à jouer et donner de la valeur à ce nouveau visage. Jouer sur les expressions aussi… La manière dont je suis rasé est une idée personnelle pour qu’on puisse construire ce personnage sur toutes les années de sa vie.
Sur le tournage de Genius, quelle partie a été la plus difficile ?
Le maquillage… La transformation physique est dure. il faisait très chaud sur place et il vous maquille pendant des heures et des heures avec des outils extrêmement sophistiqués. Mais le pire reste de devoir se lever tôt pour ça ! Tu restes assis 4h avant de faire une scène puis tu y retournes pour 3h avant de refaire une scène. Je comprends que ça fasse partie des problématiques d’une série télé, mais je crois que je me rappelle plus des coulisses avec mon assistante que des scènes que j’ai tourné. Mais je suis pourtant sûr de l’avoir fait (rires).
Les deux derniers épisodes ont été les plus durs à tourner. Il a fallu adapter les mouvements de mon corps en fonction des mouvements de Picasso, la manière dont il se déplaçait, dont il parlait… Il ne s’agit pas seulement de porter des vêtements, il faut s’en imprégner.
À ce sujet, pouvez-vous nous parler de votre scène préférée ?
Sans spoiler ?… Je ne sais pas si je peux vous en dire plus mais je vais essayer. Picasso est vieux, il est seul dans son jardin, il regarde autour et soudainement, Paloma, sa fille arrive et ils s’enlacent puis il voit sa fille beaucoup plus jeune, comme si il savait qu’il allait mourir. Je vous en dis peut-être trop mais c’est une scène que j’ai beaucoup aimé.
D’après vous, Picasso a-t-il été influencé par ces différentes relations ?
Oui. Tout le monde l’ait. Vous aussi. Nous sommes tous nourris par nos rencontres et il n’avait pas honte de son attitude. Il ne se justifiait de rien. Il n’aimait pas la beauté, il l’a déjà dit des milliers de fois. Il voulait faire quelque chose pour équilibrer le « trop beau » dans ces oeuvres.
Existe-t-il des aspects qui vous lient à Picasso ?
Nous sommes principalement liés par le fait que, comme lui, je dois me battre constamment contre moi-même. Je dois aussi admettre ne pas avoir toujours été présent pour mes proches et j’en ai payé le prix. Je me suis excusé auprès de ma fille par exemple et lui aussi a finit par comprendre qu’il devait rester près de ses proches.
Que retenez-vous de son oeuvre ?
Il m’inspire depuis toujours et comme lui, je ne veux pas vivre comme si j’étais déjà mort. Je vais mourir… Donc avant ça, je veux vivre ma vie comme je l’entends.
Propos recueillis par Anays Hernandez.
Allison Josepha
Co-fondatrice - Responsable pôle communication