Furiosa : l’obsession cinéma de la semaine

George Miller, réalisateur visionnaire derrière Mad Max : Fury Road, revient sur le grand écran ce mercredi 22 mai 2024, en proposant au public un retour aux sources. Un retour épique et enflammé, centré sur Furiosa et ce qui a fait d’elle la guerrière légendaire que l’on connaît tous aujourd’hui.

C’est quoi ?

Furiosa provient d’une terre d’abondance, où l’eau et le pain sont des ressources illimités. Dans un monde post-apocalyptique et en déclin, les beaux paysages d’autrefois ne sont plus que feu et cendres. Après avoir été enlevée de force de son habitat naturel il y a 15 ans, Furiosa fera tout pour retrouver les siens, tout en étant portée par un désir de vengeance profond, qu’elle compte bien mettre en oeuvre envers un certain Dementus.

Y’a qui ?

Signé George Miller, cinéaste australien à qui l’on doit notamment Mad Max, Trois Mille ans à t’attendre ou encore Happy Feet, Furiosa est porté sur le grand écran par Anya Taylor-Joy, mise en vedette par la mini-série Netflix Le Jeu de la dame, qui campe ici le rôle principal, interprété par Charlize Theron dans le long-métrage de 2015.

La jeune actrice, lauréate d’un Golden Globe, partage l’affiche avec Chris Hemsworth, connu pour avoir joué Thor dans l’univers Marvel. Ils sont accompagnés par Tom Burke (Mank), Elsa Pataky (Fast and Furious 8), Lachy Hulme (Matrix Revolutions) et Josh Helman (X-Men : Apocalypse).

C’est un peu comme…

Furiosa est animée par un sentiment de vengeance et de destruction que personne ne peut lui retirer. Le comportement de l’héroïne est d’ailleurs assez comparable à celui de Bane, super-vilain campé par Tom Hardy dans le dernier opus de la trilogie Batman de Christopher Nolan, The Dark Knight Rises. En ayant seulement trente répliques dans le film, Furiosa est un personnage envers qui l’empathie ne devrait pas exister, mais face aux atrocités vécues par la femme aux cheveux rasés, on ne peut que compatir et être touché par son histoire.

Arraché de son foyer dès son plus jeune âge, Bane s’est construit avec les années, les trahisons et les combats. Mais grâce à ces expériences, l’ennemi du Chevalier Noir a également su se forger un mental d’acier, tout comme Furiosa. Construire un mythe pour le déconstruire plus loin, voilà ce que Furiosa a en commun avec The Dark Knight Rises : deux origin stories nécessaires dans un monde où les blockbusters s’enchaînent et se ressemblent.

Tempêtes de sable, courses-poursuites et images grandioses, avec ce nouveau projet, George Miller confirme plus que jamais son statut de réalisateur spectacle. À l’instar de Dune : Deuxième Partie, Furiosa est un film mettant en scène des protagonistes et antagonistes perdus, laissés à l’abandon dans un monde inhabitable, où seuls les plus braves et les plus audacieux s’en sortent, au dépit d’une population en dehors des frontières qui lutte chaque jour pour survivre. Toutefois, même si Furiosa ne suit pas exactement le même chemin que Paul Atréides, elle reste un symbole d’espoir pour tout un peuple. Une Lisan al Gaib au féminin.

Le détail qui change tout ?

Furiosa est une odyssée qui transcende le temps et l’espace. Réaliser un film de science-fiction qui se déroule dans un futur lointain, ne veut pas dire pour autant ne pas parler de sujets actuels, bien au contraire. Dans un monde où l’être humain est sans cesse confronté à un chaos assourdissant, George Miller a compris que le cinéma, avant même d’être un divertissement ou une forme d’art, est avant tout un reflet de la réalité. Ces raisons font donc de Furiosa un récit universel. Quand on ne peut pas parler avec des mots, on s’exprime alors par des images et des gestes, ce que les personnages de ce long-métrage font et que la mise en scène du réalisateur démontre parfaitement.

Découvrez Furiosa au cinéma dès le 22 mai 2024.