Fantômas : qui a inspiré le fameux personnage de la trilogie avec Louis de Funès et Jean Marais ?
Publié le Par Lea Goeb
La saga Fantômas a pu bercer de nombreux téléspectateurs, et ce, dès la sortie de son premier film en 1964. Il faut dire que ce mystérieux personnage masqué qui commet des vols et des crimes sous le nom inconnu de Fantômas a pu être une source de tourment pour le commissaire Juve et le journaliste Fandor, qui vont tenter tant bien que mal de découvrir son identité. Afin d’élaborer cet antagoniste, le réalisateur André Hunebelle a puisé ses inspirations au coeur de la littérature populaire.
Bien que dédié à distraire et à faire rire, la comédie Fantômas n’est pas forcément dénuée de sens et puise ses diverses inspirations dans le monde contemporain et dans toutes les formes possibles de l’art, que ce soit pour la conception de l’intrigue ou pour l’élaboration de certains personnages. C’est le cas pour le grand méchant qui donnera son nom à la trilogie Fantômas.
Fantômas s’inspire d’un antagoniste phare de la littérature populaire
Le personnage a été créé en 1911 par les journalistes et écrivains Pierre Souvestre et Marcel Allain. Inquiétant et impitoyable, Fantômas se présente comme l’alter ego maléfique d’Arsène Lupin. Il devient le héros et ennemi principal d’une série de 32 volumes. Ce personnage s’inscrit dans la tradition littéraire du Génie du mal, connue pour illustrer des antagonistes à l’intelligence monstrueuse qui leur permet d’élaborer des plans d’une importante complexité.
Ce « génie du crime » a connu un franc succès dans le monde littéraire de l’époque, et fascinera surtout les surréalistes, tels que Guillaume Apollinaire ou encore Robert Desnos. Bien que la série littéraire ne soit pas forcément connue du grand public aujourd’hui, et qu’il semblerait que le temps l’ait fait sombrer dans l’oubli, il n’empêche que Fantômas a connu un franc succès au cinéma. Magistralement incarné par Jean Marais, l’antagoniste a pu fasciner et faire frissonner de nombreux téléspectateurs de toute époque confondue. La coloration humoristique que l’on retrouve dans les films, contrairement à la série littéraire qui se veut plus sombre, a pu participer à ce succès.
Lea Goeb