Evil Dead Rise : pourquoi ce film offre un renouveau jouissif à la franchise
Publié le Par Romain Cheyron
La saga horrifique Evil Dead renaît de ses cendres en ce mois d’avril 2023 avec la sortie très attendue au cinéma du nouvel opus de l’univers imaginé par Sam Raimi. On vous explique pourquoi Evil Dead Rise, écrit et réalisé par Lee Cronin, est un renouveau jouissif pour la franchise.
Pendant dix ans, entre 1981 et 1992, Sam Raimi a passionné et terrorisé les fans de films d’horreur avec sa trilogie Evil Dead, portée par Bruce Campbell. Trois films qui restent encore aujourd’hui des références du genre. Alors qu’un reboot de Fede Álvarez a vu le jour en 2013, la franchise fait son retour sur le devant de la scène dix ans après, avec Evil Dead Rise.
Nouveau décor de terreur
Ce nouveau film, écrit et réalisé par Lee Cronin, garde tous les ingrédients qui font d’Evil Dead une oeuvre emblématique, tout en transposant l’histoire sur des sentiers inédits pour la franchise. Oubliez la cabane lugubre au fond des bois, on se retrouve ici en plein Los Angeles, dans un immeuble délabré sur le point d’être détruit. L’histoire se déroule une nouvelle fois sur une seule nuit, dans un appartement où logent Ellie, une mère célibataire (Alyssa Sutherland) et ses trois enfants.
Sa soeur, Beth (incarnée par Lily Sullivan) vient lui rendre visite après une longue séparation, et leurs retrouvailles se transforment en cauchemar quand Danny (Morgan Davies), l’un des enfants, met la main sur le Livre des Morts et des vinyles d’incantation. Évidemment, on connaît la chanson, il lance les disques et écoute un prêtre réciter les écrits de ce Necronomicon Ex-Mortis (aussi connu sous le nom de Naturom Demonto).
Les possessions démoniaques commencent alors, et une bataille pour sa survie débute pour Beth, qui voit sa famille se transformer peu à peu. Si on retrouve les ingrédients classiques de la franchise horrifique dans cet Evil Dead Rise – et notamment le gore – on plonge ici dans un nouveau décor, qui était nécessaire afin de renouveler l’univers.
« J’aime l’énergie, la créativité et l’implacabilité de la saga »
Lors d’un entretien accordé à Serieously, Lee Cronin est revenu sur les éléments essentiels qu’il a souhaité ajouter au film pour rafraîchir un peu la saga : « Avec les producteurs (Sam Raimi et Bruce Campbell notamment, ndlr) on avait cet appétit d’emmener cette histoire dans un tout nouvel endroit, et non plus dans la fameuse cabane dans les bois. Il y a eu un reboot en 2013, et refaire un film du même genre, dans le même décor, ça aurait été une approche paresseuse. Et j’ai pensé que si on pouvait prendre le livre et les forces maléfiques d’Evil Dead dans un contexte plus familier et familial, on prendrait beaucoup de plaisir et on créerait de nouvelles montagnes russes de terreur. »
Pour le réalisateur, mettre en scène ce film est un rêve qui devient réalité. L’exercice n’a pas été simple et toucher à une oeuvre si emblématique est toujours délicat. Lee Cronin a donc cherché à honorer la franchise, tout en y injectant son propre univers. Le cinéaste a intégré tout ce qu’il aime dans Evil Dead pour un film efficace : « J’aime l’énergie, la créativité et l’implacabilité de la saga, qui m’a toujours donné envie de devenir réalisateur. Et pour moi, tout ça c’est du pur divertissement et c’était ce qui m’importait le plus quand j’écrivais le scénario d’Evil Dead Rise, d’y ajouter tout ça. J’avais un post-it sur mon mur sur lequel était écrit ‘fais en sorte que ce soit divertissant’ alors que j’écrivais le film pendant le covid, dans mon lit. Ce sont des films qu’on peut voir et revoir, avec un univers toujours surprenant qui nous happe à chaque fois. »
Evil Dead n’épargne personne
Cette fois-ci, ce n’est plus une bande d’amis qui doit faire face au démon du Livre des Morts, mais une famille. Une différence notable, qui emmène Evil Dead dans une nouvelle sphère : « Les possessions démoniaques, et surtout celle qui s’en prend à une mère de famille, permet de faire régner une terreur d’autant plus grande. C’est quelque chose de très effrayant et avec ça on peut raconter une histoire d’horreur très efficace. »
D’autant plus que personne n’est à l’abri ici, pas même le fils et les deux filles d’Ellie : « Evil Dead + enfants = carnage. Parce que si tous les enfants survivaient, on n’aurait pas eu cette conversation, parce que je ne pense pas que cela aurait été un film Evil Dead. Malheureusement, l’innocence doit souffrir quand on fait un tel film », nous avoue Lee Cronin.
La saga qui a terrorisé plusieurs générations est de retour : Evil Dead Rise, débarque le 19 avril au cinéma !
Romain Cheyron
Journaliste