Dix pour Cent saison 3 : découvrez notre interview du casting de la série
Publié le Mise à jour le Par Hannah Benayoun
C'est le grand retour de l'agence ASK et de ses acteurs ! La saison 3 de Dix pour Cent débarque le 14 novembre sur France 2 et Serieously a pu discuter de ce troisième volet avec Grégory Montel (Gabriel Sarla), Liliane Rovère (Arlette) et Assad Bouab (Hicham). Rencontre.
Dix pour Cent et ses deux premières saisons ont été jusque-là un énorme succès, quel a été le challenge pour cette saison 3 ?
Gregory Montel (Gabriel) : Ce n’est que mon avis mais je crois que c’est le danger de ces séries, quand on est en France on aime bien brûler ce qu’on a aimé [rires] ! Le challenge de la saison 3 est évidemment d’être meilleure que la 2 mais de continuer d’étonner le public avec des histoires que l’on attendait pas forcément. L’arrivée en saison 3, je sentais que ça allait être compliqué car on était attendu au tournant ! Je crois que l’on réussit à surprendre le public, même moi je l’ai été alors que je joue dans la série ! [rires].
La saison 3 propose toujours des guests très impressionnants (Monica Bellucci, Jean Dujardin…), du glamour, mais il y a un peu plus de gravité dans les récits personnels…
Assad Bouab (Hicham) : Complètement, on se demande notamment comment Hicham va réagir face à cette nouvelle paternité, où est-ce que celle-ci s’inscrit et cette place qu’il va prendre ou qu’il ne prendra pas d’ailleurs et les rapports avec les uns et les autres dans l’agence. Au début, il n’y a que Gabriel qui est au courant de tout ça. Pour moi c’était une surprise à la découverte du scénario. On se demande toujours comment Fanny [Hererro, scénariste] et les autres auteurs vont réécrire tout ça, réinventer, renouveler, c’est déjà la surprise et c’est jubilatoire de voir tout ce développement…
Liliane Rovère (Arlette) : L’enjeu et la gageure étaient de ne pas s’essouffler. Reprendre une recette, réinventer. Cette saison est nettement plus caractérisée par les rapports entre les personnages et par les conflits personnels (et variés !) et je crois que cela donne des scènes de comédie bien plus riches. Notamment pour Arlette, sa caractéristique reste le franc-parler, elle a de la bouteille et on ne peut pas la bluffer… Elle n’a pas les mêmes enjeux que les autres puisqu’elle n’est pas dans un enjeu de carrière, ce qui lui évite d’être dans des conflits. Elle a des rapports qui s’approfondissent, Arlette est un peu plus caractérisée dans cette saison 3. Je la trouve beaucoup plus enrichie.
A.B. : Concernant Hicham, c’est le genre de type qui débarque dans une entreprise dont il est totalement étranger, il n’est pas familier avec ce monde là, le monde du cinéma, un univers artistique… Il se rend compte qu’il ne connaît pas grand chose et qu’il ne sait pas comment ça se passe. Il a beaucoup de défauts, mais il a également cette qualité de se dire : »il faut que j’apprenne » . Arlette n’est pas un personnage snob, elle a du bon sens et elle n’a pas de préjugés. Arlette n’a pas fait de choix sacrificiel, elle dit toujours qu’elle a vécu en femme libre, car elle a voyagé, beaucoup travaillé… Elle n’est pas restée inactive, elle vit au jour le jour.
L.R. : Oui, on sent qu’il souhaite qu’Arlette lui transmette un peu de ce qu’elle sait. Il sait qu’Arlette est cinéphile, qu’elle aime le cinéma et son chien s’appelle Jean Gabin ! Scénaristiquement c’est quand même génial. Ça raconte tout un pan du caractère de la personne. Pour Hicham, elle s’ouvre à sa curiosité : « si ça t’intéresse allons-y ! » . Je crois qu’elle aime bien Hicham.
Le poids de la profession d’agent dans la saison 3 est aussi largement évoqué avec le cas de Gabriel ! La passion du métier est partie ?
G.M. : La passion qui s’étiole presque ? Ben oui parce que l’amour fait des ravages… Il est en post-ravage amoureux ! Il essaie de digérer une histoire d’amour qui le passionnait peut être même plus que son propre métier. Ce qui n’est pas possible pour un agent artistique… Ce qui est chouette pour mon personnage, c’est que je suis le parcours de l’agence car elle entre dans une nouvelle ère à cause ou grâce à Hicham Janovski. Gabriel entre dans l’état d’adulte, franchir les mêmes pas que l’agence et la même tristesse que ça signifie. Ce qui est génial en cette rentrée dans le 21e siècle pour l’agence, c’est le personnage d’Arlette qui permet à l’entreprise de pivoter dans le bon sens. En gros, l’agence peut évoluer avec les besoins de ce milieu là, si particulier : du romantisme, l’artistique, la passion… D’où le fait qu’Hicham cherche à comprendre où il travaille ! C’est une agence romantique et ça déteint sur Hicham !
A. B. : Oui, il y a une belle part d’humain pour Hicham dans cette saison. Tout ce qui lui arrive va le faire encore bouger durant les épisodes…
Dix pour Cent parle des agents, du monde du cinéma, fermé et sûrement parisien, mais on sent que le pari est celui de ne jamais être snob ?
G.M. : C’est sûr et certain car l’objet de l’entreprise passe au second plan. Le sujet de Dix pour Cent reste la vie de l’entreprise et pas son objet. Le fait que cette entreprise travaille pour des stars reste au second plan. Le premier plan reste : comment fait-on vivre en entreprise. C’est en ça que ce n’est pas snob, car on cherche à savoir comment on va réussir à travailler tous ensemble… On travaille avec des clients extraordinaires, mais notre sujet est profondément quotidien.
L.R. : Je trouve que ce qui manque parfois, mais qui apparaît de temps en temps, c’est la cinéphilie. On est une agence de cinéma, c’est un business, on traite de sujets de société avec des gens qui sont des stars mais aussi des gens « plus petits » et je pense qu’il faudrait faire remonter le cinéma. C’est une passion, elle est partie-prenante d’une affaire… On vend pas de chemises ! C’est une entreprise qui fait de l’art ou telle devrait en être l’ambition.
G.M. : On en parle un peu !
L.R. : Oui mais c’est un aspect qui m’intéresse beaucoup dans l’histoire…
G.M. : Je pense que l’on peut s’améliorer artistiquement en allant parler à des gens qui ne nous regardent pas encore.
L.R. : Il faut parler d’épaisseur humaine, ça parle à tous les milieux. On atteint n’importe quel public quand on parle de quelque chose d’universel.
Propos recueillis par Hannah Benayoun
Hannah Benayoun
hannah@serieously.com
Je suis la fille spirituelle de Leslie Knope (Parks and Recreation) & Thomas Shelby (Peaky Blinders).
En ce moment, mon Snack&Chill idéal c'est Bo Bun légumes devant Friends.