5 séries des années 80 qui ont failli être annulées dès la première saison

5 séries des années 80 qui ont failli être annulées dès la première saison

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On ne naît pas série culte, on le devient. Si bon nombre de fictions des années 80 jouissent d’une popularité et d’une renommée internationales aujourd’hui, certaines ont connu un démarrage compliqué. La preuve avec ces cinq exemples.

Dallas

dallas, jr erwing
© CBS

Cela peut paraître difficile à croire aujourd’hui, mais les choses avaient mal commencé pour Dallas et la série aurait pu ne pas faire long feu à la télévision américaine. Et, pour cause, la chaîne CBS prend un risque en lançant un soap opera de prime-time en 1978. Elle ne commande alors que cinq épisodes pour la saison 1, et le succès n’est pas vraiment au rendez-vous… sauf pour le final. Il faut dire que la série est loin du Dallas que l’on connaît à ses débuts : ses intrigues sont bouclées en fin d’épisode et il n’y a donc pas vraiment de cliffhangers. Néanmoins, le petit engouement suscité par la fin de la saison 1 pousse la chaîne à commander une saison 2, de 12 épisodes au départ puis 24. 

Progressivement la série place son anti-héros J.R. Ewing au centre de l’intrigue et propose davantage de cliffhangers. Dallas devient alors une série qui intéresse de plus en plus de monde. Le moment clé, qui fait tout basculer et propulse le show au rang de phénomène planétaire, est bien évidemment la scène de fin de la saison 3 où J.R. se fait tirer dessus. Un suspense qui permet à Dallas de battre un record d’audience historique à la télévision américaine. 

La série originale Dynastie

blake, alexis, dynastie
© ABC

Devant l’important succès de Dallas sur CBS, la chaîne concurrente ABC développe son propre soap de prime-time. Intitulée Oil (traduction : « Pétrole ») à l’origine, la série prend finalement le nom de Dynastie et est lancée le 12 janvier 1981. Sa première saison rencontre un succès plutôt modeste auprès des téléspectateurs et est donc loin d’atteindre les scores d’audience de Dallas. Un remaniement de l’intrigue, marqué par l’introduction du personnage d’Alexis Carrington à la toute fin de la saison 1, change alors la donne. Interprétée par l’actrice Joan Collins, l’ex-femme du personnage central Blake Carrington débarque au tribunal pour témoigner contre lui lors d’une scène devenue culte. 

L’arrivée d’Alexis – qui a souvent été décrite comme le pendant féminin de J.R. Ewing dans Dallas – ainsi que la mise en place de sa rivalité avec Krystle Carrington permettent à Dynastie de voir ses audiences décoller pour finalement s’imposer comme une série majeure des années 80. Elle parvient même à détrôner Dallas et à devenir le programme le plus regardé de toute la télévision américaine lors de sa saison 5 en 1984-1985. 

Côte Ouest, la série dérivée de Dallas

abby cunningham, côte ouest
© CBS

Conçue comme un spin-off de Dallas, la série Côte Ouest – qui a pourtant fleuri dans l’esprit de son créateur David Jacobs avant la série mère – est lancée à la fin de l’année 1979 sur CBS. Composée de 13 épisodes, sa première saison rencontre davantage un succès critique que public, et ce malgré les allées et venues de plusieurs protagonistes de Dallas au fil des épisodes. Le diffuseur décide cependant de lui offrir une saison 2 et introduit alors le personnage d’Abby Cunningham. Son arrivée à Knots Landing marque un tournant dans l’histoire de la série puisqu’elle apporte une bonne dose de piquant au niveau des intrigues, permettant à Côte Ouest d’intéresser davantage de téléspectateurs et ainsi de voir ses audiences monter. Saison après saison, la série se veut de plus en plus feuilletonnante et dramatique, pour le plus grand bonheur du public. 14 saisons et 344 épisodes plus tard, on peut dire que Côte Ouest a réussi son pari.

Madame est servie

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© ABC

Considérée aujourd’hui comme l’une des sitcoms phare des années 80, Madame est servie a elle aussi fait face à certaines difficultés… avant même son lancement. Alors que sa diffusion devait démarrer en janvier 1984, des différends créatifs entre les producteurs et la chaîne ABC ont repoussé son lancement au 20 septembre – soit le même jour que le Cosby Show sur NBC. La série portée par Tony Danza et Judith Light n’est pas ce qu’on pourrait appeler un succès immédiat en termes d’audiences, puisque sa saison 1 ne se classe qu’à la 31ème place des programmes les plus regardés à la télévision américaine. Face à elle, le Cosby Show est 3ème.

Mais Madame est servie n’a pas dit son dernier mot et parvient malgré tout à décrocher une saison 2. Et cette saison est incontestablement celle de la consécration pour la sitcom familiale qui voit ses audiences bondir, lui permettant d’atteindre la 10ème place des séries les plus populaires en diffusion. Les fans de Tony et Angela deviennent de plus en plus nombreux, et leur attachement pour les personnages s’intensifie au fil des saisons.

La série Alerte à Malibu

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© NBC

C’est à l’automne 1989 qu’est lancée une série du nom d’Alerte à Malibu sur la chaîne américaine NBC. Et, si l’on pourrait croire que le succès est instantané pour les sauveteurs de Malibu, c’est tout le contraire. Les audiences jugées insuffisantes du show entraînent son annulation par NBC après seulement une saison. Cette décision s’explique aussi par le fait que sa société de production, GTG, ait fait faillite.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais l’acteur David Hasselhoff croit vraiment au potentiel d’Alerte à Malibu. Il s’allie alors avec les créateurs et producteurs exécutifs Michael Berk, Douglas Schwartz et Gregory J. Bonann pour démarcher différents networks et faire revivre la série. En 1991, soit un an après avoir tiré sa révérence sur NBC, Alerte à Malibu est relancée en syndication ce qui signifie qu’elle est diffusée par un ensemble de chaînes locales américaines. Cette fois-ci le succès est au rendez-vous, non seulement à échelle nationale, mais aussi internationale.

Eliott Azoulai

Eliott Azoulai

Journaliste

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