Conjuring 3, sous l’emprise du diable : l’histoire vraie derrière le film
Publié le Par Romain Cheyron
Conjuring 3 : sous l’emprise du diable envoie Ed et Lorraine Warren dans les années 80, enquêter sur un meurtre pas comme les autres. Le coupable révèle avoir été possédé par le diable lorsqu’il a commis son terrible crime… Un film tiré d’une histoire vraie, qui a ébranlé les Etats-Unis à l’époque.
Le 9 juin, les fans de Conjuring ont rendez-vous au cinéma avec le troisième opus Sous l’emprise du diable, pour une nouvelle histoire horrifique avec le couple Warren. Mais cette fois-ci, il n’est pas question de maison hantée, d’une nonne terrifiante ou d’une poupée maléfique : Ed et Lorraine ont rendez-vous avec le « réel ».
Si Conjuring 3 est différent des deux films précédents, c’est parce qu’il s’inspire d’un véritable fait divers qui a fait trembler les États-Unis dans les années 80 : le procès d’Arne Cheyenne Johnson, un homme qui a commis un meurtre en 1981 et dont l’affaire est connue sous le nom de « The Devil Made Me Do It ». Oui, ça fait froid dans le dos.
Conjuring 3 et la possession démoniaque
L’histoire commence avec un couple : Arne Johnson et Debbie Glatzel, très amoureux et sur le point de se marier. Ils viennent d’acquérir une maison et décident d’y faire un énorme ménage de printemps, à l’aide des petits frères de la jeune femme. David Glatzel, alors âgé de 11 ans, sent une présence malfaisante dans la maison et révèle y avoir vu un homme qui l’a attaqué.
Depuis cette rencontre, l’enfant est pris de cauchemars, son corps est meurtri par les blessures et ses comportements deviennent de plus en plus étranges… Même en quittant la demeure, rien ne s’arrête pour le pauvre David. La famille appelle donc Ed et Lorraine Warren pour l’exorciser. Ses proches sont alors témoins de la conduite intrigante du petit garçon, de sa voix qui change lorsqu’il récite des passages de la Bible et des effrayantes attaques lancées par une force invisible. Selon Ed Warren, ce ne sont pas moins de 43 démons qui auraient possédé le garçon… Et l’un d’eux se serait emparé de l’esprit d’Arne Cheyenne Johnson lors d’un des trois exorcismes.
Le diable passe d’un corps à l’autre
Arne aurait emménagé avec la famille de Debbie entre temps parce qu’elle ne se sentait pas en sécurité sans lui. Durant l’exorcisme auquel il a participé, il aurait alors provoqué des démons pour qu’ils entrent en lui afin de protéger David, malgré les avertissements du couple Warren.
Après ça, Arne Johnson et Debbie Glatzel déménagent, mais le jeune homme de 19 ans commence à ressentir les mêmes symptômes que David et à se comporter de la même manière. Debbie avait témoigné : « Cheyenne entrait en transe. Il grognait et disait qu’il avait vu la bête. Ensuite, il n’en gardait aucun souvenir. C’était comme David. »
Le 16 février 1981, Arne s’absente du travail, souffrant d’un sérieux mal de gorge. Il rejoint alors Debbie au chenil où elle travaille, emmenant avec lui ses petites soeurs Wanda et Janice, ainsi que la cousine de Debbie, Mary. Tout le petit groupe déjeune ensuite avec le patron de la jeune femme, Alan Bono, et ce dernier se laisse vite emporter par ses envies de bouteille. Après avoir beaucoup bu, il s’en prend à Mary, âgée de 9 ans, ce qui déclenche la colère d’Arne Cheyenne Johnson. Il se met ensuite à grogner, sort un couteau de sa poche et poignarde le patron de son amie à cinq reprises. Quelques heures plus tard, Arne est retrouvé au milieu de la forêt, plusieurs kilomètres plus loin, dans un état catatonique. Il ne se souvient de rien et se demande ce qui a bien pu se passer.
Verdict
Alors qu’il s’agissait du premier meurtre dans l’histoire de la ville de Brookfield, dans le Connecticut, Lorraine Warren a appelé les autorités le lendemain pour les prévenir que le jeune homme était possédé au moment du crime. Le procès a débuté le 28 octobre 1981, alors que l’histoire avait fait le tour des médias du monde entier. Le juge n’a pas pu retenir le souhait de la défense de plaider non coupable en vertu de la possession démoniaque et le jury – après 15h de délibération – a rendu son verdict : 10 à 20 ans de prison.
Arne Cheyenne Johnson n’en a finalement fait que cinq et est sorti en 1986. Ed Warren a alors déclaré : « La possession ne dure pas 24 heures sur 24. Elle vient vite et part vite. Arne comprend ce qui lui est arrivé. Il sait maintenant si quelque chose arrive, comment l’éviter et il ne sera pas assez stupide pour affronter à nouveau le diable.″
Vous pouvez retrouver l’histoire racontée par Debbie Glatzel, notamment, dans cette vidéo mise en ligne par Warner.
Romain Cheyron
Journaliste