"C'est faux !" : le créateur d'Adolescence dément fermement cette théorie "absurde"

« C’est faux ! » : le créateur d’Adolescence dément fermement cette théorie « absurde »

Partage
Lien copié !

Devenue un véritable phénomène depuis sa sortie sur Netflix, la mini-série Adolescence continue de susciter le débat et de faire couler le l’encre. Et face aux nombreuses théories qui circulent sur la Toile, l’une d’elles agace particulièrement les créateurs du programme, qui n’ont pas hésité à y répondre clairement. 

C’est LA série du moment. Alors que rien ne la prédestinait à un succès de cette ampleur – Netflix ayant réalisé une promotion assez confidentielle – Adolescence se retrouve à la première place du classement des contenus les plus regardés de la plateforme et ce, dans de nombreux pays. La raison de ce triomphe ? Un sujet de société bouleversant et choquant, développé sur quatre épisodes réalisés en plans-séquences. De quoi captiver les spectateurs du monde entier, qui se retrouvent à la fois décontenancés et démunis, face à l’histoire dérangeante de ce programme résolument d’actualité.

De quoi parle Adolescence ?

Affiche de la série Adolescence
© Netflix

Abordant un sujet difficile, devenu un vrai fléau en Grande-Bretagne ces dernières années, la série Adolescence suit les existences brisées des membres d’une famille anglaise, dont la vie s’arrête le jour où leur fils de 13 ans, Jamie Miller, est arrêté pour le meurtre de sa camarade de classe. Dès lors, policiers, psychologues, parents et amis vont s’affairer à faire la lumière sur cette affaire, afin de comprendre comment une telle chose a pu arriver. Un scénario qui fait office de claque pour le public qui se voit ainsi confronté à l’impensable, au fil de scènes aussi troublantes qu’insoutenables. 

Le succès de la série fait naître des théories toxiques sur la Toile

Jamie Miller (Owen Cooper) dans la série Adolescence sur Netflix.
© Netflix

Si certains saluent l’audace et la puissance de la série britannique créée par Jack Thorne et Stephen Graham, d’autres cherchent davantage à créer la polémique en théorisant de manière toxique autour du programme. Parmi ces nombreuses hypothèses douteuses, l’une d’elles a agacé Jack Thorne, qui l’a vivement contestée lors de son passage dans le podcast The News Agents

Pour cause, l’équipe d’Adolescence est accusée par des internautes d’avoir procédé à un échange racial, en mettant en scène un garçon blanc tout en s’étant inspiré d’une histoire concernant un adolescent de couleur. « Rien n’est plus faux, a fermement répondu le co-créateur de la mini-série. Il n’y a rien de plus faux dans tout cela. Il est absurde de prétendre que ce genre de crime est uniquement commis par des garçons noirs. C’est faux ! Et l’histoire montre de nombreux cas d’enfants de toutes origines qui commettent ces crimes. » 

Le scénariste anglais tient par ailleurs à souligner le véritable propos de la série, qui ne tourne à aucun moment autour de questions raciales. « Nous ne parlons pas de race ici. Nous parlons de masculinité. Nous essayons de cerner le problème. Nous ne disons pas que c’est une chose ou une autre, nous disons que cela concerne les garçons. »

Adolescence est-elle inspirée d’une histoire vraie ?

Jamie et son pere dans la série Adolescence
© Netflix

D’ailleurs, la série n’est pas véritablement basée sur une histoire vraie ou un fait divers précis, mais simplement sur un phénomène de société qui inquiète de plus en plus les Britanniques. « L’idée est venue alors que, depuis une dizaine d’années, nous assistons à une épidémie de crimes au couteau chez les jeunes garçons, dans tout le pays« , a expliqué Stephen Graham lors de l’évènement Next on Netflix. Le programme vise donc à ouvrir le débat autour de cette problématique, mais également à sensibiliser les plus jeunes.

Adolescence amenée devant le Parlement britannique

Les parents de Jamie dans la série Adolescence
© Netflix

L’objectif, qui était donc d’amener une prise de conscience, a bel et bien été atteint, puisque la série Adolescence a été jusqu’à être évoquée devant le Parlement britannique. La députée travailliste Anneliese Midgley a effectivement demandé au Premier ministre Keir Starmer, s’il était prêt à soutenir Jack Thorne et Stephen Graham dans leur campagne de sensibilisation. Une requête qui fait suite aux déclarations de Jack Thorne sur la BBC le 18 mars dernier, qui avait assuré vouloir mener son projet encore plus loin : « Je veux que cette série soit diffusée dans les écoles, je veux que ce soit diffusé au Parlement. C’est crucial, car la situation ne fera qu’empirer. »

Touché par le programme, qu’il a assuré avoir regardé avec ses enfants, Keir Starmer a affirmé qu’il s’agissait « d’un très bon drame à regarder » et qu’il soutenait cette campagne de prévention, ajoutant qu’il souhaitait vraiment s’attaquer au problème.

Loin d’être une simple fiction vouée au divertissement des abonnés Netflix, Adolescence est donc un contenu engagé qui appelle à la prise de conscience. Un récit réellement impactant, avec lequel Jack Thorne et Stephen Graham espèrent pourvoir faire la différence.

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

Tags

Suivez nous !