Buffy : James Masters révèle la scène qui l’a le plus choqué, « c’était le pire jour de ma carrière »

James Marsters s’est longuement confié sur un moment traumatisant dans Buffy contre les vampires et explique les raisons derrière une telle scène : la pire de la série pour lui.

Buffy contre les vampires est une série qui prend des risques, raconte des choses dramatiques et utilise ses démons comme des métaphores des obstacles que la vie nous balance. Mais parfois, les choses vont peut-être trop loin, et c’est notamment l’avis de James Marsters, qui incarnait Spike.

L’acteur s’est confié au Youtuber Vee Infuso quand ce dernier lui a demandé quelle était la pire chose que la série ait pu faire lors de ses sept saisons ?

« Il faudrait que je revoie la série, mais je suis sûr qu’il y a des moments qui me rendraient mal à l’aise, 20 ans après. Il y a des choses que je trouve inacceptables, mais elles ont été faites à une époque précise et il est difficile pour moi de juger. Mais il y a cet épisode de la saison 6, Rouge passion, dans la salle de bain, dans lequel Spike est à deux doigts de violer Buffy. Et pour moi, même à l’époque j’ai immédiatement pensé que c’était une erreur de le faire », confie-il.

Buffy n’est pas une série moralisatrice

James Marsters explique les raisons qui ont poussé les scénaristes à écrire une telle scène : « L’écriture de Buffy est excellente parce qu’elle vient des traumas des scénaristes de la série. Ceux dont ils ne veulent pas parler, ceux qui les gardent éveillés la nuit. Que ce soit quelqu’un qui leur a fait du mal, ou qu’ils aient eux-mêmes fait du mal à quelqu’un. Ils utilisent ces moments dans la série et c’est justement ce qui l’empêche d’être moralisatrice. »

Il continue : « Et cet exemple de Rouge passion est particulièrement parlant. L’idée est venue d’une scénariste. A l’université son copain de l’époque a rompu avec elle et elle a décidé d’aller chez lui pensant que s’ils faisaient l’amour une dernière fois les choses s’arrangeraient. Et elle a eu tort. Elle s’est jetée sur lui, et le mec a dû physiquement la repousser et la faire sortir de chez lui. Et ça l’a détruite ».

Une scène traumatisante pour James Marsters

Mais pour lui, les choses sont allées trop loin à ce moment-là : « Quand le script est arrivé, j’étais très énervé. Je n’aime pas les scènes comme ça, je ne regarde pas de films avec de telles scènes. Si je ne le sais pas au départ et qu’une séquence apparaît à l’écran j’éteins. C’est quelque chose qui me bouleverse à cause de mon enfance. S’il y a une audition avec ce genre de choses, je n’y vais pas ».

« Je me souviens avoir dit avant le tournage de cette scène : ‘vous ne vous rendez pas compte parfois ce que vous faites vivre aux acteurs. Le coût que ça peut avoir’. Je pense qu’il se sont dit que c’était une bonne idée d’inverser les deux sexes, et d’avoir un homme qui fait ça à une femme, parce que Buffy est une super-héroïne et qu’elle peut utiliser sa force pour dégager Spike et le jeter contre un mur pour se protéger. Mais pour moi, tous ceux et celles qui regardent Buffy se reconnaissent en elle, et donc pour moi c’est comme ci je faisais ça aux téléspectateurs, c’est comme ci je les agressais directement, eux qui ne sont pas des super-héros. C’était le pire jour de ma carrière… Je ne peux… C’était vraiment terrible. »

Pour autant, James Marsters estime qu’il était peut-être nécessaire de montrer ces choses-là et de les raconter : « Les scénaristes voulaient montrer que Spike n’était pas prêt pour être avec Buffy, qu’il était méchant, qu’il n’avait pas d’âme. Ce n’était pas le petit ami qu’il fallait pour elle. Ils voulaient le faire accepter aux fans, alors qu’eux adoraient Spike et voulaient le voir avec Buffy. Alors les scénaristes ont décidé de dépasser les limites et faire cette scène d’agression pour se faire comprendre. En y repensant, c’était vraiment quelque chose de difficile pour moi, mais je ne suis pas sûr que j’aurais aimé qu’ils ne l’aient pas fait. La série prenait des risques, elle n’avait pas peur d’énerver les fans. C’était de vraies montagnes russes ».